Le Département de géographie de l'Université du Québec à Montréal (UQÀM), en collaboration avec le Ministère de la Sécurité publique du Québec ainsi que l'Association Professionnelle des Géographes du Québec (APGQ), organisent un colloque sur les risques naturels.

Programme du colloque
Le premier colloque sur les risques naturels comporte trois volets différents :
a. Les risques naturels : pour une meilleure connaissance des
processus
Ce volet comportera des recherches fondamentales et appliquées sur les aléas naturels au Québec : l’état des connaissances sur les inondations; les glissements de terrain et les coulées de boue; les phénomènes météorologiques extrêmes (orages, tornades, cyclones, verglas, vagues de froid et de chaleur).
b. Prévention, prévision des risques naturels et gestion des
catastrophes
La prévention reste la meilleure réponse pour réduire le risque naturel. Elle consiste à réduire l’ampleur de l’aléa, à diminuer les vulnérabilités individuelles et sociétales et à augmenter la résilience de nos sociétés lors de l’avènement de catastrophes. Et parmi les pratiques de prévention à adopter, certaines consistent à prévoir dans les plans d’urgence des espaces ouverts (territoires, lieux de rassemblement) pouvant servir d’exutoire en cas de catastrophes pour accueillir lesêtres humains en cas de tremblements de Terre par exemple. La
relocalisation des individus et des activités, la reconstruction des habitations, voire l’élaboration de nouvelles
règles de planification et de construction sont à considérer parmi les éventuelles mesures à adopter. La protection de la nature – comme la stabilisation de versants par exemple – et l’information du public doivent être également envisagées. L’ensemble de ces mesures doit impérativement figurer dans nos plans et schémas d’aménagement afin de répondre à ces aléas, certes, mais encore pour parvenir à un développement plus durable comme à une gestion intégrée des ressources humaines et naturelles plus responsables.
La prévision du risque est fondamentale. Diverses méthodes de
recherche permettent aujourd’hui de faire des prévisions, qu’elles soient de type empirique, déterministe ou probabiliste. Les techniques de surveillance des phénomènes naturels et, ultimement, la mise en place d’un système d’alerte sont des mesures de prévision qu’il est urgent de prendre. La recherche de techniques de plus en plus efficaces et plus appropriées à la région est tout aussi primordiale. Certes, il arrive qu’on ne puisse prévoir l’occurrence d’un événement. On passe alors du stade de risque à celui de catastrophe. Il faut à cet effet apprendre à gérer une situation d’urgence pour minimiser ses impacts humains et matériels. Il s’agit dans ce cas d’adopter des mesures qui permettent de prendre en charge l’organisation des secours dès le moment où la catastrophe survient, de voir à l’évaluation des dégâts et enfin à la reconstruction. Le défi est d’arriver
à des mesures efficaces lors de l’intervention mais aussi après la catastrophe. Une situation qui ne va pas de soi au su de l’expérience de Katrina, puis de Rita en 2005.

c. Perception des risques naturels au Québec
Nous savons que les risques sont différemment perçus selon le type de risque mais aussi selon les cultures. C’est ainsi que certains risques sont sous-estimés pendant que d’autres sont surestimés. Un même risque peut être faiblement perçu à un endroit puis de manière exagérée à un autre. Il faut à cet effet prendre conscience du rôle fondamental des médias dans la perception de ces risques ce d’autant plus que, compte tenu de leurs moyens et de leurs attentes, ils peuvent dans certains cas perturber ces mêmes représentations. Cela dit, moult facteurs peuvent encore influer sur la perception : le temps, l’incertitude scientifique, la compréhension du phénomène, la
connaissance du milieu, les idéologies et rapports de force, etc. Autant de réserves et d’incertitudes qui affectent également notre façon d’agir face aux risques naturels au Québec. D’où la nécessité de tenir un colloque où tous pourront s’exprimer afin que nous puissions, de concert, bonifier notre compréhension de l’ensemble des tenants et aboutissants sociaux et environnementaux afférents à toute gestion raisonnée et recevable des risques naturels.

Le Département de géographie de l’UQAM
vous invite à soumettre une proposition de communication pour ce colloque

Responsables du colloque
1. Yves Baudouin, Professeur et Directeur du département de Géographie;
Téléphone : (514)987-4131; courriel : baudouin.yves@uqam.ca; adresse postale : Université du Québec à Montréal, département de Géographie, case postale 8888, succursale Centre-ville, Montréal, Québec, H3C 3P8
Mustapha Kebiche, chargé de cours; co-responsable du colloque et personne contact; département de Géographie; Téléphone : (514)987-3000, poste 3900; courriel : kebiche.mustapha@uqam.ca; adresse postale : Université du Québec à Montréal, département de Géographie, case postale 8888, succursale Centre-ville, Montréal, Québec, H3C 3P8