Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

La plus grosse centrale solaire photovoltaïque française est à Chambery

La plus grosse centrale de production solaire photovoltaïque de France a été inaugurée mercredi à Chambery, faisant de la ville la championne du solaire avec 32 m2 de panneau pour 1000 habitants contre 10 en moyenne pour le territoire français.

Energie  |    |  C. Seghier
La plus grosse centrale photovoltaïque de France, utilisant l'énergie solaire pour produire de l'électricité a été inaugurée mercredi à Chambery par Jean-Jack Queyranne, président du conseil régional, Jean-Pierre Vial, président du conseil général, Louis Besson, Maire de Chambéry, Henri Dupassieux, adjoint chargé du développement durable, et Michèle Pappalardo, présidente de l'Ademe.

Installée dans un site naturel dominant la cluse de Chambéry et financée par l'Europe (35 %), la ville (20%), la Région (18%), l'ADEME (14%) et le Conseil Général (13 %), la centrale est composée de deux tranches.

Une première tranche de 860 m2 est installée sur des réservoirs d'eau potable, et une deuxième tranche de 150 m2 sur un bâtiment proche.

La production d'électricité annuelle sera d'environ 120.000 kWh. Elle servira en partie à alimenter les pompes des réservoirs d'eau (20% environ), le reste étant revendu à EDF dans le cadre de l'obligation d'achat.

Le coût total de la centrale est de 530.000 euros dont 450.000 euros pour sa partie photovoltaïque, soit moins de 4.5 €/W.

Fabriquée par l'usine Photowatt, cette installation sera aménagée pour permettre de réaliser des animations pédagogiques et des visites de groupes.

Les recettes devraient être réaffectées à de nouveaux projets de développement (environ 12 000 €/an).

Depuis 2001, la ville de Chambéry s'est engagée dans un programme de développement durable. Ce programme prévoit de soutenir de façon très volontariste le développement des énergies renouvelables, et de hisser la ville au niveau des objectifs européens pour le développement de l'énergie solaire (8 Wc par habitant en 2010 soit 4800 m2 installés à cette date).

Avec 1850 m2 installés fin 2004, la ville affiche un taux de 32 m2 pour 1000 habitants alors que la moyenne française est de 10 m2 pour 1000 habitants environ.
La Ville de Chambéry a remporté la 1ère place du Championnat 2004 du CLER (Comité de liaison des énergies renouvelables) dans la catégorie ville de plus de 50 000 habitants pour le nombre d'installations solaires thermiques et photovoltaïques pour 1 000 habitants.

Par ailleurs, un Institut national de l'énergie solaire est en cours d'installation sur le campus universitaire du Bourget-du-lac. Il réunira les principaux acteurs de la recherche française (CEA, CNRS, CSTB) et les industriels du solaire (Clipsol, Photowatt, Total Energie).
Cet institut sera consacré à la recherche appliquée, notamment aux systèmes constructifs utilisés dans le bâtiment.
Il s'appuiera sur trois pôles : Un pôle de formation et d'information, un pôle recherche-développement et un pôle démonstration permettant de concrétiser les actions et de les tester.

L'énergie solaire photovoltaïque désigne l'énergie récupérée et transformée directement en électricité à partir de la lumière du soleil par des panneaux photovoltaïques. L'effet photovoltaïque a été découvert en 1839 par Antoine Becquerel, grand père de Henri Becquerel qui découvrit en 1896 la radioactivité. Elle résulte de la conversion directe dans un semi-conducteur (le silicium, le CdTe, l'AsGa, le CIS, etc.) d'un photon en électron. Outre les avantages liés à l'absence de maintenance des systèmes photovoltaïques, cette énergie répond parfaitement aux besoins des sites isolés et dont le raccordement au réseau électrique est trop onéreux.

Le Livre Blanc de l'Union européenne a recommandé d'atteindre 500000 toits solaires en Europe en 2010, un volume d'activité qui représenterait près de 60000 emplois. La filière photovoltaïque représente aujourd'hui en Europe près de 15000 emplois et un chiffre d'affaires de l'ordre du milliard d'euros. l'objectif du Livre blanc qui s'élève à 3000 MW en 2010 restera difficile à atteindre face aux 572 MW installés aujourd'hui. Un objectif très réaliste de 2000 MW en 2010 représenterait déjà de l'ordre de 50000 emplois en Europe à cet horizon.
Le Syndicat des énergies renouvelables prévoit prudemment de l'ordre de 2 500 nouveaux emplois dans cette filière avant 2010, en soulignant que ce chiffre pourrait être multiplié par cinq, en cas de politique plus volontariste.

