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Actu-Environnement

Le développement durable s'insère dans les programmes de l'éducation nationale

Depuis la rentrée 2004 le développement durable doit être abordé de la maternelle au lycée. Face à la généralité de ce concept, les professeurs sont parfois démunis, mais leur motivation ne manque pas et de nombreux projets ont pu voir le jour.

Gouvernance  |    |  F. Roussel
En 2002, les Nations Unies ont confié à l'UNESCO la responsabilité de promouvoir la « décennie pour l'éducation en vue du développement durable (2005-2014) » et d'élaborer un programme d'application au niveau international. Ce programme doit proposer aux gouvernements des moyens de promouvoir et d'améliorer l'intégration de l'éducation en vue du développement durable dans leurs politiques, stratégies et plans éducatifs.
Une éducation à l'environnement a été mise en place dans le système éducatif français depuis une trentaine d'années (Circulaire n° 77-300 du 29 août 1977 ). Mais un récent état des lieux d'avril 2003 de MM. Gérard Bonhoure et Michel Hagnerelle de l'Inspection Générale de l'Education Nationale (IGEN) montre qu'elle s'est développée de façon ponctuelle, sans véritable cohérence et sans réelle inscription dans la perspective actuelle de développement durable. En effet, dans les années 70 l'approche était essentiellement descriptive et écologique et abordait le fonctionnement des écosystèmes et la place de l'Homme face à la nature. Puis dans les années 80-90 l'éducation à l'environnement abordait la notion de défense et de protection de la nature avec une approche plus catastrophiste et un aspect plus militant.
L'environnement doit désormais être abordé de façon plus globale avec une approche centrée sur l'Homme avec l'idée de mieux gérer aujourd'hui pour demain. La France a donc mis en place, en 2003, une stratégie nationale de développement durable mettant en relief le rôle déterminant du système éducatif dans la prise de conscience des questions environnementales, économiques et socioculturelles qui sous-tendent ce concept. Il s'agit de renforcer le lien entre école et société civile pour permettre au futur citoyen d'acquérir les connaissances et les méthodes nécessaires pour se situer dans son environnement et y agir de manière responsable.
Après une expérimentation lancée dans 84 établissements durant l'année scolaire 2003-2004, les équipes pédagogiques ont été invitées dès septembre 2004 à contribuer à la généralisation de l'Education à l'Environnement et au Développement Durable (EEDD) dans tous les établissements, de la maternelle au lycée. L'aspect transversal du Développement Durable permet de l'aborder dans différentes matières : en géographie à travers l'étude des paysages et l'aménagement du territoire, en physique-chimie en étudiant l'énergie et la composition de l'air, en biologie par l'étude du cycle de l'eau et de la biodiversité ou encore en sciences économiques et sociales à travers l'étude des comportements de consommation par exemple. Le développement durable n'est donc pas une nouvelle matière mais une nouvelle approche. Les professeurs sont invités à présenter les chapitres du programme qui s'y prêtent sous la perspective du développement durable. Ils doivent poser les questions de manière à amener l'élève à réfléchir sur les choix qui s'offrent à lui et sa responsabilité qui en découle aujourd'hui et dans le futur. L'élève doit pouvoir ainsi mesurer son empreinte écologique, l'impact de ses choix et de son comportement sur son environnement et donc ce qu'il peut changer à son échelle.

Mais certains aspects politiques du développement durable font peur. En effet face à certaines problématiques, comme les OGM qui font débat à l'heure actuelle, certains enseignants se sentent plutôt démunis.

