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Actu-Environnement

Le secteur du BTP en profonde mutation

Grenelle de l’environnement : l’enjeu de la formation des professionnels Actu-Environnement.com - Publié le 02/12/2008
Grenelle de l’environnement : l’enjeu...  |    |  Chapitre 2 / 6
© Julien Rousset
Avec les enjeux environnementaux actuels et les objectifs fixés par la loi Grenelle, une nouvelle vision des métiers du bâtiment se dessine. L’approche du bâti devra en effet être de plus en plus globale, décloisonnée, afin d’optimiser les travaux et obtenir des résultats répondant aux nouvelles normes du bâti. L’ensemble de l’offre doit être revu afin de relever le défi de la rénovation et de la maîtrise de l’énergie. La capacité d’adaptation du secteur constitue donc un enjeu clé.
Composé de très grands groupes, d’une centaine de fabricants d’équipements et de milliers de petites entreprises du secteur du BTP, d’artisans et de professions libérales, le secteur est très hétérogène et compose avec un grand nombre de métiers différents. C’est tout cet ensemble de corps de métiers qui va devoir s’adapter, se réorganiser et se coordonner afin d’évoluer vers les nouvelles problématiques environnementales. Une véritable révolution dans un monde où la tradition veut que chacun intervienne l’un après l’autre !

Une véritable révolution culturelle

Le secteur du bâtiment va connaître de vraies révolutions. Quand on décide de construire dès 2012 des bâtiments dont les consommations ne dépassent pas 50 kWh/m²/an, ce ne sont pas les technologies qui posent problème, elles sont disponibles dès aujourd’hui. Il faut par contre que l’architecte, le chef des travaux, les techniciens intègrent ces nouvelles problématiques, analyse Matthieu Orphelin, directeur de cabinet de Chantal Jouanno, la présidente de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME).
On est en train de vivre une profonde mutation dans le bâtiment. L’ensemble des entreprises doit reconsidérer les interventions sur le bâti. Les conséquences sont lourdes. Les corps d’Etat vont être emmenés à échanger entre eux, alors que depuis quelques décennies s’est développée dans le secteur une culture du chacun pour soi. Tout ça doit être corrigé aujourd’hui. Cela va modifier profondément la culture des entreprises, note Jean-Marie Carton, président de l'Union nationale artisanale Couverture plomberie chauffage (UNA-CPC) et représentant de la confédération des artisans (CAPEB) au Grenelle de l’environnement. Un constat partagé par Benoît Loison, président de la commission environnement et construction durable de la fédération française du bâtiment (FFB) : le Grenelle, c’est une révolution culturelle ! On va vivre une partie où il va falloir grenelliser la profession. C’est la formation de l’ensemble de la chaîne qui est en question aujourd’hui.

Jeter des ponts entre les métiers, de la conception à la construction

Les entreprises doivent intégrer de nouvelles compétences. Demain, le plombier chauffagiste devra installer des chauffe-eau solaires, le couvreur devra poser les panneaux solaires sur le toit, l’électricien s’occupera de les raccorder… Mais à quoi bon chauffer une passoire ? Le chauffagiste devra également pouvoir conseiller son client sur la nécessité d’éventuels travaux d’isolation et l’orienter vers les professionnels qualifiés.
Aujourd’hui, les études nous montrent que dans 9 rénovations sur 10, on aurait pu aller plus loin au niveau de l’efficacité énergétique, ceci à cause de l’offre mais aussi de la demande. Les gens ne sont pas au courant des possibilités et beaucoup d’artisans ne sont pas en mesure de proposer des solutions globales. C’est à tous les niveaux qu’il faut travailler. Chaque artisan doit devenir un ambassadeur du Grenelle, analyse Matthieu Orphelin.
Chacun va devoir dépasser les frontières de son seul métier pour pouvoir proposer des solutions efficaces en énergie. Les objectifs du Grenelle obligent à une approche globale dans la conception du bâtiment, explique Paul Rossines, administrateur du Syndicat des énergies renouvelables.
Selon une enquête réalisée par plusieurs organismes de certification au printemps dernier, si 50 % des entreprises de construction interrogées estiment que le Grenelle va avoir un impact positif sur leur activité, très peu encore sont entrées dans la démarche. Seules 25 % des entreprises proposeraient une offre spécifique en matière de développement durable. La grenellisation du secteur est dans tous les esprits, mais la marche si urgente ne semble pas encore lancée…

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Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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