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Actu-Environnement

Optimiser les derniers maillons de la chaîne logistique

La logistique Actu-Environnement.com - Publié le 21/03/2011
La logistique  |    |  Chapitre 4 / 8
En matière de logistique, l'optimisation est un mot-clé qui détermine de nombreux choix stratégiques. Le plus souvent l'objectif est d'optimiser les flux afin de limiter les délais, d'améliorer la satisfaction des clients et plus globalement de réduire les coûts. Cette recherche permanente porte aussi sur les problématiques environnementales des différents éléments composant la chaîne logistique et en particulier en ce qui concerne le transport des marchandises.

L'éco-conduite une première étape

La principale mesure à ce niveau est la substitution de modes de transport peu polluants, tels que le rail ou le transport fluvial, à la route. Cette stratégie est favorisée par l'accroissement des volumes transportés qui rend d'autant plus intéressant le report modal et l'abandon de la route pour certains trajets. Cependant, un tel report de la route vers le transport fluvial ou ferré ne résout pas la question des derniers maillons, les plus courts, de la chaîne logistique.

Pour les trajets plus courts, notamment les derniers tronçons de l'acheminement des produits, la combinaison d'un ensemble de mesure s'impose pour atteindre de bons résultats. En premier lieu, la mesure la plus connue, et probablement la plus répandue, est l'éco-conduite qui vise à réduire au maximum la consommation de carburant. Pour cela de nombreuses règles de conduite permettent de moins solliciter le moteur de telle sorte à ce qu'il soit le plus proche possible de son rendement maximum. De la même manière l'achat de camions respectant les normes environnementales les plus strictes favorise la réduction des émissions polluantes.

Gérer les flux de marchandises en temps réel

Au-delà de l'éco-conduite, une série de mesures permettent d'optimiser l'utilisation des camions. Il s'agit en particulier d'optimiser au maximum les tournées afin de limiter la circulation des camions à vide. Cette démarche n'est cependant pas aisée à mettre en œuvre. En effet, elle s'oppose aux flux tendus, une tendance lourde, qui entraîne une augmentation du transport de quantités réduites de produits.

Sur les distances plus courtes l'optimisation passe donc en partie par la mise en place d'un système de gestion du transport plus efficace. Il s'agit notamment de mieux planifier les livraisons afin d'en réduire le nombre. Le plus souvent la mise en place de tels systèmes se fait grâce à des logiciels spécifiques alimentés par les outils de géo-localisation des véhicules. L'objectif est d'aboutir à une gestion en temps réel, globale et flexible de la chaîne d'approvisionnement.

De tels systèmes de gestion offrent de nombreuses fonctionnalités utiles pour l'ensemble des éléments composant une chaîne d'approvisionnement, du reporting en temps réel à l'amélioration du service offert aux clients. S'agissant de la réduction des impacts environnementaux, l'un des principaux gains est issu d'une meilleure gestion des lots livrés.
Pour cela, les logiciels permettent de gérer simultanément les différents points de livraisons et les plateformes d'où partent les lots. Ils tiennent compte de nombreux paramètres, tels que les jours et les plages horaires de livraison, la disponibilité des véhicules, leurs caractéristiques techniques et les contraintes liées à la nature des produits livrés et les possibles incompatibilités. Ils permettent ainsi d'établir les tournées les plus efficaces possibles afin d'en limiter le nombre.

Associer la livraison et les retours des produits

Enfin, une dernière voie explorée est l'association dans une même chaîne logistique des activités de distribution et la logistique inverse qui assure les retours des invendus, les retours via le service après-vente ou la collecte de certains déchets. L'objectif est d'éviter de recourir à deux services distincts et parallèles pour optimiser le remplissage des véhicules. Dans un schéma classique, les camions de livraison reviennent à l'entrepôt à vides, alors que les camions collectant les retours quittent l'entrepôt à vide…
Cependant, la mise en œuvre d'une telle logique se heurte elle aussi à des difficultés. La nature des deux flux rend parfois incompatible leur transport dans un même véhicule au cours de la tournée. De plus, les sites de gestion ne sont pas forcément les mêmes. Enfin, la collecte des retours de produits ne peut parfois être mise en œuvre uniquement quand volume minimum est disponible ou lorsque le camion de livraison est totalement vide.

Néanmoins, cette logique devrait gagner du terrain alors que les entreprises mettent l'accent sur les questions environnementales (augmentation des produits repris du fait du recyclage), sur la satisfaction des clients (hausse des retours des produits lorsqu'une malfaçon est soupçonnée) et sur la réduction des coûts (réduction au maximum des trajets à vide).

Philippe Collet

© Tous droits réservés Actu-Environnement
Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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