À l'occasion de la semaine de l'Education à l'Environnement pour un Développement Durable organisée par l'académie de Versailles du 14 au 18 novembre, de nombreux professeurs ont témoigné et soulevé certains problèmes.
D'une part, l'interdisciplinarité nécessaire au développement durable est très difficilement appréhendée par les enseignants et de surcroît très mal vu au sein de l'enseignement. Cette nouvelle approche oblige les professeurs à se concerter et à s'intéresser au programme de leurs collègues. Ils doivent changer leurs façons de travailler ce qui prendra du temps au sein de la profession.
D'autre part, le facteur temps apparaît comme étant un problème majeur puisque les professeurs doivent se concerter pour monter les projets sans trop empiéter sur les horaires de cours et le programme de l'année. Les possibilités pour trouver du temps sont très limitées.
Enfin les professeurs ont également évoqué les différences de méthodes ou de vocabulaires qui existent entre les différentes matières ou entre les enseignants. La logique scientifique des professeurs des Sciences de la Vie et de la Terre (des observations aux conclusions) peut parfois s'opposer à la logique illustrative des professeurs d'histoire-géographie (les connaissances illustrées par les faits historiques).
L'IGEN, par la voix de Monsieur Gérard Bonhoure, s'est voulu éclairante et rassurante en expliquant que rentrer dans le développement durable c'est se poser les questions à moyen et long terme et en ajoutant que les professeurs ne sont pas là pour répondre aux questions mais doivent amener l'élève à réfléchir sur ses responsabilités dans la société d'aujourd'hui et de demain. Monsieur Bonhoure a souhaité rappelé également que les enseignants ne sont pas seuls et que les partenaires extérieurs ont un rôle important à jouer. C'est pourquoi la circulaire du 08 juillet 2004 pour la généralisation d'une Education à l'Environnement pour un Développement Durable encourage les expériences concrètes et directes et privilégie les sorties scolaires, les débats, les partenariats avec les associations et les professionnels.

Malgré ces difficultés, les enseignants semblent motivés et restent convaincus que les enfants sont de formidables vecteurs pour sensibiliser les parents au développement durable. Les nombreux projets menés depuis septembre 2004 en sont la preuve.
Au collège Louis-Pergaud de Maurepas (78) par exemple, plusieurs professeurs et les élèves de 4ème se sont regroupés autour du thème de l'énergie. Plusieurs matières ont été concernées : l'SVT pour l'identification des ressources, l'histoire-géographie pour la distribution de l'énergie sur le territoire, les mathématiques pour les unités de mesures et les conversions et le français pour la recherche documentaire. Les professeurs de langue ont également choisi ce thème de travail et l'intendant du collège a même été sollicité pour analyser les consommations énergétiques du collège. Des partenariats ont été élaborés avec la mairie et des professionnels du secteur de l'énergie. Toutes ces réflexions ont abouti à de nombreux travaux : pièces de théâtre, jeux de société, maquettes, films, site internet…
Au lycée de Sèvres (92) les élèves de seconde ont tenté de répondre à la question suivante : « le comportement individuel en pays industrialisé est-il un danger pour l'eau douce ? ». Il s'agissait pour les professeurs de cette classe de faire prendre conscience aux élèves de la nécessité de dépasser les intérêts individuels pour préserver un futur collectif en particulier quand ce futur collectif ne fait pas l'objet d'un consensus. Le travail a débuté par l'analyse d'un film sur le creusement d'un puits au Mali puis par l'étude de l'accès à l'eau en Espagne, en France et dans d'autres régions du monde. Cette étude a notamment abouti à la création de dossiers documentaires et d'affiches publicitaires.
Enfin les classes de maternelle et primaire de Chanteloup-les-Vignes (78) ont participé à la remise en état d'un verger. Ainsi tout au long de l'année, les élèves ont observé les espèces végétales et animales du verger, leurs comportements en fonction des saisons et en fonction de la présence ou non de l'Homme. Ils ont ainsi suivi l'évolution du paysage du verger, fait le lien entre météorologie et vie de la mare ou ont encore pu suivre la biodégradabilité de déchets de différentes natures déposés intentionnellement… Les enfants ont ensuite présenté leurs observations à leur famille en faisant visiter le verger.

Au vu des nombreux projets déjà réalisés et d'après les professeurs, il semblerait que les thèmes des jardins et des déchets remportent un beau succès auprès des élèves. Les sujets plus polémiques comme les OGM ou le nucléaire intéressent tout particulièrement les plus grands des lycées qui voient là l'occasion de mener de vifs débats au sein des établissements.

Réactions17 réactions à cet article

Le très prostitué Développement durable

C'est mieux que rien, en ce sens que ça permet aux professeurs dynamiques d'avoir l'excuse de l'approbation du ministère pour parler environnement, mais dommage que
1/ que le mot "sustainable" ait été traduit par "durable" au lieu de "soutenable"; alors que "éco-défendable" serait peut-être plusintéressant et parlant

2/ que le sens habituel donné au mot "développement" soit fondamentalement incompatible avec la préservation de notre environnement et la réparation efficace des conneries passées. Alors que c'est parfois les mêmes multinationales qui ont polluées qui sont subventionnées pour dépolluer. Vive la décroissance réaliste éco-défendable, à l'image parfois altérée par l''extrémisme de certains plus ou moins jeunes anti-développement et anti-croissance qui marchent derrière un âne ... le joint au bec.

