Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Les flancs de montagne pourraient permettre de produire de l'électricité d'origine renouvelable

Une équipe d'ingénieurs français a mis au point une nouvelle méthode de production d'électricité renouvelable basée sur le principe de la tour solaire mais plus efficace et moins coûteux grâce à l'utilisation des flancs de montagne.

Energie  |    |  F. Roussel
   
Les flancs de montagne pourraient permettre de produire de l'électricité d'origine renouvelable
Projet de tour solaire australienne
   
Une tour solaire est une centrale à énergie renouvelable, construite de manière à canaliser l'air chauffé par le soleil afin d'actionner des turbines pour produire de l'électricité. Inventée par un ingénieur allemand, la tour solaire se compose d'une serre géante avec au centre une cheminée. L'air chauffé par le soleil dans la serre se déplace vers la cheminée par convection et actionne des turbines situées à l'embouchure de la cheminée. Au contraire des autres techniques utilisant l'énergie solaire, la centrale solaire produit de l'électricité de jour comme de nuit. C'est le sol qui, en restituant la chaleur emmagasinée la journée, entretient le flux d'air la nuit. Ce principe relativement simple a été testé à grande échelle pour la première fois dans les années 1980 en Espagne à Manzanares. La cheminée mesurait 194 mètres pour une puissance de 50 kW. L'installation a fonctionné de 1981 à 1989. Elle fut arrêtée en raison d'un coût du kWh cinq fois plus élevé qu'une centrale thermique classique.

Mais la tour solaire n'est pas pour autant tombée aux oubliettes. Un projet est en cours en Australie pour construire une tour solaire de 200 MW. Pour cela la cheminée devrait mesurer 990m de hauteur et 70m de diamètre. Sachant que l'air chaud se dirige toujours vers le haut et que la température dans l'atmosphère chute en moyenne de 1 degré tous les 100 m d'altitude, un courant d'air de 35 à 50 km/h soufflera en permanence dans le tube en béton. Ce vent artificiel fera tourner trente-deux turbines qui seront construites à la base de la cheminée. Prévue pour 2010, l'installation coûtera 400 millions d'euros et fournira un kWh un tiers moins cher que ceux fournis par les panneaux solaires, mais encore cinq fois plus cher que l'électricité au charbon qui représente 95% de la production en Australie.
Un autre projet a été annoncé en avril dernier dans la région de Fuente el Fresno en Espagne. Une serre en verre d'une superficie de 350 hectares alimentera une tour solaire de 750 mètres, la plus haute de ce genre en Europe. Selon les estimations, la puissance générée par cette installation atteindra 40 MW et couvrira la demande en électricité de 120.000 personnes. Elle fournira l'équivalent en énergie de 140.000 barils de pétrole et évitera l'émission dans l'atmosphère de 78.000 tonnes de CO2. Des systèmes de télécommunication et de surveillance contre les incendies seront montés au sommet de la tour. Un mirador et un accès au public sont également prévus et convertiront cet édifice en un lieu touristique. Le budget initial de ce projet s'élève à 240 millions d'euros. La construction de la tour débutera en 2007 et durera trois ans.

Pour devenir intéressantes par rapport aux énergies fossiles ou fissibles, les tours solaires doivent gagner en puissance. Cependant cette puissance est proportionnelle à la hauteur de la cheminée, paramètre limité sur le plan de la construction et des coûts. C'est pourquoi une équipe d'ingénieur français du groupe d'ingénierie OTH propose d'utiliser les flancs de montagne pour construire des cheminées de plusieurs kilomètres de hauteur dans le cadre d'un projet nommé Elioth. Elles ne seront pas verticales mais épouseront le relief. Dénommées « Montagnes solaires », ces installations pourraient alors atteindre une puissance de 500 MW soit la puissance d'une petite centrale nucléaire sans les risques et la pollution qui vont avec.
Ce procédé constructif innovant et plus efficace permet par conséquent de réduire drastiquement les coûts d'investissement de ce type de production énergétique. En effet, pour les installations de grande puissance, le coût de construction pourrait être de l'ordre de 1€ pour 1 Watt alors qu'il est supérieur à 7€ pour le photovoltaïque et de près de 2-3€ pour une centrale nucléaire sans compter les coûts du démantèlement ou de traitement de déchets qui en résultent.

