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Actu-Environnement

Une ressource non renouvelable soumise à de fortes pressions

La gestion des sites et sols pollués Actu-Environnement.com - Publié le 04/05/2010
La gestion des sites et sols pollués   |    |  Chapitre 2 / 10
Les usages des sols par la société humaine sont à l'origine de modifications des propriétés et des fonctions des sols : couleur, teneur en matière organique et en particules fines, structure, porosité, teneur en éléments nutritifs ou toxiques... Ces modifications ont été bénéfiques dans un premier temps : amélioration des propriétés chimiques grâce à une fertilisation minérale, amélioration de certaines propriétés physiques grâce au travail du sol, aux amendements ou au drainage, épierrage, irrigation… Mais le XXe siècle a été tout particulièrement destructeur pour les sols : pratiques agricoles et sylvicoles inadéquates, activités industrielles, tourisme, expansion urbaine et industrielle et grands travaux.

Cette dégradation se traduit par un appauvrissement en matières organiques, des déstructurations, un appauvrissement en éléments minéraux, une érosion, des pollutions… Ce qui empêche les sols de jouer entièrement leurs rôles au service de l’homme et des écosystèmes. Cela a pour conséquence des pertes de la fertilité, de carbone et de biodiversité, mais aussi une diminution de la capacité de rétention de l'eau et une perturbation des cycles des gaz.

Selon une étude, publiée en juillet 2008 par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la dégradation des terres menace 1,5 milliards de personnes, soit le quart de la population mondiale. La FAO souligne que 20% de toutes les terres cultivées, 30% des forêts et 10% des pâturages sont frappés par ce phénomène de dégradation.
Au niveau européen, 115 millions d'hectares, soit 12 % environ de la superficie totale des terres en Europe, sont soumis à l'érosion par l'eau d'après les estimations de la Commission européenne. 42 millions d'hectares subissent l'érosion éolienne tandis que 45 % des sols européens ont une faible teneur en matières organiques, principalement dans le sud de l'Europe, mais également dans des régions de France, du Royaume-Uni et d'Allemagne. Par ailleurs, le nombre de sites potentiellement contaminés dans l'UE (UE 25) avoisinerait les 3,5 millions.
Concernant la France, selon la fédération France Nature Environnement, ce sont 4 millions d'hectares (sur 56 millions) qui sont aujourd'hui touchés par l'érosion et entre 60.000 et 80.000 hectares sont urbanisés chaque année, soit un département tous les 10 ans.

Bien que les coûts de la dégradation des sols soient difficiles à estimer, plusieurs études ont prouvé qu'ils étaient considérables. Ainsi, leur montant annuel se situerait pour l'Europe entre 0,7 et 14 milliards d'euros pour l'érosion, entre 3 et 6 milliards pour la diminution des matières organiques, entre 158 et 321 millions d'euros pour la salinisation. Leur montant peut atteindre 1,2 milliards par événement pour les glissements de terrain et entre 2,4 et 17,3 milliards en ce qui concerne la contamination.

Un rôle ''crucial'' dans l'atténuation du changement climatique

Les sols entretiennent avec le climat un jeu d’interactions complexes. D’un côté, les sols et la biodiversité qu’ils abritent sont affectés par les conditions climatiques : cet impact variant selon l’intensité du changement et la vulnérabilité particulière du milieu considéré. De l’autre, les sols influencent aussi indirectement le climat, pouvant aussi bien agir comme des capteurs et réservoirs naturels de carbone que comme des sources d’émissions de gaz à effet de serre.
Un rapport de la Commission européenne, publié en mars 2009, souligne ainsi le rôle ''crucial'' que peuvent jouer les sols dans l'atténuation du changement climatique. ''Les sols jouent un rôle décisif dans le changement climatique, puisque même une perte infime de 0,1 % du carbone des sols européens dans l'atmosphère équivaudrait, en termes d'émissions de carbone, à la mise en circulation de 100 millions de voitures supplémentaires sur nos routes - soit une augmentation de 50 % environ du parc automobile existant'', explique la Commission dans son rapport. On estime que les sols européens contiennent 73 à 79 milliards de tonnes de carbone. Près de la moitié de ce carbone est fixée dans les tourbières de Suède, de Finlande, du Royaume-Uni et d'Irlande.

© Tous droits réservés Actu-Environnement
Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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