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Parc éolien : un développeur condamné à indemniser les riverains pour dépréciation immobilière

Aménagement  |    |  L. Radisson
Parc éolien : un développeur condamné à indemniser les riverains pour dépréciation immobilière

« Cette décision pourrait avoir des répercussions majeures sur l'ensemble de l'industrie éolienne, qui depuis des années cherche à contourner les lois de protection des citoyens », n'hésite pas à affirmer la Fédération Environnement durable (FED), qui s'oppose à l'implantation des éoliennes.

Cette décision, c'est celle qu'a rendue la cour d'appel de Rennes, le 12 mars 2024, et qui a condamné la société Lux Wind à indemniser treize riverains à hauteur de 633 400 euros en raison du préjudice de dépréciation immobilière qu'ils ont subi. « Les montants attribués au titre du préjudice représentent entre 20 % et 40 % de la valeur des biens immobiliers concernés, contredisant ainsi toutes les approches des études d'impact immobilier, y compris celles de l'Ademe », relève la FED.

Le préjudice reconnu par la cour résulte de l'implantation, en 2015, puis de l'exploitation d'un parc éolien sur la commune de Melgven (Finistère). Ce parc comprend trois éoliennes de 118 mètres de hauteur et d'une puissance de 2 mégawatts (MW) chacune, situées entre 516 m et 1 344 m des maisons des riverains. « Les atteintes à la vue, à l'audition, à la santé et au cadre de vie constituent des atteintes à l'habitabilité des propriétés situées dans le périmètre critique et ont donc pour conséquence une dépréciation immobilière des biens dont la destination est précisément l'habitation (…). Elles constituent bien un trouble anormal du voisinage dont l'ampleur ne saurait être justifiée par l'évolution des techniques et des besoins de la vie en société », juge la cour.

« Cet arrêt constitue un immense espoir pour les riverains souffrant des nuisances éoliennes », réagit Sébastien Echezar, avocat de riverains. Contacté, l'avocat du développeur éolien n'a, pour l'heure, pas réagi.

Réactions2 réactions à cet article

Jurisprudence qui deviendra très bientôt caduque avec la nouvelle disposition législation sur la pré-occupation, du fait qu'il sera dorénavant extrêmement difficile de faire reconnaître un trouble manifeste de voisinage, qq soit l'activité en question.
De nombreux biens immobiliers vont perdre de la valeur, sans que le législateur ne l'ait pris en compte. Eoliennes, mais aussi élevages etc. Si vous habitez par exemple à 200 m d'un élevage de poules enfermées (élevage concentrationnaire), vous pouvez supporter certaines nuisances, mais le jour où il se développe et les met par exemple en plein air en limite de propriété de chez vous...plus de trouble anormal de voisinage. Tant mieux pour les poules, tant pis pour vous.

Gabriel Ullmann | 02 avril 2024 à 12h02 Signaler un contenu inapproprié

Les dispositions relevant de la pré-occupation sont préoccupantes si elles s'étendent aux autres projets comme extractions de granulats, extensions d'élevages.. et les des projets pourraient fleurir partout où il reste des zones encore inexploitées, des espaces agricoles encore dépourvus de Zones à "Pré-occupations déclarées" rien que pour prendre date. Le système capitaliste, et plus proche de nous le gouvernement de l'Union Européenne ne s'est pas doté de limites à toutes les consommations de toutes sortes, extractions minières, extensions de réseaux numériques, et ce n'est pas le PPE qui aura l'initiative. La liste des extravagances risque de s'allonger après les autorisations aux chalutiers géants qui draguent la mer sans considération pour la survie des poissons, les PL de 60 tonnes qui vont défoncer davantage les routes, autoroutes rendant "forcément nécessaire" d'ajouter épaisseurs d'enrobés bitume+sable+graviers aux déjà 50cm/1m /1,5m.. sur les autoroutes et RN 50cm/1m.. et donc "forcément" d'extraire plus de granulats. Les conséquences sont que les lits des fleuves ont été trop exploités, creusés, même des ponts risquent de s'écrouler par les bases fragilisées (à Tours le pont Wilson le 9/4/1978) les berges des fleuves et rivières s'effondrent, les nappes ne se remplissent pas correctement. PLUS les extensions béton-bitume d'urbanisation au + près des rivières/fleuves ne laissant plus les bras secondaires pour pomper l'eau des crues. Jeux-EAUX OLYMPIQUES crues2024

J Cl M 44 | 03 avril 2024 à 11h23 Signaler un contenu inapproprié

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