Outre une puissance élevée et un coût réduit, le projet Elioth a été conçu de manière à limiter les impacts environnementaux dans le temps et est réversible. En effet, selon l'équipe d'ingénieur le principe constructif choisi autorise une mise en œuvre ultra-rapide et environnementalement indolore. De plus, le jour où l'humanité disposera d'une source d'énergie efficace et propre, les montagnes solaires seront démontées très facilement, ne généreront pas de cicatrices sur le paysage et se recycleront très facilement.
Du côté de la serre, les mêmes efforts ont été déployés pour limiter les impacts : la structure complètement démontable sera constituée d'une membrane transparente et légère disposée sur des piliers gonflables et sera maintenue par des ballons remplis d'eau de pluie. Le projet prévoit également d'installer des cultures maraîchères sous la serre pour valoriser le territoire.

Reste désormais à passer au concret. Le projet a fait l'objet d'une demande de brevet international et ces concepteurs sont dans une phase de recherche très active de partenaires. Ils ont déjà reçu le soutien de l'Oseo-Anvar mais ils recherchent des collectivités susceptibles d'être intéressées par la construction d'une centrale pilote. Certains sites potentiels ont déjà été identifiés à l'étranger dans l'Atlas marocain, la Sierra Nevada andalouse, la Cordillère des Andes mais aussi en France, dans les Alpes-Maritimes, le Massif Central, les Pyrénées-Orientales ou encore sur l'île de la Réunion.

Réactions22 réactions à cet article

Littoral méditerranéen : soleil et dénivelé !!

Les Pyrénées-Orientales présentent également une géographie adéquate et ne disposent pas aujourd'hui d'unités de production éléctrique (à part une trentaine de MW éoliens qui ne fournissent que si le vent souffle, et un peu d'hydraulique diffuse).

Le département est déjà pionnier en matière de centrales solaires (Mont-Louis, Odeillo, Targassonne).

Les collectivités territoriales devraient donc montrer l'exemple... Au moins pour voir !!

Fragued Signaler un contenu inapproprié
sauver la terre et developper nos communautés

Bonjour,
Je suis émerveillé par cette découverte et je lance des fleur à tous ces ingénieurs qui passent mleur vie pour sauver notre planète.
J'aimerais alors savoir si cette tour ne peut pas etre adapter aux menages. Si elle ne peut pas produire une puissance à faible puissance juste pour alimenter un village de 10 000 presonnes dans un pays en développement.
Merci

ONG Planète bleue Signaler un contenu inapproprié
proposition de sites francais

Le département des alpes maritimes jouit d'un excellent ensoleillement et de dénivelées très importantes (de 0 à 3143m)
En front de mer on a de 0 à 1000m! sur plusieurs sites .L'arrière pays nicois trés habité (et donc consommateur EDF) est, pourvu en abondance d'eaux de montagne .
Toues les conditions sont réunies pour valoriser ce système.
La communauté de communes "Pays des Paillons 06" pourrait être un site pilote.

artu06 | 08 septembre 2006 à 17h39 Signaler un contenu inapproprié
emplois liés à la technique

Il faudrait mettre en avant ,pour chaque technique de production d'énergie renouvelable, les créations d'emplois!
L'impact économique sensibilise plus les politiques que la technique elle même!
Alors ,dire celà n'est pas un péché. Ainsi chaque nouveauté devrait, en plus de ses qualités environnementales ,être quantifiée en termes d'emplois direct et induit + les devises non dépensées pour acheter aux pays producteurs!

artu06 | 08 septembre 2006 à 17h47 Signaler un contenu inapproprié
flancs de montagne

l'orthographe est mieux non ? passons à l'action sur une montagne, nous aurons donc jour et nuit production avec ce systeme de flux, et le surplus peu etre en direct utilisé pour remonter de l'eau pour l'hydroelectricité. Avantage pour l'irrigation et les stocks d'eau. Serres et cultures sur la même base, des ananas dans les pyrénées et des fraises en hiver !

ice | 09 septembre 2006 à 12h12 Signaler un contenu inapproprié
Re:emplois liés à la technique

Bonjour,

Vous trouverez une partie réponse à votre question à l'adresse :
https://www.actu-environnement.com/ae/dossiers/energie_renouvelable/enquete_emploi_enr.php4

Cordialement

David Ascher

David Ascher | 11 septembre 2006 à 12h01 Signaler un contenu inapproprié
Re:flancs de montagne

Bonjour,

C'est mieux en effet

Désolé de cette (très) belle coquille désormais corrigée.