3/ que ce concept de "développement durable" soit de plus en plus prostitué par des "rois des pollueurs". Quand les maquereaux prétendent être des militants de l'amour, il est urgent de chercher un autre mot pour parler de ce beau sentiment et de ses expressions diverses physiques et autres.

Jean-Marie

Sophophile | 24 novembre 2005 à 07h36 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le très prostitué Développement durable

Bonjour,

D'accord avec votre résonnement sur ce nouveau terme à la mode vampirisé par les plus pollueur qui en profitent maintenant sous couvert !
Revenons aux extrémistes dont vous parlez. J'espère en tout cas que dans 200 ans, 300, 500, 1000 ans, enfin peut importe, quand nous (les pratiquants du développement durable) aurons pillés les dernières ressources en pétrole, charbon, uranium, eau... nos descendants seront peut être tous avec leurs ânes et leurs joints. Que penserons t-ils de nos attitudes ?

pasmoi | 24 novembre 2005 à 10h54 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le très prostitué Développement durable

Ils penseront que nous étions tous bien pauvres d'esprit et de vision, et que nous avons manqué de vivre des choses bien plus essentielles et vibrantes.
Il y aura certes du travail dans la survie face aux pollutions et aux manques de ressources "faciles à utiliser", mais ce sera un travail solidaire et fier de sa réussite dans la complexité et la diversité de la nature (si on ne l'a pas trop défigurée d'ici là).
Je suis optimiste, c'est une grosse prise de conscience à venir qui se prépare. ça va faire mal pour beaucoup de monde. Ceux réussiront à la dépasser seront-ils dignes d'être des hommes? Nous avons la responsabilité de le faire comprendre à tous, même aux faibles, et de les soutenir.

Têf | 24 novembre 2005 à 13h12 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le très prostitué Développement durable

Bonjour aussi,

Par rapport à ce qui est dit au dessus par les lecteurs.

Developpement durable, activité économique respectueuse de l'environnement, évolution "soutenable"... peut importe le terme!

Pourquoi débattre sur ce détail de vocabulaire jusqu'à démonter la démarche pro-environnemntale entreprise (qui seule importe vraiment)?

Il est aussi mal venu de critiquer le subventionnement des entreprises anciennement très pollueuses :
- d'une part l'évolution de l'économie et de l'approche environnementale place ladite entreprise dans un contexte nouveau ; c'est arrièriste que de se baser sur son passé plutôt que sur son comportement actuel à l'égard de l'environnement.
- d'autre part les entreprises les plus pollueuses par le passé risquent, de par leurs activités industrielles, d'être actuellement dans les plus pollueuses ; la basse rencune doit-elle jutifier que l'on ne leur accorde aucune aide et ainsi se faire complice de la pollution engendrée?

Dans le but à atteindre (je vous rappelle que l'enjeu est la réduction de l'impact des rejets industriels sur environnement et non de savoir si on parle de durabilité ou de soutenabilité), il faut donc se focaliser en priorité sur les entreprises les plus pollueuses, quand bien même, par le passé, elles ont été volontairement négligeantes sur le problème.

Le problème est bien plus qu'un jeu de mots.

Funst | 24 novembre 2005 à 13h32 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le très prostitué Développement durable

Le problème est effectivement bien plus qu'un jeu de mots !

Merci Têf pour votre interpétation des choses.

pasmoi | 24 novembre 2005 à 13h45 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le très prostitué Développement durable

Une réaction rapide à ce petit débat: l'expression "développement durable", quelle que soit sa pertinence, n'inclut pas que des aspects environnementaux, mais également des aspects sociaux. C'est l'expression "eco-developpement" qui m'a fait tiquer. On ne peut pas résumer un développement raisonné et soucieux du bien-être de tous et des générations futures aux seules problématiques de ressources naturelles, énergétiques et de gestion des déchets. Education et formation, solidarité locale et internationale, distribution équitable des ressources sont également des paramètres à prendre en compte. A l'international les exemples ne manquent pas, en France même la question récemment médiatisée de l'intégration des couches sociales défavorisées entre complètement dans une logique de développement durable. C'est du développement social à l'échelle de générations. Rien à voir avec de l’eco-développement.

Il faut d'après moi garder en tête que:

1) le développement n'est pas que technologique et industriel, il est avant tout humain

2) la durabilité (ou soutenabilité) implique et découle de l'harmonie sociale.

