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Actu-Environnement

''Le Feng Shui, c'est la dimension humaine qui constitue le socle à toute démarche environnementale globale''

Pour Actu-environnement.com, Bernard Boulangeot, architecte et expert Feng Shui, agence Etic, explique comment il s'appuie sur les flux énergétiques pour créer l'harmonie des lieux naturels ou bâtis, en relation avec les occupants.

Interview  |  Gouvernance  |    |  F. Ascher
   
''Le Feng Shui, c'est la dimension humaine qui constitue le socle à toute démarche environnementale globale''

   
AE : Qu'est-ce que le Feng Shui ?
Bernard Boulangeot :
Le Feng Shui signifie littéralement 'Vent et Eau' en chinois. C'est une science naturelle qui se vit au quotidien et sollicite nos cinq sens avec une prépondérance du tactile et du visuel, pour comprendre notre relation avec l'espace construit ou non, qui nous entoure. Son approche permet de comprendre s'il y a harmonie ou pas entre cet espace et nous, ou bien s'il existe une dichotomie ou une fracture qui peuvent engendrer une pathologie psychologique ou physique. En Occident, on parle d'ergonomie. Mais au-delà de la matière, le Feng Shui tient compte des formes et des proportions, du mouvement, de la lumière et des couleurs, etc, et surtout de l'interaction entre ces éléments. Tout l'aménagement de l'espace est concerné, les pleins, les vides et leurs natures diverses. Pour exemple, un plein de béton diffère d'un plein de vitrage. L'analyse va considérer l'agencement de cet espace, comment il s'arrête, s'il y a blocage, arrêt ou au contraire une fuite jusqu'à la déliquescence. C'est là que commence la notion de perception du lieu, en d'autres termes de 'sensation énergétique'. Un lieu peut donner l'impression de flotter dans son espace et nécessiter 'un calage'. Certaines zones semblent nous aspirer, d'autres oppressent ou contraignent comme une tenaille. En somme, le Feng Shui représente la bonne mesure entre concentration et dilatation !

AE : Dans une démarche de développement durable, peut-on considérer le Feng Shui comme un critère supplémentaire à prendre en compte ?
BB :
En fait, le Feng Shui, c'est la dimension humaine qui constitue le socle à toute démarche environnementale globale. En effet, dès lors que l'on construit, on impacte l'eau, l'air et la terre, on prélève sur les ressources. En ce sens, la manière plus sensible et plus humaine de s'implanter, induit un plus grand respect de l'environnement. En outre, l'intégration du bâtiment dans son environnement (cible n°1), le choix des matériaux (cible n°2), le travail sur la lumière naturelle, les apports solaires et la protection passive par exemple, qui constituent la base de la démarche HQE(®) des bâtiments et du bioclimatique, s'inscrivent totalement dans la logique Feng Shui. Mais le Feng Shui apporte un complément indicible, celui du sentiment physique, psychologique et émotionnel, en interaction avec la fonctionnalité.

AE : Vous évoquiez le langage purement ergonomique en occident. Quel est le principe général d'une telle approche ?
BB :
Les Chinois ne s'ingénient pas à mesurer les causes et les effets. Ils préfèrent regarder les interactions et au-delà les attitudes. Leur interprétation est non dualiste, c'est-à-dire sans opposition et en complémentarité. Par exemple, on peut dire qu'il n'y a pas d'ombre sans lumière ! Cet espace où tous les éléments sont indissociables, poursuit l'idée du Yin et du Yang, base pédagogique de l'explication. Le Feng Shui s'appuie sur ces deux polarités en continuité l'une de l'autre, avec en potentiel pour chacune le germe de son opposé. Donc rien n'est jamais totalement Yin ou Yang mais en mouvement de l'un vers l'autre. Parce qu'elles sont en mutation constante, ces deux polarités ont chacune des représentations complémentaires. Ainsi, le Yang est associé au feu, au sud, à la chaleur, l'altitude, l'activité, etc. Tandis que le Yin est lié à l'eau, au nord, au froid, à la densité, l'étanchéité, l'écoute, etc. À cet ordre binaire, s'ajoutent deux intermédiaires, l'un montant côté Est (associé au bois), l'autre descendant côté Ouest (associé au métal), avec la terre comme centre du cercle ainsi dessiné. Soit, quatre mouvements et un centre fédérateur, qui vont constituer les garde-fous de la sensibilité et donner des typologies d'énergie pour évaluer et trouver l'harmonie dans un espace naturel ou construit. Tout l'objet du Feng Shui va consister à détecter, à travers l'analyse de ces cinq modalités, de leurs associations et de leurs correspondances par rapport à nos cinq sens, où se situent les excès ou les carences d'un site dans ses trois dimensions, afin de mieux compenser, corriger ou renforcer ce qui le compose. Un lieu n'est pas fondamentalement bon ou mauvais, beau ou laid. Il revient au concepteur de trouver la meilleure adéquation entre tous les paramètres.

