Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

« Mieux vaut parer le risque que le nucléaire ne soit pas là en 2035 en développant l'éolien »

Pour répondre aux besoins en énergie du pays et atteindre la neutralité carbone en 2050, Cédric Philibert estime qu'il faut s'appuyer sur les énergies renouvelables, l'éolien notamment, sans miser sur un développement du nucléaire, plus incertain.

Interview  |  Energie  |    |  N. Gorbatko
Nous avons détecté une activité anormale depuis votre adresse IP 18.188.91.44
L'accès aux articles a été verrouillé
Pour levez cette limitation, merci de nous contacter par email ou par téléphone :+ 33 (0)1 45 86 92 26.
   
« Mieux vaut parer le risque que le nucléaire ne soit pas là en 2035 en développant l'éolien »
Cédric Philibert
Consultant indépendant sur l’énergie et le climat, chercheur associé du centre énergie et climat de l'Ifri
   

Actu-Environnement : Vous critiquez la stratégie du gouvernement en matière d'éolien. Ne vous semble-t-elle pas à la hauteur ?

Cédric Philibert : Dans ce domaine, les intentions du gouvernement ne sont pas claires. Certes, il met en chantier une loi d'accélération des renouvelables. Mais après avoir donné un sérieux coup de frein à l'éolien terrestre, en reculant à 2050 l'objectif fixé pour 2030. La vision pour l'énergie présentée par Emmanuel Macron, le 10 février, à Belfort, épouse en réalité le scénario le plus nucléaire de l'étude « Futurs énergétiques 2050 » de RTE (Réseau de transport d'électricité), qui inclut 14 EPR, des Small Modular Reactor (SMR) et la prolongation de 24 000 mégawatts des parcs nucléaires actuels jusqu'en 2050.

AE : L'éolien et le nucléaire ne peuvent-ils pas se compléter ?

CP : En 2050, un certain nombre de centrales auront dépassé soixante ans. Or, si le programme industriel « Grand Carénage » en cours vise leur prolongation de quarante à cinquante ans, celle-ci n'est pas encore garantie. Encore moins jusqu'à soixante ans. Par ailleurs, d'ici à 2035, aucun nouveau réacteur nucléaire ne pourra être mis en service, sauf l'EPR de Flamanville. Or, on assiste à l'épuisement du parc. On l'a vu de façon spectaculaire avec les problèmes de corrosion sous contrainte, sur des réacteurs...

La suite de cet article est réservée aux abonnés