L’exploitation des forêts et des peuplements non forestiers et l’industrie du bois de première transformation (scieries) et de deuxième transformation (menuiseries) génèrent des sous-produits utilisables comme combustibles. Ils se présentent sous plusieurs formes et avec des caractéristiques qui leur sont propres. Ils se différencient surtout par leur pouvoir calorifique ou PCI. Le PCI correspond à la quantité de chaleur dégagée par la combustion complète d’un kilogramme de combustible. Ainsi selon le type d’arbre (feuillus ou résineux), l’essence du bois, sa dureté ou encore son conditionnement, le bois dégagera plus ou moins de chaleur. Exprimé en kWh/kg, le PCI est également conditionné par le taux d’humidité du bois sachant que plus le combustible est sec, plus le PCI est élevé.

Combustibles adaptés à une utilisation domestique

Parmi les combustibles issus de la forêt, la bûche reste le plus utilisé par les particuliers. Son conditionnement peut se faire en rondins ou en quartiers et l’unité de mesure est le stère qui correspond à un volume d’1m3 de bois. Les bûches peuvent être utilisées dans des cheminées ouvertes, des inserts, des foyers fermés, des poêles, des cuisinières et nécessitent une alimentation manuelle. Pour un bon fonctionnement de l'appareil de chauffage, il faut privilégier les bûches de bois dur très sec (humidité inférieure à 25%) pour que le contenu énergétique soit en moyenne de 1.500 kWh à 2.000 kWh par stère.
Pour se procurer des bûches, l’utilisateur peut s’approvisionner sur sa propriété ou à partir d’un voisin ou encore par les réseaux officiels. Selon l’Institut des Bioénergies (ITEBE), le prix moyen pratiqué est généralement compris entre 38 € et 54 € par stère.

Marque de qualité NF bois de chauffage
L’ADEME, le Centre Technique du Bois et de l’Ameublement (CTBA) et les professionnels fournisseurs de bois de chauffage ont mis au point en 2003 un référentiel technique de certification pour ces produits. Cette marque délivrée par l'AFNOR, garantit des essences d’une même catégorie, un taux d’humidité maximum, une longueur annoncée et une quantité livrée. Le CTBA assure de son côté des contrôles lors de la fabrication et des inspections régulières.


À l’instar des bûches, le bois déchiqueté appelé aussi plaquettes forestières est également issues de l’exploitation des forêts et peut correspondre à un usage domestique par alimentation automatique des appareils de chauffage. L’élagage et le défrichage produisent en effet un grand nombre de branches et résidus qui peuvent être déchiquetés sur place ou plus tard après séchage. Le contenu énergétique des plaquettes forestières vertes est en moyenne de 2.200 à 2.800 kWh par tonne pour une humidité de 40 à 50%. Pour des plaquettes forestières fines et sèches (humidité de 20 à 30 %), le contenu est de 3.300 à 3.900 kWh par tonne. Remarque : la granulométrie est un élément clef pour ce type de combustible et doit être adaptée à l’appareil de chauffage. L’ITEBE annonce un prix généralement pratiqué compris entre 31 € et 85 € par tonne.

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Les granulés fabriqués à partir de sciures de bois également appelés « pellets » peuvent également répondre à une utilisation domestique. Ils se présentent sous la forme de cylindres de 6 à 10 mm de diamètre et d’une longueur moyenne de 2 cm. Ce combustible, très dense, dispose d’un PCI de 4.600 kWh par tonne (avec une humidité de 8 %). Les granulés s’utilisent dans des poêles et/ou des chaudières équipées d’une alimentation automatique. D’après les données de l’ITEBE, le prix des granulés est compris dans une fourchette de 180 € à 250 € la tonne livrée en vrac. La fourchette pour les granulés en sacs se situe quant à elle entre 250€ et 300 € la tonne.

Les briquettes ou bûchettes reconstituées à partir de sciure et copeaux peuvent théoriquement être utilisées dans les inserts, les foyers fermés, les poêles, les cuisinières mais le sont rarement. Présentées sous la forme d’un cylindre de 30 mm de diamètre et de 20 à 50 cm de longueur, les briquettes reconstituées ont un PCI moyen de 4.600 kWh par tonne pour une humidité de 8 à 10 %.

Combustibles mieux adaptés à une utilisation en chaudières industrielles ou collectives

Aux côtés des plaquettes et des granulés, d’autres combustibles issus de l’industrie du bois sont plus particulièrement adaptés à une utilisation en chaudières industrielles ou collectives. C’est notamment le cas des écorces, des copeaux et des sciures qui présentent un contenu énergétique allant de 1.600 à 2.800 kwh par tonne avec une humidité de l’ordre de 40 à 60%. Le prix généralement pratiqué est compris entre 0 € et 20 € par tonne sur le site de production.

Équivalence énergétique

Pour évaluer les besoins quantitatifs d’une installation il existe des équivalences entre les différentes formes d’énergie :

100 litres de fioul = 1.000 kwh = ¾ de stère = 1 m3 apparent de plaquette (1MAP)
= 500 kg d’écorce = 220 kg de granulés

Source : ITEBE

Le bois de rebut, un combustible à développer

Le terme bois de rebut regroupe le bois dit « en fin de vie » issu des bâtiments en déconstruction, des déchets industriels, des déchets ménagers et notamment des encombrants (meubles). Si ces déchets ne sont pas souillés par des produits polluants ou toxiques, ils peuvent être broyés grossièrement et débarrassés de leur ferraille pour alimenter par la suite des chaudières. Mais le gisement bois-déchet n'est pas pour l'instant mobilisable à grande échelle en raison du flou réglementaire relatif à la qualité du bois. En effet, le niveau de contamination du bois en substances polluantes comme les métaux ou les solvants est un frein pour l'exploitation de ce gisement.

Pour en savoir plus

Etude de l’ITEBE sur le bois de rebut

Liste des titulaires de norme