AE : Comment appliquer cette dynamique symbolique à l'architecture ?
BB :
Prenons l'exemple d'un parvis. En tant que seuil, il représente le passage d'un espace ouvert à un espace fermé, et inversement. Son franchissement est une mutation de l'énergie. Intervient ensuite la circulation énergétique propre au lieu - symbolisée par le dragon - c'est-à-dire l'ergonomie des espaces et leur fluidité. Dans l'esprit Feng Shui en effet, un lieu doit être aménagé par rapport à sa fonction d'usage - habitation, bureaux, commerce, école, etc - en relation avec les utilisateurs - car les énergies différentes vont influer sur la forme et la volumétrie. Le travail consiste à canaliser au mieux les flux, en évitant les cassures, la stagnation, la sclérose ou toute déliquescence. Pour les Chinois, cette énergie (dite Montagne Grand Ancêtre) vient d'un point culminant. Aussi le principe consiste-t-il par rapport à ce point, à regarder le territoire, puis l'échelle du site et des personnes. C'est en fonction de cette échelle que s'exercera l'agencement des autres principes. Pour situer le projet, les éléments en excès ou en carence seront diminués, protégés, améliorés ou compensés par des éléments intercalés ou complémentaires, comme autant de points d'acupuncture. La notion de territoire constitue le contexte énergétique de l'analyse qui dépasse le bâtiment lui-même et oriente la démarche. Ici, on s'intéresse à l'historique du lieu, au minéral et au végétal, aux masques créés par les bâtiments environnants, à leur position par rapport aux lumières, à leur situation dans la zone des cinq éléments, et à ceux (du bois, du feu, de l'eau ou du métal) qui sont occultés ou interactifs entre eux.

AE : Existe-t-il des outils d'évaluation ?
BB :
Puisqu'il s'agit de trouver l'âme d'un lieu, il n'existe pas de grille de résultats au sens d'une causalité. L'art du Feng Shui réside dans la hiérarchisation jusqu'à trouver la focalisation principale, c'est-à-dire le thème essentiel sur lequel se greffent les sous-éléments en interaction. Si la fonction prévaut, c'est le lieu qui dicte les moyens, et l'agencement qui détermine la conformité de la circulation énergétique. Les flux du dragon - des personnes, des véhicules, de l'eau, etc - et comment ils se croisent, concrétisent cette sensation corporelle de mouvement. Le sens du courant par exemple, revêt une importance prépondérante. Un bassin, un jet d'eau ou une rivière doivent aller vers le bâtiment et non l'inverse, sinon ils risquent d'entraîner une perte d'énergie avec eux et de vider les lieux ! Si la fonction requiert beaucoup d'énergie, il faudra un dragon puissant qui puisse entrer, nourrir le lieu et ressortir pour continuer sa course. À l'instar du dragon, l'harmonie des déplacements participe à la respiration du lieu. Le Feng Shui est un schéma de cohérence territoriale qui se traduit sur un plan. Tout concepteur est forcément Feng Shui !

AE : Comment intervenez-vous dans le cadre d'une expertise ?
BB :
L'erreur à ne pas commettre, c'est d'aborder les paramètres dans le désordre, sans suivre la hiérarchie implicite du projet ! Pour exprimer la relation entre les espaces et les individus, je m'appuie sur l'inné et l'acquis. Le premier équivaut au site qui dicte où et comment s'implanter et aménager. Le second concerne le projet, donc la fonction en place ou potentielle qui crée les besoins et les typologies. Par rapport à ces deux notions, j'interviens toujours sur 3 niveaux, du plus élémentaire au plus subtil. Le premier plan est associé à la terre, soit à la matière, au sol, à la structure. Le second illustre l'homme, à savoir la forme, la configuration, l'espace. Le troisième symbolise le ciel, c'est-à-dire l'énergie et la potentialité. Il s'agit de faire correspondre tous les paramètres du site aux besoins, puis d'en effectuer la synthèse qu'il faudra exprimer dans la matière et à travers l'architecture ! L'intérêt économique d'une telle démarche ? Pour l'évaluer, il faudrait chiffrer la diminution de l'absentéisme, du stress, les plus de performances, d'ergonomie, de gestuelle, et plus globalement de santé et de bien-être.


