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Valorisation matière / recyclage : les filières matures

La gestion des déchets ménagers Actu-Environnement.com - Publié le 23/03/2009
La gestion des déchets ménagers  |    |  Chapitre 4 / 9
   
Valorisation matière / recyclage : les filières matures
   
Raison d’être des collectes sélectives, la valorisation matière s’organise en filière de matériaux. L’objectif est de remettre des matières recyclées dans le circuit de production afin de réduire l’utilisation des matières premières. Dans un contexte de raréfaction des ressources lié à la croissance mondiale et à l’explosion des industries chinoises et indiennes, le recyclage permet d’économiser des ressources naturelles et faire face à la hausse de la demande. La hausse du coût de l’énergie favorise également la demande en matières recyclées car le recyclage est souvent moins énergivore qu’une production réalisée à partir de ressources primaires.

Résultat, le taux d’utilisation de matières recyclées dans la production de matériaux augmente depuis 1990 en France. Selon l’ADEME, en 2006, 17,7 millions de tonnes de matières recyclées ont été utilisées pour produire 43 millions de tonnes de matériaux. Autrement dit près de 40% de la production de matériaux repose sur l’utilisation de matières recyclées. Ce taux varie en fonction des matériaux : 42% pour l’acier, 60% pour le papier-cartons, 38% pour le verre, 7% pour les plastiques et 38% pour les métaux non ferreux (Aluminium, Cuivre, Plomb, Zinc).

Selon la fédération des entreprises du recyclage (FEDEREC), en 2007, on a produit en France, 36 millions de tonnes de matières premières recyclées provenant des déchets ménagers et autres. Les plus gros volumes collectés sont les ferrailles (45%), les papiers-cartons (18%) et les textiles (17%). Viennent ensuite les déchets de bois (7%), le verre (6%), les métaux non ferreux (5%) et les plastiques (1%). 77 % de ce volume a été consommé en France.

Cependant la crise économique actuelle a entraîné une baisse des consommations des ménages et donc des besoins en matières recyclées. Certains industriels ont même mis fin à leurs contrats de reprise de matières et les stocks s’accumulent depuis quelques mois. Résultat, le secteur est inquiet et observe une baisse globale des prix des matières. Selon FEDEREC, les volumes de matières premières recyclées commercialisés au cours du 4ème trimestre 2008 ont enregistrés un recul de 11 % par rapport à ceux du dernier trimestre 2007 tandis que le chiffre d’affaires global de la branche fondait de 33 %.

Les collectivités sont également inquiètes : dans un courrier adressé le 2 mars 2009 à Jean-Louis Borloo, Ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de l'Aménagement des Territoires, François Dagnaud, Président du SYCTOM de l'agglomération parisienne, alerte de l'impact de la conjoncture économique particulièrement difficile qui affecte l'économie du recyclage et, en conséquence, les recettes de vente des matériaux issus du tri attendues par les collectivités. Le président du syndicat prévoit pour 2009 une baisse de 35% par rapport à 2007 sur les recettes de vente des matières premières recyclées.

Cependant, le maintien d’un niveau correct de consommation devrait permettre d’écouler les stocks et de stabiliser le marché. Les professionnels du secteur du papier-cartons REVIPAP observe déjà un début de stabilisation des prix.
Le secteur du verre en revanche semble ne pas être touché. La Chambre Syndicale des Verreries Mécaniques de France a augmenté depuis janvier 2009 le prix de reprise du verre auprès des collectivités et a garanti l’écoulement de tous les tonnages collectés.

Cas des ferrailles

Aujourd’hui, la filière de l’acier est bien structurée et l’utilisation de matières recyclées relativement stable depuis plusieurs années. Les ménages constituent l'une des deux sources de ferrailles avec l’industrie. L’acier a en effet pris place dans le quotidien des Français au travers des emballages (conserves), des équipements électroménagers ou encore du mobilier.
À l’exception de la mise en décharge, tous les modes de traitement des déchets permettent de récupérer l'acier, grâce aux propriétés magnétiques du matériau qui lui permettent d'être attiré par un aimant.

