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Actu-Environnement

L'association OCEAN se lance dans la construction d'un bâtiment passif pour accueillir ses bureaux

L'association OCEAN prépare la construction de son nouveau bâtiment selon le standard européen « maison passive » avec comme objectif une consommation d'énergie calorifique moyenne de 15 kWh/m3/an soit 10 fois moins qu'un bâtiment classique.

Bâtiment  |    |  F. Roussel
   
L'association OCEAN se lance dans la construction d'un bâtiment passif pour accueillir ses bureaux
Maquette du batiment d'OCEAN
   
Construire un bâtiment qui garantie de bonnes conditions de confort en été comme en hiver mais qui ne consomme que 15kWh/m2/an en chauffage : voilà le défi que veut relever l'association de médiation des Sciences et de l'Histoire des Environnements OCEAN. Pour réussir ce pari, l'association va mettre en pratique le standard européen « maison passive » qui préconise une isolation très efficace, une très bonne étanchéité à l'air et un excellent système de ventilation à récupération de chaleur pour assurer toute l'année une température ambiante agréable sans l'application conventionnelle d'un chauffage.
Ce concept a été développé en Allemagne dans les années 1990 sous la norme « Passivhaus » pour des maisons individuelles, des logements collectifs, des logements sociaux et des bâtiments tertiaires. Il s'est répandu par la suite en Autriche, Luxembourg, Suède et en Suisse où il prend la forme d'un label MinergieP. Plus de 5000 batiments ont été construits selon ce principe en Allemagne et plus de 1000 en Autriche.
Il est possible d'obtenir les performances d'une maison passive grâce à deux approches. La première consiste à isoler le bâtiment pour diminuer ses pertes : c'est la sur-isolation, qui utilise par exemple des triples vitrages et des épaisseurs d'isolant de plusieurs dizaines de centimètres. La seconde consiste à augmenter les apports solaires grâce au bioclimatisme. La plupart du temps, une maison passive est le résultat de ces deux méthodes, mais la norme Passivhaus et le label MinergieP suisse sensiblement équivalent penchent du côté de la sur-isolation. Les besoins du bâtiment se trouvant diminués, la part des apports internes due aux occupants de la maison et à leurs activités n'est plus négligeable, et devient au contraire un apport important.

Ce concept de maison passive a fait l'objet d'un programme européen dénommé CEPHEUS ayant pour objectif de promouvoir la construction de logements confortables, avec des charges énergétiques négligeables, le surcoût de l'investissement étant compensé par les économies de gestion. Les performances à atteindre, fixant la consommation annuelle de chauffage inférieure à 15kWh/m2/an et la consommation énergétique totale (chauffage, eau chaude, éclairage et appareils ménagers) inférieure à 42 kWh/m2/an, correspondent à une économie d'énergie d'environ 75% par rapport aux moyennes actuelles dans le logement neuf. Ce projet a abouti à la construction de 250 bâtiments dans cinq pays européens dont la France à travers la résidence Salvatierra à Rennes où 43 logements ont vu le jour en 2002.

À travers son projet, l'association OCEAN souhaite construire un bâtiment en accord avec les thèmes de ses activités culturelles et pédagogiques. Crée en 1995 par une dizaine de jeunes universitaires bordelais, l'association OCEAN s'est donnée pour mission de permettre aux adultes comme aux jeunes d'accéder à une culture environnementale plus complète en proposant des activités pédagogiques, ludiques et touristiques. Elle prévoit donc d'intégrer au projet les meilleures technologies disponibles en matière de construction durable. C'est pourquoi, en complément au standard européen de « maison passive », le projet s'oriente vers un bâtiment à ossature bois intégrant des mesures d'utilisation rationnelle de l'eau (récupération de l'eau de pluie, économiseurs d'eau), des compétences, des matériaux et techniques du terroir et la mise en œuvre des normes et labels environnementaux (EMAS, ISO 14000, marque NF-Environnement, certification HQE, eco-label européen, éco-conception). Le bâtiment OCEAN devrait voir le jour au printemps 2007 à Bègles en Aquitaine. Une pré-étude, co-financée par l'ADEME et la Région Aquitaine dans le cadre du PRAE (Programme Régional Aquitain Environnement) a permis d'adapter le concept aux conditions climatiques de la région. Afin de réunir d'autres partenaires publics et privés une souscription a été lancée en avril. Pour présenter l'ensemble de son projet, l'association organise une exposition itinérante qui débutera le 20 mai à la foire internationale de Bordeaux.