Réactions4 réactions à cet article

Besoins que de scientifiques dans le Dev. Durable?

En lisant cet article, les opportunités "théoriques " de futurs emplois dans le secteur du photovoltaïque, ou du Développement Durable de manière plus large, laissent rêveur...
Personnellement je suis à la recherche d'un emploi dans ce secteur, dans le domaine de la communication et du marketing...et j'ai parfois l'impression de ne pas frapper aux bonnes portes, et que mon profil, parce qu'il n'est pas scientifique, a peu de valeur dans ce secteur.

Qu'est ce que vous en pensez?

Maud | 09 juin 2005 à 22h43 Signaler un contenu inapproprié
Re:Besoins que de scientifiques dans le Dev. Durab

Bonjour,

Cette remarque me fais réagir car je suis mois aussi à la recherche d'un emploi afin de devenir acteur du "développement durable". Contrairement à toi, Maud, mon profil est plutôt de type scientifique et il est vrai que beaucoup d'emplois dans ce domaine font appel a des notions de physique, de biologie, et de chimie. L'exemple du photovoltaïque le confirme puisqu'il sagit ici du développement d'une technologie.
Je pense pourtant que la communication et le marketing peuvent trouver leur place sur le marché de l'emploi dans ce domaine : j'ai déjà eu l'occ

Anonyme | 28 juin 2005 à 09h26 Signaler un contenu inapproprié
Re:Besoins que de scientifiques dans le Dev. Durab

(pardon, faute de frappe...)
j'ai donc déjà eu l'occasion de passer des entretiens d'embauche pour lesquels les compétences en communication étaient vivement souhaitées : diffusion de l'information, mise en place de réseaux d'acteurs, capacités d'animation, etc... Enfin, les problématiques issues de la notion de "développement durable" trouvent le plus souvent leurs solutions dans un équilibre entre écologie et économie. Il faut satisfaire les attentes de tous les acteurs, et tes compétences en communication seraient surement les bienvenues ! Bien sûr, ne pas négliger les notions techniques de base (vocabulaire, utilisation de ratios simples).
Bonne chance pour tes recherches !

Arnaud | 28 juin 2005 à 09h37 Signaler un contenu inapproprié
Re:Besoins que de scientifiques dans le Dev. Durab

Bonjour, je suis plutôt scientifique (ingénieur) et je travaille déjà pour la promotion du Développement Durable.

Il faut savoir que les alternatives existent et sont éprouvées. Les freins à leurs développement ne sont pas technique ni économique... mais culturel. (Exemple des éoliennes ou des panneaux solaires, freinés par une multitudes d'idées recues et de préjugés)

Le principal enjeux du développement durable est donc psychologique, c'est un problème de mentalité. Donc il y a du boulot du côté de la com': il s'agit d'ouvrir les yeux à 60 millions de Français!!!

Sinon, le milieu associatif est très actif dans ce domaine: il existe des centaines d'assoc'. Le problème, c'est qu'elles ne se connaissent pas forcément, elles se font même parfois concurence. Il y a là aussi un gros boulot de com', pour optimiser l'action des associations. Le milieu associatif est un levier potentiellement très efficace pour le D.D., mais aujourd"hui il n'est pas aussi puissant qu'il le pourrait, et les financeurs refusent de voir l'interêt de financer des assoc' qui font bosser des ingénieurs au SMIC. Là encore, vous avez du travail de communication.

Enfin, l'aspect scientifique relève bien souvent du bon sens. Il est en effet possible d'entrer en profondeur dans un sujet pour faire des calculs très précis, mais il est possible pour n'importe qui de comprendre qu'il est préférable d'arroser son jardin (ou de remplir la chasse d'eau) avec de l'eau de pluie, qu'on peut faire des économies de fuel en alumant la cheminée, que le vélo consomme moins que la voiture, etc. Pour en savoir plus sur les petites combines destinées aux particuliers pour économiser l'énergie, contactez un Espace Info Energie (N° azur 08 0 810 060 050)

A bientôt, et bon courage.

Vince

Vince | 28 juin 2005 à 13h21 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires