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Actu-Environnement

La 12ème conférence mondiale sur le climat s'ouvre aujourd'hui à Nairobi

Alors que les appels se multiplient pour tirer la sonnette d'alarme du réchauffement climatique, la 12ème conférence mondiale sur le climat qui débute aujourd'hui à Nairobi apparaît plutôt comme une conférence de transition.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
Durant 12 jours, du 6 au 17 novembre et sous l'égide des Nations unies, la ville de Nairobi au Kenya, accueillera, en parallèle, la 12e Conférence des Parties (COP12) à la Convention climat et la 2e réunion des parties au protocole de Kyoto (COP/MOP2).
Cette rencontre réunira 6000 participants en provenance de 188 pays, et ce, pour la première fois sur le sol africain subsaharien.
Même si le futur de la politique climatique internationale y sera discuté, la conférence de Nairobi sera plutôt une conférence de « transition » : il n'y sera finalement pas
En premier lieu son objectif est de faire progresser le débat sur les actions futures en vue d'un accord au plus tard en 2009 sur la prolongation du protocole de Kyoto après 2012, sur son élargissement aux pays émergeants (Inde, Chine, Brésil), et enfin, sur la mise en place d'actions complémentaires au sein de la Convention ou du protocole. Il sera prématuré d'envisager une révision généralisée du protocole au titre de la revue prévue par son article 9 dès 2006 ou 2007, souligne la MIES. Une solution de compromis possible sera de limiter la revue du protocole à Nairobi à un petit nombre de points techniques, essentiels pour faire progresser d'autres négociations, et de prendre date pour une révision plus large en 2008 ou 2009.

L'autre objectif consistera à confirmer la mise en œuvre des engagements et des accords existants de la Convention et du protocole. Il s'agit principalement de l'adaptation (aspects techniques et financiers) aux changements climatiques, du transfert des technologies, et du mécanisme pour un développement propre (MDP), explique la MIES. Nairobi devra notamment initier un accord sur le lancement et la gestion du fonds du protocole sur l'adaptation et du programme quinquennal de l'organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique (SBSTA) sur les impacts, la vulnérabilité et l'adaptation. S'agissant du programme de SBSTA, la MIES précise qu'il conviendra de mieux présenter les actions en cours pour intégrer l'adaptation dans les politiques de développement des pays et dans des programmes de coopération des bailleurs.Le parti politique des Verts dénonce d'ailleurs l'absence de mise en place d'une structure et d'un fonds pour l'adaptation décidé.

La répartition géographique des MDP constituera également l'un des enjeux de la conférence : le dynamisme actuel de ces mécanismes économiques (plus de 1000 projets en cours) est la preuve de leur contribution au développement durable des pays en voie de développement (PED), souligne la MIES même s'ils restent pour l'instant très localisés en Inde, en Asie et au Brésil tandis que très peu de projets sont enregistrés en Afrique.

La conférence devra également relancer le travail du groupe d'experts sur le transfert de technologies. Plus généralement, le débat sur le développement et la diffusion des technologies peu émettrices de gaz à effet de serre sera au cœur du débat sur l'évolution du régime.

35 pays industrialisés se sont engagés, via le protocole de Kyoto entré en vigueur en février 2005, à réduire de 5% leurs émissions de gaz à effet de serre sur la période 2008-2012 par rapport à l'année de référence 1990 avec un objectif national précis pour chaque pays. Pourtant, aujourd'hui, peu d'état sont en voie d'atteindre leur objectif. Alors qu'il a un objectif de -6%, le Canada en est par exemple aujourd'hui à +24% ! L'union européenne qui s'était engagée à atteindre -8% en était en 2003 à seulement -1,2 %. De plus, de fortes disparités apparaissent entre les états membres : la Grèce, l'Espagne et l'Italie, comptent au nombre des mauvais élèves.

Hormis en Europe centrale et de l'Est où les émissions de dioxyde de carbone ont baissé -37% depuis 1990, malheureusement en raison de l'effondrement économique, les émissions des pays industrialisés parties à la Convention-Cadre ont augmenté de 11%. Pourtant selon Morgane Créach membre du Réseau Action Climat, l'objectif de -5% est dérisoire pour enrayer la machine climatique.

En effet, selon elle, pour que le réchauffement climatique reste humainement gérable, il faudrait maintenir le réchauffement global en déca de 2° par rapport au niveau des températures pré-industrielles d'ici 2100. Cela signifierait, pour les pays industrialisés une diminution de 30% de leur émission en 2020 et de 80% d'ici 2050.

En attendant les sonnettes d'alarme se multiplient : un rapport officiel britannique rendu public le 30 octobre dernier et rédigé par l'économiste britannique Sir Nicolas Stern a souligné que le réchauffement climatique aura un impact socio-économique équivalent à celui des deux guerres mondiales ou de la crise de 1929 si rien n'est entrepris dès aujourd'hui pour l'endiguer.

Par ailleurs, selon l'OMM, les concentrations de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone et le protoxyde d'azote ont atteint des niveaux records en 2005 et continuent à augmenter…

Réactions2 réactions à cet article

Bien

Votre article me plait beaucoup.

paul | 09 novembre 2006 à 10h33 Signaler un contenu inapproprié
il faut agir

mais l
il est temps d"agir on entind beaucoup conference par la convention par mais il faut appliquer leur contenu à ma lettre comme tant qu'il est temps comme a dis nicolas hulot:* Ou nous décidons d'opérer la mutation écologique ou nous allons subir de force cette mutation*alors aux tour des gouvernement à se mobiliser

sarita | 09 novembre 2006 à 10h36 Signaler un contenu inapproprié

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