*La SARL d'architecture Etic (éco-technologie, ingénierie et conception) située à Montagnac-sur-Lède dans le Lot-et-Garonne (47), est constituée de professionnels bénéficiant d'une expérience de plus de 20 ans dans le domaine de l'architecture environnementale. Ses missions se répartissent en 3 secteurs d'activité : la maîtrise d'œuvre, l'assistance à maître d'ouvrage et la formation.

Réactions16 réactions à cet article

Re:Feng Shui

On n'a commencé à m'offrir des livres et à me parler du feng shui quand je suis partie en Chine. En Chine populaire cette pratique est considérée comme une superstition et donc plus ou moins prohibée. Ce n'est pas le cas à Hong Kong, où des experts Feng Shui prodiguent leurs conseils aux magnats notamment. Le feng shui ne propose pas seulement une approche énergétique du cadre de vie, il implique aussi une adaptation aux usages et aux personnes mêmes. Celle-ci prend en compte des caractéristiques génériques enfant/adulte, homme/femme, jeune/vieux, mais aussi les thèmes astraux etc... Il y a donc bien une partie vérifiable, de bons sens et une partie pour le moins arbitraire.
Dans un immeuble où j'ai habité en Chine, j'insistais pour que les chauffeurs de taxi me déposent à l'entrée même de l'immeuble la nuit: j'avais peur de marcher au milieu des rats, très nombreux dans les tas de gravats et d'ordures aux pieds des immeubles. Cela n'empêchait pas les chauffeurs de taxi de me dire que le lieu où j'habitais avait un très bon feng shui!
L'important c'est d'y croire!

Agnès Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Feng Shui

Ca y est les croyances sont déployée autour de la HQE !

Il n'y a rien de scientifique dans la HQE, sinon ça se saurait ! Il s'agit d'une démarche. A ce titre le feng shui est une autre démarche et elle peuvent donc tout à fait coincinder sur certains points (cible dans le vocabulaire HQE).

Avant de penser à une quelconque certification de la démarche HQE au titre de respect de l'esprit feng shui, comme vous le proposer n'hésitez pas à prendre un petit moment pour préciser ce que peut être une certification HQE et ce qu'elle peut garantir !

La croyance en la HQE dite "scientifique" vaut bien la croyance supposée dans le feng shui !

A mon sens la démarche HQE a l'énorme mérite de faire parler d'approche environnementale dans le batiment à construire et malheureusement pas pour les batiments à rénover

Je ne saurai que vous recommander une découverte du feng shui, je suis persuadé que ça ne fait pas plus de mal que d'aller à la messe ou tout autre culte religieux !

Lc Signaler un contenu inapproprié
Feng Shui

Bonjour,je suis ravie à la lecture de votre article.Je pratique le Feng shui depuis plusieurs années et consultante depuis 2 ans je travaille à faire connaître cet art.J'aimerai que comme vous ,les architectes valorisent cette pratique,mais nous sommes encore loin de l'ouverture d'esprit des Anglais ou des Canadiens......j'éspére que tout cela va bouger!!
Bonne journée
Béatrice

Béatrice BONNET GENDRE | 11 mai 2006 à 11h02 Signaler un contenu inapproprié
Re:Feng Shui

Je suis plutôt perplexe quant à la lecture de cet article qui organise implicitement la promotion d'une pratique qui relève de convictions très personnelles et nullement prouvée sur le plan scientifique.
Je pensais jusqu'à aujourd'hui que la lettre d'Actu Environnement était soumise à un comité éditorial sévère ? Il me semble que l'article sort de l'éthique journalistique élémentaire. Ou alors ai je mal lu ?

Al | 11 mai 2006 à 16h32 Signaler un contenu inapproprié
Re:Feng Shui

Bonjour,

Je pense que avez-du mal lire

Plus sérieusement, Actu-Environnement est un média sérieux et qui traite le plus souvent de l'actualité d'un point de vue scientifique.

L'interview en question sort en effet des sentiers battus, mais il reste sérieux. Il n'y est pas question de tenter d'influencer quoique ce soit chez nos lecteurs, mais simplement de leur faire part d'un "courant" sérieux chez les architectes.

L'objectif est d'améliorer la qualité de vie dans l'habitat. rien de plus.

