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Actu-Environnement

Les professionnels de l'impression souhaitent encourager les bonnes pratiques environnementales

Avec l'entrée en vigueur des directives DEEE et ROHS, le syndicat des industries de l'impression diffuse les bonnes pratiques à tous les acteurs de la filière mais aussi auprès des utilisateurs, responsables de certains impacts.

Déchets  |    |  F. Roussel
Comme de nombreuses autres industries, le secteur de l'impression est confronté à de nombreux enjeux au travers des produits qu'il fabrique : consommation d'eau, d'énergie, production de déchet. De plus, avec l'entrée en vigueur des directives relatives à la conception, à la composition (ROHS) et au recyclage des équipements électriques et électroniques, tous les acteurs de la filière doivent massivement intégrer les préoccupations environnementales dans leur pratique. C'est pourquoi, à l'occasion de leur premier colloque professionnel dédié au développement durable, les industries de l'impression, représentées par leur syndicat national (SNESSI*), ont souhaité rappeler les initiatives déjà déployées dans certaines entreprises et partager ces expériences au sein de la filière.

Ce colloque fut donc l'occasion de rappeler les améliorations effectuées par le secteur en ce qui concerne l'eco-conception des produits et globalement leur impact sur l'environnement. Si certains se contentent de respecter les nouvelles dispositions fixées par la directive ROHS (Restriction Of Hazardous Substances) entrée en application le 1er juillet 2006 et obligeant à substituer les substances dangereuses, d'autres sont allés plus loin. Par exemple, Ricoh utilise sur ses nouveaux produits de l'amidon de maïs pour fabriquer ses carters en remplacement du plastique.
La notion environnementale est également prise en compte dans les fonctionnalités même du système d'impression avec les modes de veille ainsi que l'utilisation de lampe sans mercure à basse consommation pour la fonction de scan. Autre exemple : le Label Energy Star, fruit de la collaboration entre les constructeurs d'équipements bureautiques et les gouvernements européens, américains et japonais, pour promouvoir des systèmes multifonctions qui garantissent des économies d'énergie substantielles. Côté toners, les industriels travaillent également à optimiser leur composition afin de réduire la sollicitation des fours, grand consommateur d'énergie et diminuer ainsi les quantités d'encre déposées sur la feuille. De nouvelles technologies émergent avec des encres dites solides, à base de gel ou de cire qui produisent moins de déchets.

Toutefois, l'impact majeur de l'industrie de l'impression reste celui du papier lors de la phase d'utilisation des produits. En France, chaque année, ce sont 230 milliards de feuilles qui sont imprimées, soit l'équivalent de 19 millions d'arbres coupés et de 23 millions de m3 d'eau consommés. C'est pourquoi, à l'occasion du colloque, les industriels ont souhaité rappelé à leurs clients que la fonction recto/verso contribuait à réduire de 50 % les consommations de papier et que la plupart des imprimantes est désormais dotée de cette fonction ! Si au Japon l'impression recto/verso est entrée dans les mœurs même pour une présentation commerciale, cette pratique semble encore difficile à diffuser en France. Les industriels misent également sur l'utilisation du papier recyclé. À ce sujet, la France fait partie des mauvais élèves européens avec seulement 0,12 % d'utilisation de papier recyclé contre 5 % en Allemagne et 3 % sur l'ensemble de l'Europe. Pour le SNESSI, c'est avant tout une question de changement des mentalités qui se fait attendre. D'autant plus que de nombreux labels qualité se sont développés sur ce créneau avec des papiers au rendu très proche du papier neuf.

Enfin, avec la mise en œuvre dernièrement de la filière DEEE, les industriels encouragent les bonnes pratiques de collecte et de recyclage. Pour Bernard Decugis, Président du SNESSI, il est évident que les consommateurs ont un rôle à jouer :le respect de l'environnement se traduit par un comportement responsable également au moment de la fin de vie de produit. Selon lui, il est grand temps que les utilisateurs prennent les bons réflexes et suivent les initiatives engagées par les industriels en matière de recyclage ou de collecte, par exemple.
Pour favoriser le retour des produits en fin de vie, le SNESSI rappelle par exemple l'existence de la marque retour et de l'éco-organisme CONIBI. Lancée par l'ADEME en 1992, la marque « Retour » garantit un service de reprise et d'élimination offert lors de la vente d'un produit neuf. À l'instar d'autres éco-orgnanismes, CONIBI assure la collecte, le tri, le transport, le traitement et la valorisation de déchets bureautiques et informatiques.
D'autres initiatives partenariales sont également lancées régulièrement par certains industriels à l'image d'EPSON et de sa « Mission Cœur de Toner ». Pour chaque toner renvoyé pour recyclage, le constructeur verse 1€ à la Croix-Rouge française.


*Syndicat National des Entreprises de Systèmes et Solutions d'Impression

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