Selon le ministère, cet agrandissement aura un triple bénéficie. Bénéfice pour les écosystèmes puisque la réserve compte des formations sèches à orchidées, des formations palustres, des chênaies à tilleul, des saulaies blanches et des bancs de graviers. Bénéfice pour les espèces puisque la réserve compte orchidées, espèces végétales de tourbières non acides, très nombreuses espèces d'amphibiens, population piscicole très diversifiée, échassiers nicheurs ou hivernants, anatidés hivernants. Toutes ces espèces sont inscrites dans les directives Habitats et Oiseaux ou protégées au niveau national. Enfin, bénéfice pour le fonctionnement des milieux naturels puisque cet agrandissement va permettre de rétablir des liens fonctionnels entre le Rhin, les bras morts et la vieille terrasse du fleuve mais aussi d'assurer la continuité écologique entre les différents massifs forestiers, de favoriser l'hivernage des oiseaux sur une zone humide d'importance internationale et, à terme, d'enrichir la biodiversité en ville.
À ce jour, il existe 157 réserves naturelles nationales, ainsi que 176 réserves naturelles régionales. Ce réseau protège environ 240 000 hectares en France métropolitaine et 306 000 hectares Outre-mer. Il couvre largement mais encore insuffisamment la diversité biologique du territoire national,estime la ministre. On y trouve 70 % des habitats naturels jugés prioritaires au niveau européen, ainsi que 82 % des espèces de mammifères menacés et 79 % des espèces d'oiseaux menacées. La tâche n'est pas finie et le réseau mérite que nous travaillions tous à de nombreux compléments, ajoute-t-elle. Une trentaine de projets de réserves naturelles nationales sont en cours d'étude.