Cordialement

David Ascher

David Ascher | 11 septembre 2006 à 12h12 Signaler un contenu inapproprié
Alsace: Le parc régional des vosges du nord

Le parc régional des vosges du nord est un territoire dynamique couvrant un site à relief.

Anonyme | 12 septembre 2006 à 15h22 Signaler un contenu inapproprié
Impact mesuré... oui, mais comment ?

On parle d'impact mesuré et réversible sur les montagnes ?

Malheureusement, on ne dévoile pas les solutions employées pour ce faire... en particulier, j'imagine mal comment on peut construire une cheminée de plusieurs km à flanc de montagne sans couper un arbre, déranger un seul animal, couper un seul corridor biologique etc... J'exagère un peu, mais je trouve un nouvelle fois que cette info manque un peu de précision pour que, personnellement, je la trouve pleinement convainquante.

Yougli

Yougli | 14 septembre 2006 à 10h54 Signaler un contenu inapproprié
hum hum....

Bonjour à tous,

je rejoins le dernier message posté sur ce forum à savoir que tous les impacts ne sont pas révélés (l'impact du chantier de montage et démantelage par exemple). Sont-ils à l'étude?

Par contre j'entends déjà les élus et autres associations hurler et monter une contre étude d'impact : imaginez qu'on est à peine en train de faire rentrer dans les moeurs des projets éoliens dans certaines communes, alors une cheminée en plein montagne humf... l'idée est très séduisante toutefois.

Ah oui juste une question tant qu'on parle énergie, hier en écoutant les orages au dessus du ciel Angevin je me suis demandé s'il n'existait pas de moyen de récupérer l'énergie colossale émise par les éclairs?

laets | 14 septembre 2006 à 11h23 Signaler un contenu inapproprié
bonne idée

bien sûr, il faut faire attention aux impacts paysagers et écologiques qui seront très localisés mais, a tout prendre, je préfère nettement celà aux inconvénients des énergies nucléaires et fossiles. Et l'énergie sans impact est une utopie.

Thierry | 14 septembre 2006 à 11h36 Signaler un contenu inapproprié
Histoire de profusion

Bonjour,

Mon goût de l'innovation et des technologies propres et un peu futuristes fait que je trouve ce projet comme celui de la tour solaire australienne super intéressant.

Mais...

Je crois qu'il y a un écueil à chercher à toujours produire beaucoup d'énergie, voire même à toujours produire plus d'énergie.

Je crains que comme le biocarburant espagnol à base d'algue, de tels projets pharaoniques nous ennivrent de profusion d'énergie et nous éloignent toujours plus d'une forme d'équilibre homéostatique qui lui seul a un impact faible sur notre planète.

En clair, de tels projets ne nous apprenent pas à faire autant avec moins mais plus avec plus.

C'est une invitation à la consommation. Et le risque d'emballement que l'on connaît avec les énergies fossiles pourrait - autant que c'est possible - se reporter sur les énergies nouvelles.

Les risques pour l'humanité d'un tel emballement nous paraît à ce jour nul ou presque mais finalement on en sait rien.

Philosophiquement, il serait bon de s'interroger sur nos consommations. Notre planète étant de taille finie, ne faut-il pas dès aujourd'hui définir une consommation raisonnable, avec des sources locales et mieux intégrées ?

Ne faudrait-il pas apprendre à maitriser les consommations énergétiques avant de chercher de nouvelles voies de production ?

Qu'en est-il de la recherche en MdE ?
Beaucoup moins spectaculaire, beaucoup moins encouragée, elle donne lieu à beaucoup moins d'articles passionnés.

olivir | 14 septembre 2006 à 12h01 Signaler un contenu inapproprié
Re:proposition de sites francais

Arrière pays niçois "très habité", tu te trompes.
"Et donc consommateur EDF", Oui comme tout un chacun, mais :
Sais-tu que l'arrière pays niçois (Vallées de la Vésubie, de la Tinée, de la Roya) sont des producteurs d'électricité d'origine hydraulique...avec environ 290 MW installés.
Une tour solaire au Gélas ou au Clapier super...

Bibi | 14 septembre 2006 à 14h03 Signaler un contenu inapproprié
Re:bonne inquiétude mais

Je comprend parfaitement votre position mais comparé à ce que l'energie biomasse produit comme dégat, on doit admettre que cette solution est un mal necessaire.
Planete Bleue

Plantete bleue | 16 septembre 2006 à 13h15 Signaler un contenu inapproprié
POSSIBILITE DE COOPERATION INTERNATIONALE

OUI CE PROJET EST FAISABLE . NOUS AVONS ANALYSE DES SOLUTION SIMILAIRES AVEC DES PROJETS DE CENTRALES DE PRODUCTION D ELECRICITE.DANS DIVERS COINS DU MONDE
AVEZ VOUS DES CONTACTS AUX USA ET EUROPE?
MERCI DE NOUS CONSTACTER
SRENERGIES
0147205628

Anonyme | 09 octobre 2006 à 14h47 Signaler un contenu inapproprié
Les montagnes solaires dans l'air du temps!!!

A-t-on pensée à l'impact qu'aurai le "vent plus chaud", même si il chute de 10°c par Km de monté, à l'extrémité de ses cheminées? Et qu'en est-il? Même si la réduction d'émition de CO² est considérablecomparé au charbon, ne va t-on pas créer d'autres troubles climatiques avec le réchauffement direct des couches élevées de la troposphère!

FFK | 23 février 2007 à 19h32 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:bonne inquiétude mais

Citer moi de quelles biomasses vous jurez qu'elles produisent des degats et lesquels. Les dégats aussi minime qu'ils soient, s'il y a, sont calculés, alors que le réchauffement de la toposhèphère à haute altitude ne peut l'être. Sans oublier que la biomasse crée aussi une diversité de la faune, que la couverture de centaine d'hectare par une bâche pour conditionner la chaleur n'en fait strictement rien!

FFK | 23 février 2007 à 19h52 Signaler un contenu inapproprié
demande d'informations

Bonjour,

Etant en contact avec des décideurs de plusieurs pays afin de proposer des solutions "solaires" à leurs besoins énergétique.
pourriez-vous avoir l'obligeance de me faire parvenir les sites et contacts de votre entreprise
en vous remerciant par avance de vos diligences je vous prie de recevoir Messieurs mes cordiales salutations

Anonyme | 25 juin 2007 à 13h44 Signaler un contenu inapproprié
Re:POSSIBILITE DE COOPERATION INTERNATIONALE

bonjour,

je suis en relation avec les décideurs de plusieurs états afin de leur présenter des solutions principalement en thermes de coût de fonctionnement et de souplesse d'emploi.
auriez-vous l'amabilité de me faire parvenir vos sites et coordonnées afin de nous mettre en relation
cordialement

Anonyme | 25 juin 2007 à 14h17 Signaler un contenu inapproprié
s'informer

bjr je voudrais simplement savoir comment l'énergie produite par les turbines est redirigées aprés ??
cordialment,
manon

Anonyme | 04 janvier 2008 à 16h00 Signaler un contenu inapproprié
La montagne solaire : une voie à explorer

L'Ile de la Reunion, par ses sites exceptionnels, semble être parmi les mieux placées pour recevoir de telle structure. Couchée à flanc de montagne,la conduite géante épouserait tout naturellement le relief,sans défigurer le paysage.Un point non négligeable :la réduction des coûts de réalisation de l'ouvrage surtout avec des matériaux synthétiques, modernes, légers et résistants. Monter des conduites de 300, 500mètres et même 1000 mètres deviendrait alors relativement facile.La serre, bâtie sur des fondations et surmontée de poteaux gonflables avec des panneaux transparents solides et résistants, pourrait également faire le bonheur des agriculteurs pour la culture de fruits et des légumes.Tout celà évidemment en relation avec les Universités, les organismes de recherche et les services de vulgarisation. En fonction de la grandeur du champ collecteur, on imagine aisément le nombre de foyers alimentés par cette énergie renouvelable,le nombre de mégawatts ainsi produits et le nombre d'emplois offerts.
De telles constructions d'un type nouveau auraient aussi pour effet d'attirer en grand nombre les touristes désireux d'admirer les paysages grandioses de notre île et de découvrir en même temps ces gigantesques cheminées porteuses d'avenir.

MAMOSA JEAN LOU | 04 janvier 2008 à 17h13 Signaler un contenu inapproprié

bonjour ,moi qui suis enfant je trouve que ce prototipe d electriciter gache un peu la nature ,certe c est très économique mais aussi peu estetique pour un si beau paysage !!!!

sarah | 07 avril 2013 à 10h47 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Florence Roussel

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires