Depuis juin 2004, 550 tonnes par jour de déchets industriels banals sont réceptionnées sur le site de transit de Gennevilliers. Ces déchets sont pré-triés et compactés pour être ensuite conteneurisés et transférés par voie d'eau. Ils sont alors transportés sur la Seine à travers Paris puis sur La Marne jusqu'au centre de stockage de déchets de classe II de Précy sur Marne. Deux barges quotidiennes partent de Gennevilliers, évitant ainsi les allers-retours de 24 semi-remorques en Ile de France.
Cette substitution de trafic a eu pour impact immédiat une réduction des gaz à effet de serre correspondant à environ 400 tonnes de CO2 par an, indique le groupe ONYX dans un communiqué.
Grâce à une diminution significative de la consommation de fioul, le transport par barge permet de consommer moins d'énergie qu'une benne classique. En effet, 5 litres de carburant pour une tonne de marchandises sont nécessaires pour parcourir 100 Km en camion contre 500 Km par voie d'eau.
La substitution du trafic routier par le transport fluvial pour un tonnage transporté équivalent diminue la pollution atmosphérique puisque 5 000 tonnes transportées sur barge délestent la route de 250 camions et l'absence d'embouteillages routiers engendre la disparition des nuisances sonores liées aux passages des bennes.
En 2003, Carrefour avait déjà initié un projet-test de transport par voie fluviale qui avait permis de basculer 30 % du flux textile de la route sur le fluvial en empruntant une ligne conteneurs du Havre au port de Gennevilliers. Une démarche similaire avait été initiée entre Fos, Marseille et Lyon. Dans ce cadre, 2 794 conteneurs ont été transportés en 2003, économisant 3 000 camions. Soit une diminution des rejets de CO2 de 130 tonnes pour une économie budgétaire de 6 %.