Cordialmeent

David Ascher

DDavid Ascher | 11 mai 2006 à 16h45 Signaler un contenu inapproprié
Re:Feng Shui

Je pense qu'il ne se base pas sur des convictions personnelles mais sur des méthodes chinoises dont nous ne comprenons peut-être pas tous les sens.
ça fait peut-être sorcier comme ça, mais si c'est pour rechercher le bien être, je ne vois pas pourquoi on devrait s'en méfier.
A travers toutes nos valeurs, c'est bien cela que nous recherchons, non?
Très bon article pour permettre effectivement de nous ouvrir à d'autres façon de nous penser, et de regarder ce qui nous entoure!

Stéph | 13 mai 2006 à 03h27 Signaler un contenu inapproprié
Feng Shui: spiritualité ou arnaque?

Article assez sulfureux je trouve au contraire. Pourtant d'habitude je suis assez sensible à ce genre de chinoiseries; mais à travers l'article le risque d'une dérive des normes HQE est clair: l'intégration du bâtiment dans son environnement ou le choix des matériaux sont, dans cette perspective, respectés à travers le Feng Shui et non à travers des critères de qualité quantifiables et mesurables; la dérive peut donc apparaître assez vite.

A l'extrême on pourrait se réclamer de la norme HQE en construisant le bâtiment sur une décharge tout en prétextant une résonnance particulière sur notre psychisme et une influence sur notre bio-énergie... Ce n'est pas pour dénigrer le Feng Shui mais après tout il n'y a pas de référence en matière de Feng Shui en Occident; cet art peut donc être détourné sans problème pour contourner des normes environnementales.

La spiritualité fait très mauvais ménage avec les affaires, à mon avis. Et on sait que le bâtiment n'en manque pas... d'affaires.

Aurélien | 15 mai 2006 à 19h05 Signaler un contenu inapproprié
Re:Feng Shui

Le Feng Shui , très tendance depuis quelques années, a de multiples interprétrations possibles, notamment en fonction de celui qui l'utilise.
L'intêret de l'approche de B.Boulangeot est qu'il ouvre et dilate son ressenti de concepteur gràce à cette pratique aulieu de la subir , comme c'est souvent le cas pour ceux qui prennent les textes au pied de la lettre.
Je connais personnellement ses réalisations depuis 20 ans, pour affirmer qu'il ne construit pas des bâtiments aux allures de pagodes chinoises mais que sa démarche et ses oeuvres se situent dans l'art des bâtisseurs qui , avec d'autres mots mais dans le même esprit, construisaient des cathédrales , véritables" puits énergétiques " sur des lieux particuliers choisis plusieurs siècles avant par ...les Celtes, comme par hasard.
Pour moi, il n'y a pas de différence entre un vieux sourcier qui trouve de l'eau au fond d'un jardin, un géobiologue qui implante une grange à bestiaux à l'endroit d'un terrain le plus propice pour les bêtes et un architecte qui ajoute toutes ses connaissances subtiles à son enseignement cartésien pour améliorer la vie de ses clients.

Bruno Boschetti
Architecte DPLG

Bruno Boschetti Architecte | 16 mai 2006 à 11h07 Signaler un contenu inapproprié
Re:Feng Shui

Oui, il est possible que cet architecte-là utilise cet art pour améliorer le cadre de vie de ceux qui habiteront dans ses bâtiments.

Mais il évoque la possibilité de substituer les critères feng shui à des critères environnementaux plus "scientifiques" dans les normes HQE.

Pour moi c'est aller trop loin, car comme cela a été dit, d'une part le feng shui est sujet à de multiples interprétations, d'autre part un lieu insalubre peut avoir un très bon feng shui.

Le jour où il est possible de faire certifier un bâtiment HQE simplement au titre du respect de l'esprit feng shui, qui empêchera un opérateur immobilier peu scrupuleux de faire certifier HQE des bâtiments insalubres en s'appuyant sur une interprétation "personnelle" du feng shui?

Certains sourciers sont de vulgaires charlatans, et beaucoup de tireuses de cartes sont de sordides escrocs...

Aurélien | 16 mai 2006 à 16h22 Signaler un contenu inapproprié
Re:Feng Shui

je suis entierement les propos de M. boschetti concernant les utilisations serieuses des energies telluriques depuis des siecles. effectivement on a eu tendance a considerer ces approches comme de la charlatanerie. pourtant beuacoup de scientifiques utlisent les proprietes electromagnetiques (voir iter) en laboratoire, ce qui confirme que cela existe dans la nature... comment les mesurer avec precision , voila la question . certaines personnes ont pu developper leurs capteurs corporels (sourciers et autres...) malgre la grande tendance a se detourner de l'ecoute des potentiels de son corps.. c'est en effet "subjectif" au sens ou l'on peut difficilement transmettre les donnees et donc "modeliser" un systeme d'interpretation. nous avons entrepris de confier aux machines le soin de mesurer a notre place les emissions de la matiere vivante; il serait peut_être temps de nous faire un peu plus confiance et de redecouvrir l'ensemble du potentiel humain ("machine" autrement plus complexe et sensible...)
j'etudie actuellement la geobiologie car cela fait longtemps que je n'ai plus besoin de preuves quant aux tresors que le corps humain permet de nous faire decouvrir..
j'encourage tout le monde a faire deja une demarche personnelle , des essais-erreurs afin de se forger une idee plus precise des energies qui nous entourent (naturelles et artificielles).. le feng shui n'est qu'un des aspects, et tout ce qui peut contribuer a renforcer notre "base de donnees" est positive. ce n'est pas une affaire de croyance mais de ressenti et d'analyse !! bon vent , air, feu et terre !!!

LAURENCE | 25 mai 2006 à 13h47 Signaler un contenu inapproprié
bonjour

c'est Dominique. Je ne peux résister au plaisir de saluer avec admiration et amitié ta rigueur et ton esprit de synthèse, ta capacité à faire passer ce message essentiel de l'orient vers l'occident, ton engagement.
A +, comme on dit maintenant et ce n'est pas anodin non plus.
D.Pétry-Amiel

Anonyme | 05 juin 2006 à 13h38 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Feng Shui

bonjour toto, effectivement le feng shui est "du vent" dans la mesure ou toutes les energies "volatilisees" c'est a dire "sans prise de terre" (notion a travailler...) ne peuvent veritablement amener quelque chose de "construit" ... cependant, et j'en reviens a une ancienne tradition "ancree dans l'esprit des batisseurs", cette derniere ne dit pas la même chose et pourtant travaille avec cette sensibilite aussi... en fait toute demarche est bonne si elle ne cherche pas a dominer qui que se soit, mais plutot a eveiller un sentiment d'appartenance collective, a "elever" plutot qu'a "centraliser", a "enraciner" dans le respect des decalages et demarches d'ouverture individuelle.. debrouille toit avec tout çà, de toute façon, ce n'est pas une question d'argumentation ou de force de conviction individuelle, mais une necessite progressive et tranquille, donc a chacun de le sentir le moment venu. on peut porter le haro sur les charlataneries, et sur l'exploitation massive en general des "mysteres" genre da vinci code et blabla...
je ne me fait pas que des amis en disant tout çà, mais mon intime conviction est qu'il ne faut pas jeter le bebe avec l'eau du puit, qui pour ma part est bonne si ya des fuites... j'aime les petits ruisseaux qui coulent pres des maisons, et j'en fait pas une maladie, çà m'inspire plutot..
bonne journeee..
laurence

laurence | 06 juin 2006 à 11h18 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Feng Shui

Ho non ce n'est pas de la croyance rassurez-vous, j'ai bien lu la norme.

Simplement je la trouve déjà bien assez bancale et subjective cette HQE; plus on y intègrera des trucs qui relèvent de l'appréciation personnelle, plus on diluera cette classification dans un label de complaisance sans fondement technique.

C'est ce qui se passe quand on assouplit les règles en général.

Par exemple: le recrutement des agents territoriaux. On a stigmatisé l'inertie des collectivités qui n'employaient que des fonctionnaires; on a assoupli la contractualisation afin de pouvoir préférer quelqu'un de compétent et de motivé. Mais l'évaluation de la compétence et de la motivation est vite assez subjective.

Résultat: d'un côté des contractuels précaires en perpétuel CDD de 6 mois; de l'autre des postes de contractuel aux personnes "recommandées" jusqu'à ce qu'il soit permis de les titulariser légalement sur un poste taillé sur mesure, au prétexte de leur compétence relationnelle particulière... J'ai donc appris à me méfier des améliorations qui reposent sur du non-quantifiable.

A mes yeux, l'introduction du Feng Shui, discipline de l'ouverture de soi à son environnement (démarche personnelle donc, qui revendique sa subjectivité), dans l'habitat de masse (où chacun a sa propre subjectivité) comme critère de qualité est un danger.

Et cela d'autant plus que le Feng Shui ne se verbalise pas, ne se définit pas, mais se ressent a priori. Je connais plus le zen, et je peux garantir qu'il est presque toujours possible de se réclamer du zen par exemple, puisqu'il s'agit d'une doctrine non-verbale. Il s'agit de quêtes personnelles, pas de discours ou de normes qu'on peut imposer à autrui. Le bon feng shui d'après ce que j'en ai compris est celui qu'on apprend à cultiver soi-même, c'est apprendre à connaître et ressentir les espaces qui nous font du bien - on ne peut le décider à notre place même si certain scritères semblent universels.

Comme cela a été écrit un bâtiment peut être construit au milieu d'une décharge publique infestée de rats gros comme une cuisse, et avoir un très bon feng shui... enfin, c'est le chauffeur de taxi qui le dit, même si les habitants meurent de saturnisme parce que les canalisations sont en plomb.

Aurélien | 12 juin 2006 à 13h26 Signaler un contenu inapproprié
charles hubert de chantome

bonjour cher messieurs;le feng chui n'est il pas un peu la science de la sphere terrestre que les gaulois on conquis grace a l eau est le vent, tel est la question mes chers.Tout sa pour dire que le feng shui est un mot chinois

charles hubert | 04 novembre 2006 à 17h46 Signaler un contenu inapproprié
feng shui authentique

Le Feng Shui n'est pas contrairement à ce qu'on entend trop souvent de la décoration. D'abord utilisé par les Sages dans le cadre de l'orientation des tombes des ancêtres afin que l'âme de ces derniers veille de manière bénéfique sur l'ensemble des descendants de la famille, l'art du Feng Shui a été ensuite utilisé pour l'orientation et la construction des palais des empereurs chinois.

Cet art est venu ultérieurement s'incérer dans les milieux guerriers, les milieux commerçants, etc..

Si vous êtes à la recherche d'un logement, d'un bureau, d'un local professionnel ou d'un terrain à bâtir, vous devez savoir que l'élément primordial réside dans l'orientation de la véritable façade et non comme beaucoup le disent en France dans l'orientation de la porte d'entrée.

Le second élément permettant de construire ce que les Maitres appellent la carte Natale du Bâtiment est l'année de construction.

De la conjugaison de ces deux éléments (direction de la façade et année de construction) dépendra le fait que la surface est bonne ou mauvaise.

C'est pourquoi, il est primordial de faire procéder à une expertise Feng Shui avant tout achat ou toute location.

Vous devez savoir qu'il est inexact que chaque secteur (Nord, Sud, etc) posséde les mêmes attributs.

Seule l'étude des Etoiles Volantes des secteurs permet d'en étudier les caractéristiques

Muriel Saban

http://www.colorfengshui.com/
ebook feng shui authentique sur le site

gaetan | 26 février 2007 à 13h27 Signaler un contenu inapproprié

J’apprécie la démarche de monsieur Boulangeot. En temps qu’expert en Feng Shui traditionnel (différent du Feng Shui « a l’occidental) je vais me permettre d’y apporter un éclairage un peu différent.
Monsieur Boulangeot semble avoir une pratique basée sur l’ergonomie et la fluidité du lieu, tout en intégrant les notions de Yin et Yang et des 5 Eléments. Le Feng Shui classique a des règles très précises quand au placement des points énergétique – âtre ou cuisinière, points d’eau etc. qui ne répondent pas forcement a une logique ergonomique. Par exemple les cuisines à plan ouvert sont déconseillées et le centre doit rester une pièce vide : ces aspects ne sont pas forcement la logique architecturale.
J’ai en fait l’impression que Monsieur Boulangeot cherche à évacuer de son discours le plus possible l’aspect ésotérique qui est pourtant la base du Feng Shui, historiquement. Le Feng Shui dans sa forme pure se repose toujours sur des calculs astrologiques et l’alignement de constellations qui expliquent l’aspect bénéfique ou non de formes naturelles pour une période donnée. On va donc bien au delà d’une pratique ergonomique ou de design a l’occidentale, ou est de plein pied dans l’ésotérisme et la place de l’homme dans son habitat par le biais d’énergies pas seulement telluriques mais aussi astrale. Si je comprends pourquoi Monsieur Boulangeot écarte ces aspects dans son discours, il est cependant important de les mettre en exergue.

Laurent Langlais

Laurent Langlais | 24 novembre 2012 à 16h12 Signaler un contenu inapproprié

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