SIG | 24 novembre 2005 à 14h08 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le très prostitué Développement durable

On est tous des engagés dans cette rubrique?
C'est cool! On partage nos opinions, et surtout on se comprend.
Je me fais luncher avec mes messages bizarres, c'est pas facile tous les jours.
Mais gardons la tête haute car nous agissons au lieu de simplement parler et de critiquer.
Bonne fraiche journée!

Têf | 24 novembre 2005 à 15h09 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le très prostitué Développement durable

… nos descendants seront peut être tous avec leurs ânes et leurs joints.

¤ Les ânes pourquoi pas, mais pas les joints tout de même ;-)))

..... - d'autre part les entreprises les plus pollueuses par le passé risquent, de par leurs activités industrielles, d'être actuellement dans les plus pollueuses ;

¤ ?????

la basse rencune doit-elle jutifier que l'on ne leur accorde aucune aide et ainsi se faire complice de la pollution engendrée?

¤ Il ne s’agit en rien de basse rancune

Dans le but à atteindre (je vous rappelle que l'enjeu est la réduction de l'impact des rejets industriels sur environnement et non de savoir si on parle de durabilité ou de soutenabilité), il faut donc se focaliser en priorité sur les entreprises les plus pollueuses, quand bien même, par le passé, elles ont été volontairement négligeantes sur le problème.
¤ ????

...Le problème est bien plus qu'un jeu de mots.

¤ Effectivement puisqu’il ne s’agit pas d’un jeu, mais de maux passés présents et futurs liés à des productions en grande partie superflues, sans retourner à la bougie évidemment

La recherche d'un mode de vie éco-défendable suppose une remise en cause préalable de notre conception du bonheur et du sens de la vie.

Sophophile | 25 novembre 2005 à 10h41 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le très prostitué Développement durable

"La recherche d'un mode de vie éco-défendable suppose une remise en cause préalable de notre conception du bonheur et du sens de la vie."

Carrément!
J'ai juste peur que beaucoup souffrent et n'aient pas un confort psychologique pour y réflechir pour leur propre progression.

Après, ceux qui accèdent à cette sagesse doivent se donner les moyens de la transmettre : pas faciledu tout.
Et d'un : pour se maitriser et savoir comment parler à l'autre, et de deux :,quand on prone la liberté de la pensée à tout va, on se heurte à beaucoup de murs...

Merci pour vos débats!

têf | 25 novembre 2005 à 17h27 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le très prostitué Développement durable

"La recherche d'un mode de vie éco-défendable suppose une remise en cause préalable de notre conception du bonheur et du sens de la vie."

+ Carrément!
¤ Que faut-il comprendre par ce « carrément » ?

+ J'ai juste peur que beaucoup souffrent et n'aient pas un confort psychologique pour y réfléchir pour leur propre progression.

¤ Exactement il est plus facile de définir, puis éventuellement de remettre en cause notre conception du vrai bonheur et du sens de la vie si on n’a pas de soucis matériels « vitaux », ni de problème de santé ; ce qui justifie de militer pour soi comme pour les autres contre la misère et pour le ménagement de l’environnement, alors que certains sont contraints pour gagner un salaire de misère de le faire au dépens de leur et de notre environnement.

+ Même s’il y a évidemment des êtres d’exception qui peuvent tout en ayant un train de vie hyper modeste et avec une santé « douloureuse » avoir une admirable philosophie de la vie, ou des vies s’ils sont réincarnationistes

+ Après, ceux qui accèdent à cette sagesse doivent se donner les moyens de la transmettre : pas facile du tout.
¤ Tout à fait vrai. .Essayer de montrer l’exemple sans prosélytisme n’est pas facile

+ Et d'un : pour se maitriser et savoir comment parler à l'autre, et de deux :
,quand on prône la liberté de la pensée à tout va, on se heurte à beaucoup de murs...

¤ Est-ce possible de développer ce dernier propos, SVP ? Merci.

Sophophile | 27 novembre 2005 à 21h08 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le très prostitué Développement durable

Pour la dernière remarque (la liberté de pensée), et bien en france la règle c'est que chacun pense comme il veut.
Bon concept mais qui est peut malheureusement être utilisé par certains comme une excuse : pour ne pas changer leur façon de voir les choses.

Quand il s'agit par exemple de proposer à quelq'un de revoir une habitude parce qu'elle pose plusieurs inconvénients (j'aime le cas de la voiture utilisée pour un trajet de quelques centaines de mètres : dépense d'argent inutile et légère participation à rejeter des gaz de toutes sortes...), on aimera dire que "je fais ce que je veux, j'ai cette liberté tout de même". Voilà le petit mur...

Pourtant c'est pas contre eux que je voudrai leur dire cela... comment faire passer le message? Tout le défi est là!

p.s : tu pratiquesbeaucoup le débat en dehors de internet sophophile?

Têf | 27 novembre 2005 à 21h22 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le très prostitué Développement durable

+ Pour la dernière remarque (la liberté de pensée), et bien en france la règle c'est que chacun pense comme il veut.

Bon concept

¤Tout dépend comment on l’entend :

La liberté des uns s’arrête là où commence la liberté des autres.

Exemple classique : on est évidemment absolument libre de se tuer à petits feux de cigarettes si
1/ on n’enfume pas les autres
2/ on n’utilise pas les cotisations de sécu des autres pour se soigner
3/ on ne fabrique pas ou ne vend pas de la merde aux autres pour se payer ses cigarettes

Autrement dit notre conception du bonheur est libre si elle ne porte pas atteinte à la liberté des autres

Ainsi la liberté de consommer des fruits venant d’Argentine est absolue si ce n’est pas aux dépens du sommeil et des poumons des riverains de l’aéroport où arrivent ses fruits en France

+ mais qui est peut malheureusement être utilisé par certains comme une excuse : pour ne pas changer leur façon de voir les choses.

¤ Avec la connerie, l’égocentrisme est tout de même la denrée la mieux partager dans le monde
Comme aurait dit « Albert » : « Deux choses sont infinies, l’Univers et la bêtise humaine ; mais il n’y à qu’à propos de l’Univers que je ne suis pas sûr de ce que j’affirme »

+ Quand il s'agit par exemple de proposer à quelq'un de revoir une habitude parce qu'elle pose plusieurs inconvénients (j'aime le cas de la voiture utilisée pour un trajet de quelques centaines de mètres : dépense d'argent inutile et légère participation à rejeter des gaz de toutes sortes...),

¤ Ca se discute. Tout dépend si tu gagnes vraiment ne serait-ce que 30 secondes qui te permettent de ne pas rater un coup de fil ou un message important (si tu es du genre très actif et militant) .

+ on aimera dire que "je fais ce que je veux, j'ai cette liberté tout de même".

¤ Comment proposer sans se faire traiter de donneur de leçon ?

+ Voilà le petit mur...

¤ D’accord, merci

+ Pourtant c'est pas contre eux que je voudrai leur dire cela... comment faire passer le message? Tout le défi est là!

¤ Peut-être par l’exemple, sans prosélytisme. Et encore en montrant les conséquences par exemple pour les 6 millions d’enfants qui seraient morts de faim en 2004 ; alors que ce sera probablement plus en 2005. Ca peut toucher certains, enfin ….


+ p.s : tu pratiquesbeaucoup le débat en dehors de internet sophophile?

¤ "En dehors" ? Repose la question en l’explicitant en privé, STP, pour ne pas déranger les autres.

Sophophile | 28 novembre 2005 à 11h57 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le très prostitué Développement durable

Notre avenir est entre nos mains,
forgeons des acteurs resposables en sensibilisant les enfants, mais que cela ne nous donne pas bonne conscience pour autant. Nous pouvons tous être des acteurs de notre environnement direct et donc global...

Crousti | 15 décembre 2005 à 19h27 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le très prostitué Développement durable

Certaines personnalités estiment que l'extinction de la race humaine est pour les environs de 2050...... étrangement (?), j'y crois plus qu'en notre possibilité de tenir jusqu'à 2200 voire 3000 comme "pasmoi" le disait plus haut.
Il y a des pessimistes et des optimistes... moi j'ai décidé de croire en ce pessimiste et de chercher un boulot dans l'antre du loup, chez les pollueurs.... dans un poste pour réduire leur impact sur l'environnement et trouver de nouvelles méthodes pour communiquer auprès de Monsieur ToutLeMonde.
Ce qu'il faudrait surtout, c'est que nos chers politiques agissent vraiment avec des lois fermes... et n'attendent pas la fin de leur mandat pour refiler les dossiers épineux au suivant.... avec ça, on n'ira pas bien loin!!!!!

En 2050, je n'aurai même pas l'âge d'être à la retraite.... et dans quel état sera la Terre à ce moment là???!!!!

Eco... | 26 janvier 2006 à 10h33 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le très prostitué Développement durable

Bonjour Eco,

Je me permets de donner mon avis par rapport au "Loup". Je ne pense pas qu'il faille faire avec mais plutôt apprendre à sen passer !
Mon pessimisme est peut être maladif , mais je ne pense pas qu'une intervention depuis l'intérieur puisse changer quelque chose. Le Loup n'est pas là pour faire de l'écologie mais pour faire du fric !! Vous vous ferai éjecter.
Ignorer le Loup, ne plus l'alimenter chaque fois que l'on faire ses courses et le laisser mourir, voila pour moi la solution.
Notre pouvoir de consommateur (ou non consommateur) est grandiose, alors informons nous sur ce que nous achetons (quand l'information n'est pas déformée ou cachée ) et faisont le tri.
Cela marchera, j'en suis persuadé, si une majorité d'entre nous joue le jeu.

pasmoi | 26 janvier 2006 à 11h09 Signaler un contenu inapproprié
DD, au delà des mots penser les maux

L'Education Nationale c'est mise en route et commencer à oeuvrer dans l'éducation de nouveaux jeunes citoyens. Même si les actions dites de EEDD (Education à l'Environnement et au Développement Durable) risquent bientôt encore de changer de terminologie (comme toujours dans l'E.N.), elles ont le mérite d'amorcer l'emergence d'une nouvelle citoyenneté, des jeunes qui apprennent à questionner leur Politiques, leur mode de vie et participer à la mise en place d'action concrête qui les rendent eux même acteur. Ce que nous adultes, nous n'avons pas reçu comme éducation. Le résultat, d'ici les dix, quinze ans qui viennent, c'est que ces jeunes qui seront toujours plus nombreux à aborder le monde en le questionnant et agissant, dans une démarche de démocratie participative, vont se retrouver si rien ne change, avec en face des ténor de la politique qui seront des dinosaures. On peut imagine la rébellion qui se prépare dès aujourd’hui dans nos établissements scolaires.
Nous adultes il nous faut leur préparer ce monde où ils pourront agir sans devoir abattre des montagnes. Pour ce faire, au delà des guerres de terminologies que nous français adorons, je vous invite à œuvrer sur plusieurs point qui sont du ressort d’un DD :
- commencer à rêver le monde qu’on souhaite pour nos enfants et ne pas hésiter à le faire. J’ai pu me rendre compte combien nos concitoyens n’avait que peu d’idée concrête du monde qu’il aimerait léguer.
- relocaliser notre nourriture et revenir au plus tôt à, si possible, une autosuffisance régionale alimentaire pour diminuer au maximum l’usage des transports. Le peack oil étant prévue par l’IFP pour 2015, l’inflation des prix de la nourriture va créer de plus en plus de pauvre qui auront du mal à accèder à une nourriture suffisante en quantité et qualité et ce, dans nos propres villes. Ca a déjà commencer d’ailleurs (2015 prix prévu du Baril : 150$, aujourd’hui 68$)
- repenser et construire au plus vite nos transports si on souhaite demain pouvoir toujours se déplacer autant. Car très peu auront les moyen de se payer un plein de pétrole pour sa voiture, et ne compter pas sur les biocarburants car il n’y en aura pas pour tout le monde pour des niveaux consommations actuelles de pétroles
- développer au maximum les énergies renouvelables, créatrices de plus de 70 000 emplois en très peu de temps. (tant pour les transports, loisirs, habitat)
- Arrêter de construire des bâtiments tout béton et relancer l’usage du bois comme le font les Etats Unis (80% de leurs habitats individuel est fait de bois, France moins de 20%) Cela participera un temps à réduire la quantité de CO2 dans l’air (qui est le principal Gaz à Effet de Serre).

Raz le bol de se chamailler sur les mots : agissons

Amis de la Terre, notre survie en dépend, et ce n'est pas une blague. Mais encore une fois, c'est possible, à condition de faire preuve d'intelligence tant intellectuelle que de coeur!

Au travail (au sens noble)

L'empêcheur de tourner en rond | 04 avril 2006 à 17h37 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le très prostitué Développement durable

Après avoir bien fait attention à l'orthographe surtout quand on veut faire un bon début de jeu de mots bien trouvé (Félicitations)


il faut d'abord penser les mots (i-e les concepts) si on veut panser les maux

;-)))))

Constructif | 04 avril 2006 à 21h59 Signaler un contenu inapproprié

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