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Actu-Environnement

2005 se place au deuxième rang des années les plus chaudes depuis 1861

D'après l'Organisation météorologique mondiale, la température moyenne à la surface du globe en 2005 présente une anomalie positive de 0,48°C par rapport à la période 1961-1990. Une élévation dont les conséquences sont déjà clairement mesurables.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
D'après les relevés des Membres de l'Organisation météorologique mondiale* (OMM), la température moyenne à la surface du globe en 2005 présente actuellement une anomalie positive de 0,48°C par rapport à la normale calculée (14°C) pour la période 1961-1990.

À ce jour, 2005 se place au deuxième rang des années les plus chaudes depuis 1861, date du début des relevés, et il est probable que cette année fera partie des quatre années les plus chaudes qu'ait connues l'humanité depuis cette date, a indiqué jeudi l'Organisation météorologique mondiale (OMM) soulignant que les chiffres officiels ne seront publiés qu'en février.

Le record est toujours détenu par 1998, année où, selon des estimations précises, la température globale en surface était supérieure de 0,54°C à la moyenne relative à cette même période.

À l'exception de 1996, les dix dernières années (1996-2005) font partie des années les plus chaudes jamais observées, indique l'organisation qui précise que depuis 1976, la hausse s'est nettement accélérée, atteignant 0,18°C par décennie. Les années 90, marquées par une anomalie positive moyenne de 0,38°C dans l'hémisphère Nord et de 0,23°C dans l'hémisphère Sud, représentent la décennie la plus chaude qui ait été observée.

D'après les relevés des Membres de l'OMM, calculées séparément, les températures globales en surface dans l'hémisphère Nord (0,65°C au-dessus de la moyenne), et dans l'hémisphère Sud (0,32°C au-dessus de la moyenne), en 2005, devraient occuper respectivement le premier et le quatrième rang des températures les plus élevées depuis le début des mesures instrumentales, en 1861.

En rentrant dans le détail mensuel, l'OMM souligne qu'à l'échelle du globe, les mois d'octobre et de juin 2005 ont été les plus chauds qui aient jamais été observés, dépassant respectivement les records établis par octobre 2004 et juin 1998.

En Afrique, en Australie, au Brésil, en Chine et aux États-Unis d'Amérique, des températures nettement supérieures à la normale ont été constatées. Elles ont été aussi particulièrement élevées dans l'Atlantique Nord et la partie tropicale de l'océan Indien, ainsi que dans le golfe de l'Alaska. Les températures de surface de la mer en 2005 dans l'Atlantique Nord pulvériseront probablement tous les records.

Concernant l'Australie par exemple, des données préliminaires de l'OMM laissent penser que 2005 sera l'année la plus chaude que ce pays ait connue depuis le début des relevés, en 1910.
En effet, les températures moyennes ont été supérieures à la normale sur environ 97 % du continent, observe l'OMM.

Des températures très élevées ont été également enregistrées au mois de juillet dans une grande partie de l'Europe méridionale et de l'Afrique du Nord. En Algérie, la température a atteint 50°C en juillet et à l'opposé, la région des Balkans a connu des températures extrêmement basses durant la première quinzaine de février, et au Maroc, les températures ont plongé à -14°C en janvier, remarque l'organisation.

S'intéressant à la sécheresse, l'Organisation Météorologique Mondiale note notamment que le sud de la Somalie, l'est du Kenya, le sud-est de l'Éthiopie, le nord-est de la Tanzanie et Djibouti ont continué à subir les effets d'une sécheresse persistante. La saison des pluies, qui s'étend habituellement de mars à juin, a été moins arrosée que d'ordinaire dans cette région, tandis que le Zimbabwe, le Malawi, l'Angola et le Mozambique n'ont connu que des pluies sporadiques lors de la saison humide 2004/05, ce qui s'est traduit par des récoltes céréalières nettement déficitaires. Au moins 5 millions de personnes ont été menacées par la famine au Malawi en raison de la pire sécheresse que ce pays ait connue depuis dix ans.

Dans une grande partie de l'Europe occidentale, la sécheresse a également sévi durant les mois de juillet, d'août et de septembre. Entre octobre 2004 et juin 2005, les précipitations ont été inférieures de plus de 50 % à la normale dans certaines régions du Royaume-Uni, de la France, de l'Espagne et du Portugal, constate l'OMM, tout comme météo France, qui note dans leur bulletin du 16 décembre que l'année 2005 a été surtout marquée par une sécheresse sévère et quasi généralisée.
Avec des températures supérieures de 0,6° à la moyenne (au 15 décembre), 2005 se situe au onzième rang des années les plus chaudes depuis 1950.

Concernant les inondations, le nord du Bangladesh, le Viet Nam, certaines régions de Chine méridionale, l'ouest et le sud de l'Inde ont notamment subi des inondations très étendues qui ont touché des millions de personnes. Le 27 juillet, 944 mm de pluie se sont déversés en 24 heures sur la ville de Mumbai (Bombay), ce qui est un record absolu pour cette ville, estime l'OMM.
Les fortes pluies qui ont persisté de mai à août ont entraîné des inondations destructrices en Europe orientale, en particulier en Roumanie, en Bulgarie et en Hongrie, où les infrastructures et l'agriculture ont notamment beaucoup souffert. Vers la mi-août, des pluies torrentielles ont causé des inondations en Suisse, en Autriche, dans le sud de l'Allemagne et en République tchèque. Le pays le plus touché a été la Roumanie, où les inondations ont causé la mort de 66 personnes et où les dommages se chiffrent à au moins 1,9 million de dollars US. En avril et en mai, le sud de la Russie a subi un grand nombre d'inondations et de glissements de terrain qui ont touché plus de 4000 personnes.

En ce qui concerne les ouragans, en 2005, la saison des ouragans dans l'Atlantique a été marquée par 26 tempêtes tropicales. Quatorze de ces systèmes dépressionnaires ont atteint la force d'un ouragan et sept d'entre eux d'un ouragan «majeur» (catégorie 3 ou supérieure sur l'échelle Saffir-Simpson). La saison cyclonique de 2005 a battu les records précédents pour ce qui est du nombre de tempêtes nommées (21 en 1933) et du nombre d'ouragans (12 en 1969). En Amérique centrale et dans les Caraïbes, ce sont les ouragans Dennis, Emily, Stan, Wilma et Beta qui ont fait le plus de dégâts. Sept tempêtes dont quatre ouragans ont frappé les États-Unis d'Amérique, Katrina étant l'ouragan le plus meurtrier que ce pays ait connu depuis 1928 : au moins 1300 personnes ont trouvé la mort, pour la plupart dans les États méridionaux de la Louisiane et du Mississippi, et la partie centrale de la côte du golfe du Mexique a subi des dégâts très étendus. Quant à l'ouragan Wilma, c'est le plus puissant qui ait jamais été observé dans le bassin de l'Atlantique.

En revanche, l'OMM note que l'activité cyclonique a été plus faible que la normale dans le nord-est du Pacifique. Quinze tempêtes «baptisées» y ont pris naissance durant l'année, contre une moyenne de 16, et il y a eu moins de tempêtes violentes. Sur ces 15 systèmes dépressionnaires, sept ont atteint la force d'un ouragan dont deux d'un ouragan «majeur». Dans le Pacifique Nord-Ouest, 23 tempêtes baptisées se sont formées, contre une moyenne de 27, 13 d'entre elles ayant atteint la force d'un typhon. Le typhon Talim a balayé le sud-est de la Chine, causant d'importants dégâts et faisant au moins 150 victimes. Au début du mois de septembre, le typhon Nabi a causé d'importantes destructions dans l'ouest du Japon, qui a reçu en trois jours une hauteur de pluie record de 1321 mm. Quant au typhon Longwang, il a provoqué des crues éclair et entraîné la mort d'au moins 80 personnes dans le sud-est la Chine. Enfin, le cyclone tropical Ingrid, observé du 5 au 16 mars, est le premier cyclone connu qui ait atteint la catégorie 5 au large de trois États australiens (Queensland, Territoire-du-Nord et Australie-Occidentale).

L'OMM s'est aussi intéressée dans son rapport sur l'état du climat mondial à la taille du trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique. Cette année, il a atteint son étendue maximale (24,4 millions de km2) durant la troisième semaine de septembre et s'est refermé à la mi-novembre, c'est-à-dire plus tôt que d'ordinaire, indique l'organisation soulignant que le trou d'ozone de 2005 n'a été surpassé, en étendue, que par ceux observés en 2000 et 2003.

Des informations plus détaillées seront communiquées début mars 2006. dans la Déclaration annuelle de l'OMM sur l'état du climat mondial en 2005.


*Les scientifiques relèvent les températures en plusieurs points du globe au sol (par des stations météorologiques) et à la surface des océans (par satellite).

Réactions1 réaction à cet article

Positionnement des EU

J'ai effectué une analyse que je n'estime pas complète mais importante sur le sujet; (livres Jean-Paul Besset, Nicolas Hulot, nombreux dossiers sur Internet), et il s'avère que tout le monde est conscient du problème et est décidé à mettre en place un plan d'action rigoureux sauf!! les états unis. En modélisant les chiffres, il en résulte que n'importe qu'elle action de l'UE ne peut enrayer le phénomène si les EU ne font pas ce qu'il faut pour, d'une part réduire rapidement et de façon importante, leurs emmissions de CO2, et d'autre part, corriger le modèle que des pays comme la Chine et l'Inde sont en train de copier. Dites moi que la conscience du peuple Américain tout entier change et qu'on peut espérer que leur pression soit suffisante pour faire plier les politiques qui eux mêmes finiront par lâcher le lobby du pétrole.

Magnou17 | 22 décembre 2005 à 18h12 Signaler un contenu inapproprié

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