En ce qui concerne le solaire photovoltaïque, le gouvernement avait informé, le 16 mai dernier, un doublement des tarifs en métropole de 15 à 30 centimes d'euros le kilowattheure avec en plus une prime de 25 c€/kWh pour l'intégration au bâtiment.
Au Salon des Energies Renouvelables, le ministre délégué à l'Industrie, François Loos a annoncé la création d'un tarif de rachat de la production d'électricité produite à partir de centrales éoliennes en mer. Il a été fixé à 13 centimes d'euros le kW/h.
Rappelons que le premier parc français en mer doit voir le jour en 2008, à 7 kilomètres au large de Veulettes-sur-Mer (Seine-Maritime). Avec une puissance totale de 105 mégawatts, il sera capable de produire environ 300 000 mégawattheures chaque année, soit l'équivalent de la consommation d'une ville de 150 000 habitants.
Pour l'éolien terrestre, le ministre a indiqué que la structure de tarifs sera adaptée pour que, sur un site donné, les opérateurs soient incités à maximiser la production en investissant dans les machines les plus performantes. Les sites les plus ventés étant souvent déjà équipés, le nouveau tarif favorisera les sites de vent « moyen », a-t-il précisé tout en soulignant en revanche qu' il n'était pas question de soutenir des parcs qui tourneraient moins de 2000 heures.
Concernant les tarifs pour la géothermie – un procédé qui consiste à récupérer la chaleur de la croûte terrestre pour l'utiliser sous forme de chauffage ou d'électricité –, ils sont portés à 12 centimes d'euros le kW/h, contre 7,6 centimes le kW/h et jusqu'à 15 centimes d'euros le kW/H (7,9 centimes le kW/h actuellement) en cas de cogénération (production de chaleur et d'électricité). Ce tarif, selon, François Loos, doit susciter des développements nouveaux sur la base de la technologie mise au point avec l'installation pilote de géothermie de Soultz-sous-Forêts (Bas-Rhin) d'Electricité de Strasbourg.
Quant à la méthanisation de déchets, énergie issue de la fermentation de matière organique, ce procédé bénéficiera d'un tarif majoré de plus de 50% à 14 centimes d'euros le kWh.
Une première série de textes portant sur le biogaz, l'éolien terrestre et en mer, le solaire et la géothermie sera publiée dans les prochaines semaines. Le reste des textes, y compris la cogénération, devrait être publié à l'automne.
Ces mesures politiques permettront-t-elles d'atteindre les objectifs de la directive européenne qui fixe à 21% de l'électricité française en 2010 ?. Dans tous les cas, une chose est sûre : les énergies renouvelables gagnent du terrain en France chez les particuliers à l'instar du nombre impressionnant de visiteurs au Salon des Energies Renouvelables. L'offre se devra donc de suivre !