L'acier récupéré doit répondre à des exigences de qualité fixées par un « Référentiel européen des ferrailles », sorte de catalogue des ferrailles réparties en vingt catégories selon leur origine et leurs caractéristiques. Ces caractéristiques portent notamment sur la teneur minimum en fer et les teneurs maximum en autres métaux (étain, cuivre...). L’acoer doit également répondre aux prescriptions techniques minimum (PTM) dans le cadre des contrats avec Éco-Emballages et Adelphe, les deux éco-organismes de filière emballage. Ces PTM sont différentes selon les modes de collecte.
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Grâce à la collecte, les entreprises de recyclage ont mis sur le marché 14,4 millions de tonnes d’acier recyclées en 2007. 65 % de ces marchandises ont été livrées aux usines françaises.

L'acier recyclé représente des avantages et des économies substantielles : chaque tonne d'acier recyclé représente une économie de 1,5 tonne de minerai de fer, 0,5 tonne de coke, et économise 60 % d'eau (pour le lavage des fumées) par rapport à l'acier issu de minerai.

Les papiers-cartons

Des journaux à la caisse carton, cette catégorie de déchets regroupe tous les matériaux fabriqués à partir de fibres végétales : emballages cartonnés, papiers blancs, journaux et magazines, papiers d’hygiène…
La collecte des produits papiers-cartons s’organise autour de trois grands circuits : le circuit industriel (imprimeries), le circuit industriel et commercial (grande distribution, industrie, moyens commerces) et le circuit ménager par lequel transitent les déchets des collectivités locales (ménages, petits commerces, petits bureaux).
Selon REVIPAP, en 2008, sur un gisement de 10,7 millions de tonnes de papier-cartons, 64,3% ont été récupérés. Deux tiers ont été recyclés dans les papeteries françaises.

Pour la première année en 2006, le taux d’utilisation de matières recyclées a dépassé 60% pour la production de papiers-carton. Ce taux atteint 100% dans le cas des journaux, plus de 90% pour les papiers pour ondulés, 50% pour l’hygiène et 15% pour le secteur de l’impression-écriture.

Cas du verre

Hors verre industriel, le gisement de verre d'emballage ou « verre creux » est de l'ordre de 3 millions de tonnes, ce qui correspond à une moyenne de 50 kg/habitant/an. Les trois quarts (2,3 millions de tonnes) constituent le gisement ménager, le quart (0,7 million de tonnes) constitue le gisement professionnel (cafés, hôtels, restaurants...).

Selon les dernières statistiques de Verre Avenir, le Département Communication de la Chambre Syndicale des Verreries Mécaniques de France, en 2008, 1,9 million de tonnes de verre ont été collectés grâce à 120.000 conteneurs déployés sur le territoire et ce malgré une consommation moindre de la part des ménages.
Avec 61 %, le taux de recyclage du verre ménager est resté stable en 2008.

Le verre usagé peut être recyclé soit par réemploi direct grâce à un système de consigne où les bouteilles sont récupérées, lavées et réutilisées comme en Allemagne, soit en refabriquant de la matière première comme ce qui est fait en France. Le recyclage du verre produit 2 millions de tonnes de calcin par an, soit 55% de la matière première utilisée par la profession.

Le verre récupéré se recycle indéfiniment sans perdre ses qualités originelles. Il doit être néanmoins finement traité avant réutilisation : broyage, lavage, élimination des étiquettes et des capsules, séparation du verre et des métaux ferreux (tri magnétique), non ferreux (tri par courant de Foucault), élimination des infusibles (porcelaine, cailloux...) par tri optique.
Le calcin, ainsi libéré de corps étrangers est devenu une matière première, et peut ensuite être utilisé pour fabriquer du verre.

Les métaux non ferreux

Le recyclage des métaux non ferreux (MNF) est une activité industrielle traditionnelle. Les besoins annuels en France sont de l'ordre de 2,4 millions de tonnes.

Les MNF se trouvent essentiellement dans les automobiles, mais aussi dans les câbles électriques (cuivre), le bâtiment (aluminium, zinc), les batteries (plomb et nickel), l'équipement électroménager (aluminium, zinc), les emballages (aluminium), les pièces de monnaie (nickel).

À l’heure actuelle, les métaux non ferreux récupérés proviennent à 75% de la collecte et pour 25% de l’industrie elle-même sous forme de chutes et de rebuts. Certains métaux sont plus prisés pour le recyclage : ainsi le taux d’utilisation du Plomb recyclé dépasse les 60% depuis une dizaine d’année, il a même atteint 100% en 2006 alors que le Zinc, le Cuivre et l’Aluminium sont incorporés à hauteur de 30 à 40% en moyenne.

Au cours de l’année 2007, la production française de métaux recyclés a progressé de 3 % à 1,7 millions de tonnes.

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Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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