Au plan international, le concept de maison passive sera également à l'honneur les 19 et 20 mai prochain à l'occasion de la 10ème conférence sur les maisons passives organisée au centre de congrès d'Hanovre en Allemagne.

Réactions4 réactions à cet article

matériaux du terroir

Bonjour,
votre article, dernier paragraphe :
...le projet s'oriente vers un bâtiment à ossature bois intégrant des mesures d'utilisation rationnelle de l'eau (récupération de l'eau de pluie, économiseurs d'eau), des compétences, des matériaux et techniques du terroir ...


De quels matériaux du terroir s'agit-il ?

Merci de votre reponse.

Construire en Chanvre | 18 mai 2006 à 10h32 Signaler un contenu inapproprié
D'autres intiatives existent

Des initiatives privées existent également souhaitant satisfaire les critères du Passihaus Institut de Darmstadt

Sagittarius | 19 mai 2006 à 11h57 Signaler un contenu inapproprié
les logos.

Pourquoi tant de labels ,certifications douteuses de l'ADEME et autres logos quand il existe des normes de construction ?

A quoi servent ces étiquettes que l'on paye très cher pour des résultats qui ne sont pas là ?

coco | 21 mai 2006 à 11h53 Signaler un contenu inapproprié
Re:les logos.

"Pourquoi tant de labels ,certifications douteuses de l'ADEME et autres logos quand il existe des normes de construction ?

A quoi servent ces étiquettes que l'on paye très cher pour des résultats qui ne sont pas là ?"

Il existe effectivement des normes de construction pour l'isolation phonique, thermique, de solidité, de résistance au feu, etc..

L'utilisation ou non des labels ou certification dépend des objectifs que l'on souhaite atteindre : si on veut consommer moins d'énergie pour chauffer son bâtiment, il faut aller plus loin que la réglementation existante ...

D'ailleurs NF-environnement, c'est un label pour un produit (la peinture est l'exemple le plus rencontré).

L'ISO14000 c'est une démarche de management : c'est une méthodologie normalisée au niveau international

Et aussi la démarche HQE, c'est également une démarche de management française pour gérer les objectifs qui vont au-delà du réglementaire (normes de contruction) (il ne suffit pas de mettre 2-3 capteurs solaires pour dire "regardez mon beau batiment HQE !")

Et il y a plein de choses que les normes de construction ne prennent pas en compte : genre une conception bioclimatique, les niveaux d'éclairement naturel, etc.

Si tous ces objectifs ne sont pas suivis de A à Z, c'est sûr qu'ils vont petit à petit disparaître devant les questions d'enveloppe budgétaire des projet....

Et du coup arriver à des contre-performance si on ne fait pas les choses comme il faut ....

Je vous répond aussi sur la performance de ces démarches : Ceci amène au point très intéressant de la réelle efficacité de ces démarches : on attend parler de certains projets qui ont suivi une démarche environnementale et qui sont contre-productifs... c'est sûr que ça ne fait pas très bien en terme d'image...

Le problème est celui du suivi des performance : on a mis plus d'argent sur la table pour consommer moins d'eau, d'électricité, de gaz ou autre, mais on ne fait pas souvent (encore trop peu) le suivi pour vérfier les objectifs de départ (au delà des normes de construction) ...

Mais celà reste apparemment des cas à part....

Mâlgré leurs défauts et l'apparente pagaille pour les non-initiés, ces labels, démarches ont le mérite d'exister grâce à des personnes convaincues de la nécessité de faire avancer les choses. Parce s'il faut attendre l'avancée de la réglementation pour polluer moins, réduire ses émissions de GES, produire moins de déchets radioactifs légés à nos descendants, on peut se lever tôt !!!

Arthur | 23 mai 2006 à 11h22 Signaler un contenu inapproprié

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