Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Les deux roues ont encore des progrès à faire sur les émissions de CO2

Même si des résultats encourageants sur la réduction des émissions des polluants des deux-roues motorisés ont été réalisés, l'ADEME estime des progrès restent à faire sur les émissions de CO2 et alerte sur la pratique du débridage.

Transport  |    |  C. Seghier
Le parc des deux-roues est constitué de 1,4 million de cyclomoteurs (c'est-à-dire de deux-roues de cylindrée inférieure à 50 cm3 et de vitesse maximale théoriquement limitée à 45 km/h) dont près de la moitié de scooters et de 1 million de motocycles (de plus de 50 cm3). Les ventes annuelles sont de l'ordre de 170 000 unités pour ces deux catégories. Les cyclomoteurs effectuent environ 2400 km/an contre 2000 à 6000 pour les motocycles.

La dernière étude de l'ADEME intitulé les émissions de polluants et les rejets de gaz à effet de serre des deux-roues motorisés montre que leurs performances environnementales en matière d'impact sur l'air et la santé se rapprochent désormais de celles des automobiles. Grâce aux normes européennes imposées aux constructeurs (Euro1 en 2000 et Euro2 en 2004), les deux-roues motorisés de dernière génération ont fait des progrès significatifs, précise l'ADEME. La première évaluation de l'ADEME, en 2001, avait montré qu'un cyclomoteur ou un motocycle émettait 4 à 10 fois plus de polluants au kilomètre qu'une voiture catalysée.

Entre Euro1 (2000) et Euro2 (2004), les cyclomoteurs ont dû diviser par 6 des rejets de monoxyde de carbone (CO) et par près de 3 des émissions d'hydrocarbures imbrûlés (HC).
Les motocycles ont dû réduire leurs émissions de :
• CO : 30 % pour les 2-Temps et 60 % pour les 4-Temps
• HC : 75% pour les 2-Temps et 66% pour les 4-Temps
Pour les motocycles, ces niveaux d'émissions devront encore décroître au 1er janvier 2007, de 60 % supplémentaires pour le CO et de 60 % supplémentaires pour les HC. Euro3 est en cours de discussion pour les cyclomoteurs.

Selon l'étude, les contributions des deux-roues motorisés aux émissions de monoxyde de carbone (CO) et d'hydrocarbures imbrûlés (HC) représentent aujourd'hui respectivement 10 et 13 % des émissions totales du secteur des transports individuels.

Soulignant qu'un scooter mis sur le marché aujourd'hui émet en moyenne 6 fois moins de polluants qu'un scooter de l'année 2000, l'ADEME précise que le renouvellement du parc dans les villes devrait sensiblement améliorer la situation.

Par ailleurs, du côté des émissions de CO2 l'ADEME estime que des marges de progression demeurent importantes : les derniers cyclomoteurs émettent entre 50 et 80 g/km à l'instar des 125 cm3 qui rejettent de 80 à 100 g/km,.
En ce qui concerne les grosses cylindrées, les résultats indiquent des chiffres également décevants (115 g/km pour les 400 cm3 et de 160 g/km pour les 600 et 900 cm3). Rappelons qu'en comparaison, la moyenne des émissions de CO2 des voitures vendues en 2004, toutes gammes et cylindrées confondues, s'élève à 153 g/km…

Malgré les interdictions réglementaires, L'ADEME alerte enfin aux dangereuses pratiques de débridage des scooters qui dégradent les performances environnementales des deux roues et va de paire avec le problème nuisance sonore.
Le débridage entraîne une très forte augmentation des rejets pour la technologie d'injection directe non catalysée (+ 143 % de CO, + 54 % pour les HC+Nox) et une augmentation sensible pour les véhicules catalysés de l'ordre de +8 % pour le CO et +13 % pour les HC+NOx.

RéactionsAucune réaction à cet article

Réagissez ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires