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Actu-Environnement

Malgré une diffusion de l'information défaillante les enseignants sont réceptifs à l'EEDD

Afin d'évaluer les dispositions des enseignants à l'égard de l'Education à l'Environnement et au Développement Durable, l'Institut National de Recherche Pédagogique a mené une enquête. Les enseignants approuvent et s'intéressent.

Gouvernance  |    |  F. Roussel
Depuis septembre 2004 et la circulaire du 08 juillet 2004 pour la généralisation d'une Education à l'Environnement pour un Développement Durable (EEDD), le concept de Développement Durable est au programme de l'éducation nationale de la maternelle aux lycées. La mise en œuvre de l'EEDD pose de nombreuses questions tant au niveau des contenus et objectifs de cette « éducation à » que de ses possibilités d'intégration dans le cadre de l'organisation scolaire actuelle. Les découpages disciplinaires de l'enseignement secondaire comme les pratiques pédagogiques sont bousculées et les enseignants sont légitimement appelés à s'interroger.

Une enquête, conduite par l'Institut National de Recherche Pédagogique, a donc cherché à connaître les dispositions de ceux-ci à l'égard de l'EEDD, les représentations qu'ils en ont et les formes de mise en œuvre qu'ils imaginent. Des entretiens ont été menés avec une cinquantaine de professeurs de quatre disciplines directement concernées : Sciences de la Vie et de la Terre, Sciences Physiques, Histoire-Géographie et Sciences économiques et Sociales. Ces entretiens ont été recueillis sur la base du volontariat dans treize établissements situés dans cinq académies.

Le premier constat de l'enquête concerne la diffusion de l'information dans l'appareil éducatif. Alors que les entretiens ont eu lieu au cours du premier trimestre 2004-2005, la grande majorité des interviewés ignorait la circulaire parue quelques mois plus tôt. Elle n'avait fait l'objet ni d'annonce de rentrée ni de projet pédagogique. Néanmoins, cette ignorance n'engendrait ni indifférence, ni rejet de la part de la plupart des professeurs. Ils ont, au contraire manifesté une curiosité et une réceptivité importante sur lesquels l'institution peut compter.

Interrogés sur le sens qu'ils donnaient à la formule « EEDD », les enseignants ont souvent hésité à répondre parce qu'ils se sentaient pris au dépourvu ou insuffisamment informés et parce que l'expression « Développement Durable » leur apparaissait comme un terme creux et à la mode. Les définitions produites par la plupart des professeurs viennent d'une appropriation informelle des connaissances à travers les médias, la sensibilisation personnelle ou l'engagement associatif. Elles convergent néanmoins vers une image composée de trois dimensions étroitement liées : la préservation de l'environnement et des ressources, les enjeux sociétaux liés au mode de développement de nos sociétés et les valeurs de respect, d'équité sociale et de responsabilité. Les enseignants perçoivent la nécessité de réfléchir sur les transformations de la société mais aussi de changer de comportement au vu des impacts négatifs de l'activité humaine sur l'environnement et les équilibres sociaux.

Malgré ce manque d'informations les enseignants sont ambitieux dans leur projets. L'inculcation de comportements et la promotion de valeurs prennent une grande place dans leurs méthodes. Inculquer des habitudes pro-environnement et préparer à la participation citoyenne apparaissent ainsi comme des objectifs spécifiques à l'EEDD. Plus de la moitié des enseignants assimile l'EEDD à une forme d'éducation à la citoyenneté. Rendre les élèves respectueux de l'environnement, d'autrui et d'eux-mêmes passe par l'acquisition de gestes simples qui peuvent être appris dans le cadre scolaire, estime un bon nombre d'enseignants.

Mais si l'introduction de l'EEDD est accueillie favorablement dans la plupart des cas, les enseignants s'interrogent néanmoins sur ce qu'ils vont enseigner et sur les formes pédagogiques souhaitables. Beaucoup indiquent que compte-tenu de leur spécialité disciplinaire, ils ont une vision parcellaire des thématiques à travailler. La limitation de leur propre savoir et plus encore la fréquentation de domaines dans lesquels les connaissances leur paraissent non stabilisées leur posent problème (OGM, nucléaire, etc).
D'autre part ils sont conscients que l'aspect pluridisciplinaire du développement durable doit entraîner un changement de culture professionnelle substituant à l'individualisme la participation et la coopération autour d'un projet commun. Mais ils semblent prêts à affronter ces changements et sont même pour certains demandeurs d'une rupture dans leur métier. D'ailleurs des demandes en matière de formation ont été formulées notamment la formation au débat et l'animation de groupe.

Une incertitude demeure quant à l'impact de l'EEDD sur les élèves. Si, de l'avis des enseignants, une réceptivité certaine aux questions d'environnement et de développement durable a pu être discernée chez les élèves, la réalité de l'impact doit être nuancée selon l'âge et le niveau scolaire, les difficulté générales d'apprentissage, la variété des attitudes et des dispositions, etc.

Aux termes de cette enquête et même s'ils perçoivent le bouleversement, les enseignants apparaissent motivés et curieux. Gageons que l'Education Nationale saura les soutenir en ce sens.

Réactions1 réaction à cet article

sensibilisation

bonjour!

sommes une association qui se propose de faire reboiser le sahara comme moyen naturel de luttre contre le réchauffement de la planète
sommes disposé à vous adresser copie de document préparé à cet effet
tout en vous encourageant dans cette noble mission souhaitons faire partie de votre réseau de sensibilisation sur la question de de l'environnement, l'education sur la protection de la nature et du développement durable
vous en remercions

DAOUD | 22 décembre 2005 à 13h46 Signaler un contenu inapproprié

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