Ce décret définit un objectif de réduction des GES en Californie au niveau de l'an 2000 en 2010, au niveau de 1990 en 2020, et à un niveau inférieur de 80% à celui de 1990 en 2050, indique le communiqué. Des objectifs tellement ambitieux que l'on se demande bien quels vont être les moyens mis en œuvre...
C'est le secrétaire de l'agence californienne de protection de l'Environnement qui sera chargé de coordonner les mesures entreprises pour parvenir à ces objectifs. Il devra rendre un rapport tous les 6 mois au gouverneur.
La Californie continuera à être à la pointe du combat contre le réchauffement climatique et la protection de l'environnement. Aujourd'hui, je définis des objectifs clairs et ambitieux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans notre Etat afin de protéger nos nombreuses ressources naturelles, la santé publique, l'agriculture et les paysages, a affirmé le gouverneur dans le communiqué.
La position de Arnold Schwarzenegger, élu républicain, va clairement à l'encontre des positions de l'administration Bush.
Le président George W. Bush refuse en effet toujours de ratifier le protocole de Kyoto, estimant qu'ils misaient essentiellement sur les percées technologiques pour régler l'effet de serre.
Dans la même mouvance, et face à l'entêtement de l'administration Bush, un regroupement d'une centaine de maires américains avaient dernièrement promis d'appliquer dans leur ville les mesures prévues par le texte international afin de réduire les émissions de GES du pays.
Ils ont d'ailleurs entamé leurs discussions lors de la Journée mondiale de l'Environnement pour évoquer les mesures à prendre à l'occasion.
Entré en vigueur en février dernier, le protocole impose des réductions d'émissions de six gaz à effet de serre, CO2 (gaz carbonique ou dioxyde de carbone), CH4 (méthane), protoxyde d'azote (N20) et trois gaz fluorés (HFC, PFC, SF6).
Le protocole de Kyoto vise à réduire le réchauffement climatique en imposant aux pays industriels de réduire leurs émissions de certains gaz à effet de serre. Le respect des règles de ce protocole n'aurait cependant qu'un impact restreint : il prévoit seulement une diminution de 5,2% des gaz à effet de serre en moyenne d'ici 2012, d'où la nécessité de continuer les négociations pour aller plus loin. Ainsi, au titre du Protocole de Kyoto, les pays industrialisés auront à réduire leurs émissions combinées des six principaux gaz à effet de serre durant la période 2008-2012 en deçà des niveaux de 1990. L'Union européenne, par exemple, aura à baisser ses émissions combinées de 8% tandis que le Japon devrait réduire ses émissions de 6%. Aujourd''hui, seuls quatre pays industrialisés n'ont pas encore ratifié le Protocole de Kyoto : à savoir l'Australie, les États-Unis, le Liechtenstein et Monaco. L'Australie et les États-Unis ont indiqué qu'ils n'avaient pas l'intention de le faire; à eux deux, ils comptent pour plus d'un tiers des gaz à effet de serre du monde industrialisé.