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Actu-Environnement

Les particules fines, toxiques même à faible dose

L'air à bout de souffle Actu-Environnement.com - Publié le 05/07/2010
L'air à bout de souffle  |    |  Chapitre 4 / 9
L'air est contaminé par toute une gamme de particules d'origine très variée comme la poussière, le pollen, la suie, la fumée ainsi que les toutes petites gouttes. Responsables de plus de 30.000 décès prématurés en France selon l'OMS, les particules fines constituent un enjeu sanitaire majeur, d'autant que l'exposition au quotidien serait plus dangereuse que les pics de pollution.
Aujourd'hui, les particules sont classées selon leur taille : les particules fines sont plus dangereuses que les particules grossières car elles pénètreraient plus profondément dans l'appareil respiratoire. Ainsi, les particules ultrafines, inférieures à 1 µm, pourraient atteindre les régions bronchiolaire et alvéolaire où leur persistance pourrait être prolongée. La réactivité de surface des particules ultrafines serait également plus élevée.
Outre leur taille, d’autres caractéristiques physiques, chimiques et biologiques pourraient contribuer aux effets néfastes des particules sur la santé, notamment la présence de métaux, de HAP et d’autres composants organiques ou de certaines toxines.

Des sources et des compositions très variées

cliquez pour agrandirEn Europe, le sulfate et la matière organique seraient les principaux composants de la pollution de l’air par les particules.
Les émissions de PM10 (particules de diamètre inférieur à 10 microns) proviennent de l'agriculture et la sylviculture (34,7 %), en particulier des cultures, de l'industrie manufacturière (29,1 %), du résidentiel/tertiaire (21,8 %) et du transport routier (10,7 %).
Ces émissions ont connu une baisse de 33,7 % entre 1990 et 2008, engendrée par les progrès réalisés dans le secteur de la sidérurgie, l'amélioration des technologies pour la combustion de la biomasse mais aussi par l’arrêt de l’exploitation des mines à ciel ouvert en 2002 et des mines souterraines en 2004. Les années particulièrement froides (1991 notamment) connaissent des niveaux exceptionnellement hauts (forte consommation de bois dans le secteur résidentiel/tertiaire), une tendance partagée pour toutes les tailles de particules.

cliquez pour agrandirLes émissions de PM2,5 (particules de diamètre inférieur à 2,5 microns) sont induites par le résidentiel/tertiaire (34,1 %), l'industrie manufacturière (29,4 %), le secteur de l'agriculture/sylviculture (20,5 %) et le transport routier (12 %). Sur la période 1990-2008, ces émissions ont baissé de 40,5 %.

Pour les particules de diamètre inférieur à 1 micron (PM 1,0), les émissions sont majoritairement engendrées par le résidentiel/tertiaire avec 60 % des émissions de la France métropolitaine, à cause principalement de la combustion du bois et dans une moindre mesure, du charbon et du fioul. Le transport routier se situe en seconde position avec 17,7 %, du fait essentiellement de la combustion du gazole. Entre 1990 et 2008, les émissions ont baissé de 53,3%.


cliquez pour agrandirMalgré une baisse tendancielle des émissions de particules, les concentrations dans l'atmosphère n'ont pas diminué de manière significative depuis 1997. Des pics de pollution, dépassant les seuils, sont également constatés à proximité de certains points noirs (trafic…) ou à certaines période de l'année (épandage agricole…).

Des valeurs guides plus ou moins sévères selon les institutions

Des valeurs guides d'exposition aux particules ont été proposées en 2005 par l'OMS : sur 24 heures, 25 µg/m3 pour les PM2,5 et 50 µg/m3 pour les PM10. Sur le long terme : 10 µg/m3 pour les PM 2,5 et 20 µg/m3 pour les PM10. Cependant, sur la base des données toxicologiques et épidémiologiques disponibles, l’OMS précise qu’il ne peut être établi de seuil en deçà duquel aucun effet sanitaire néfaste n’est attendu à l’échelle de la population.

A l’échelle européenne, une directive sur la qualité de l’air a fixé, en mai 2008, des objectifs de réduction de la concentration moyenne en particules dans l’air ambiant, avec des échéances s’étalant entre 2014 et 2020. Ainsi, les concentrations en PM10 sur 24h ne doivent pas dépasser 50 µg/m3 (valeur guide de l'OMS) plus de 35 fois par an et la concentration moyenne maximum est fixée à 40 µg/m3 (contre 20 pour l'OMS). Concernant les PM2,5, les États membres seront tenus de réduire, d'ici à 2020, l'exposition en zone urbaine de 20 % en moyenne par rapport aux chiffres de 2010. La directive impose également dans ces mêmes zones de ramener les niveaux d'exposition au-dessous de 20 µg/m3 d'ici 2015 (contre 10 préconisés par l'OMS).

En France, le Plan particules, inscrit dans le cadre du Grenelle de l’environnement, est plus ambitieux en fixant une valeur limite de 15 µg/m3 de PM2,5 dans l’air ambiant d’ici 2015, un objectif qui devrait être difficilement atteint. Si, concernant les PM10, la France respecte le seuil 40 µg/m3/an en sites de fond, cette norme est dépassée sur certains sites à trafic dense et industriels. Même tendance pour les PM2,5, dont les moyennes annuelles respectent la norme 25 µg/m3/an, sauf sur certains sites très circulés.

Sophie Fabrégat

© Tous droits réservés Actu-Environnement
Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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