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Du 3 février 2006 au 4 février 2006
Séminaire Littoral en danger

Conférence réservée aux professionnels / Lieu : Marseille - France
Avec le soutien de l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique, la Conférence des régions périphériques maritimes d’Europe organise un séminaire ayant pour thème : Littoral en danger : comment les régions maritimes d’Europe s’adapteront-elles au climat à venir ?.

''Le changement climatique est en cours. Il est devenu un sujet de préoccupation des citoyens sensibilisés ces dernières années par une série d’évènements climatiques extrêmes. Les destructions de l’ouragan Katrina, la sécheresse en France, les incendies au Portugal, les inondations en Europe centrale, ou les canicules de 2003 et les tempêtes de 1999... ont montré que nos territoires et nos sociétés, y compris les plus puissantes, ne sont pas toujours préparés à affronter ces évènements.
Mais au-delà de ces phénomènes extrêmes, il convient de prendre la juste mesure du réchauffement climatique. Il est aujourd’hui reconnu que ce phénomène est inéluctable pour les cinquante ou cent prochaines années. Si son ampleur ne peut être définie avec une complète certitude, les scénarios scientifiques démontrent que l’Europe sera particulièrement concernée. Cette évolution induira des changements régionaux de température, de régime de pluie, de niveau de la mer... et ceux-ci auront des conséquences sur toute la biosphère, les activités humaines, la santé, la biodiversité, etc.

Dialogue entre régions

Or, si les effets du réchauffement n’épargnent aucune zone de la planète, les territoires proches des mers et des océans et notamment les îles présentent une vulnérabilité particulière à ces phénomènes. Cela est dû notamment à leur exposition en façade des océans et à l’influence de ces derniers sur la météorologie et la climatologie. Cette vulnérabilité est d’autant plus grande que les zones littorales concentrent souvent population, infrastructures lourdes (ports, raffineries...) et activités économiques (pêche, tourisme...) liées à la dimension maritime...
Dans le même temps, le niveau régional et local devient de plus en plus souvent en Europe celui de la mise en œuvre des politiques d’aménagement et de développement encadrées par des orientations nationales et communautaires. Souvent responsable au quotidien des conditions de vie et de travail de la population, le niveau régional et local est aussi le niveau pertinent de proximité pour le dialogue démocratique avec les acteurs publics et privés.

Politiques d’atténuations et adaptations

Le premier enjeu bien sûr est de corriger les causes du réchauffement climatique. Plus vite et plus fort seront abaissés les niveaux d’émission des gaz à effet de serre, plus on limitera les changements futurs. C’est l’enjeu des politiques d’atténuation que l’opinion mondiale a suivies avec les débats qui ont conduit au Protocole de Kyoto et dans lesquels l’UE a joué un rôle de premier plan. Le Conseil européen des 22 et 23 mars 2005 a ainsi fixé comme objectif de ne pas permettre un réchauffement moyen de plus de 2 degrés par rapport au niveau préindustriel. Pour atteindre ces objectifs, tous les niveaux de gouvernance doivent être impliqués et nombre de régions se sont engagées dans des programmes de réduction des gaz à effet de serre.
Mais le fait que les résultats d’une politique d’atténuation même très volontariste ne peuvent se faire sentir avant plusieurs décennies, est moins pris en compte. Cette inertie du système climatique est pourtant aujourd’hui une donnée certaine et il faudra donc faire face aux conséquences du réchauffement dans ses différents aspects. Cela pose la question de l’adaptation dans la mise en œuvre de certaines politiques de long terme comme en particulier l’aménagement du territoire - politiques qui sont par ailleurs souvent de compétence régionale et/ou interrégionale. Le second enjeu est donc celui de la prise de conscience que la lutte contre le réchauffement climatique doit reposer de façon équilibrée sur un pilier “atténuation” autant que sur un pilier “adaptation”.
Le troisième enjeu est de préciser ces stratégies d’adaptation, leur contenu possible, les moyens à mobiliser, et le rôle des Régions dans le partenariat avec les autres niveaux de gouvernance. Le moment de cette réflexion est opportun pour plusieurs raisons.

Propositions

Au niveau international, la 11ème Conférence annuelle des Nations-Unies sur le Changement climatique s’est tenu fin 2005 à Montréal, au niveau communautaire les Présidences de l’Union ont défini le changement climatique comme un domaine d’action prioritaire, et la Commission a lancé la deuxième phase de son programme contre le changement climatique pendant que les débats se poursuivent sur la définition des prochaines programmations notamment en matière de politique de cohésion et de coopération territoriale. Enfin, tous les États membres de l’UE ont engagé des “Plans Climat” et la Commission vient d’adopter un programme européen sur le changement climatique.
Pour toutes ces raisons, le Bureau politique de la CRPM, dans la continuité de l’Assemblée générale de Saint-Malo en 2003, a décidé de lancer une réflexion commune de ses Régions membres sur cette problématique afin de définir des grandes lignes d’action pour la mise en œuvre au niveau régional et interrégional de politiques d’adaptation. Pour répondre aux enjeux cités, les régions maritimes sont invitées à s’impliquer davantage dans un domaine qui a pour elles des conséquences directes, à manifester auprès des institutions communautaires et nationales, leur détermination à être leurs partenaires dans la définition des stratégies et à demander que les différents programmes communautaires intègrent la nécessité d’un financement des mesures en faveur de l’adaptation.
Dans la définition de ces mesures, des orientations peuvent être dès maintenant considérées prioritaires comme : le recueil et la mise en réseau d’informations régionales pour contribuer à une meilleure connaissance des phénomènes climatiques ; la sensibilisation des acteurs locaux et des citoyens ; l’échange d’expériences en matière de politique d’adaptation ; la prise en compte de cette dimension dans la politique de cohésion. Il est nécessaire de mieux les préciser et de les confronter aux initiatives déjà existantes.''

Renseignements

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