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Actu-Environnement

La Ligue pour la Protection des Oiseaux interpelle à son tour les candidats à l'élection présidentielle

Souhaitant que le ou la prochain-e Président-e mette en œuvre une politique environnementale volontariste, la LPO demande à chaque candidat de se prononcer concrètement sur 20 propositions portant sur huit secteurs-clés qu'elle juge prioritaires.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
Non loin de la démarche de Nicolas Hulot, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) demande aux candidats à l'élection présidentielle de 2007 de se prononcer concrètement sur 20 propositions portant sur les 8 secteurs (agriculture, biodiversité, chasse, climat, éducation à l'environnement, énergies renouvelables, fiscalité et vie associative) qu'elle juge prioritaires.

Dans le domaine de la biodiversité, la LPO demande notamment de relancer la création d'un réseau d'espaces protégés en France avec de nouveaux objectifs : 300 réserves naturelles à l'horizon 2020. Elle propose également que 10 % des aires marines situées dans les eaux territoriales françaises soient exemptes de toute forme d'exploitation et classées en réserves intégrales et que 30 % du littoral français soit protégé par le Conservatoire du Littoral et des Rivages Lacustres. La ligue souhaite en outre doter les espèces de flore et de faune les plus menacées de plans de restauration. De manière à protéger les ressources naturelles, l'association propose que la notion de corridor écologique entre espaces remarquables soit intégrée dans l'élaboration des plans d'urbanismes et de planification territoriale, dans les remembrements des territoires ruraux et dans les schémas d'aménagement des grandes infrastructures et aménagements publics. Concernant la stratégie nationale sur la biodiversité, deux axes devront, selon elle, être amplifiés : prise en compte de la biodiversité dans tous les espaces relevant du domaine de l'Etat et des collectivités territoriales par la réalisation de plans de gestion et l'adoption de méthodes de gestion respectueuses de l'environnement et réalisation d'inventaires et lancement d'observatoires de la biodiversité associant l'Etat et les collectivités territoriales.

Concernant l'agriculture, la Ligue pour la Protection des Oiseaux recommande que l'usage des pesticides soit réduit de 50 % à l'horizon 2013 afin notamment de satisfaire les objectifs de la stratégie nationale en faveur de la biodiversité et de la directive Cadre de l'eau pour 2015. Elle souhaite, de plus, que la France mette en œuvre une politique de soutien à l'agriculture biologique dont le nombre et la superficie (- de 2% actuellement) devraient atteindre 10% en 2010 et 20% en 2015.
Elle préconise également que 20 % du budget de la PAC soit consacré aux mesures agro environnementales visant la restauration de la biodiversité, la protection des ressources naturelles (eau, air, sols) et encourageant le captage du carbone par la forestation.

Une autre proposition demande que les espèces chassables en état de conservation défavorable fassent, d'urgence, l'objet d'un plan de gestion incluant notamment des mesures de limitation des prélèvements (moratoire, quotas ou PMA) tant que leur population ne sera pas revenue à un niveau satisfaisant.

À propos de la politique énergétique de la France, la LPO estime qu'elle doit favoriser une production décentralisée et diversifiée. Le développement des biocarburants ne doit pas se faire au détriment de la biodiversité ni de la ressource en eau, explique la LPO dans son manifeste. C'est pourquoi les cultures énergétiques ne peuvent couvrir que 50% des jachères PAC, les 50% restants étant obligatoirement consacrés à la jachère biodiversité dans le cadre d'un plan de gestion, ajoute le manifeste.

Au niveau de la fiscalité, l'association préconise de taxer équitablement l'utilisation des ressources naturelles, notamment les eaux de surface et souterraines, le recours aux produits chimiques en agriculture et dans l'industrie, encourager ceux qui produisent sans utiliser des produits polluants et assurer l'exonération fiscale de tous les espaces naturels sensibles gérés dans un cadre conservatoire.

Enfin, outre des mesures concernant la vie associative et l'éducation à l'environnement, la LPO souhaite que l'état revoie sa politique des transports publics et privés en privilégiant les déplacements en train, en bus, à vélo, par des mesures financières incitatives et une sensibilisation accrue des utilisateurs favorisant la maîtrise de leur consommation d'énergie. Elle conseille également d'augmenter considérablement les incitations fiscales en faveur de la construction de logements économes en énergies fossiles et d'imposer la démarche Haute Qualité Environnementale sur tout bâtiment public.

Par ailleurs, la LPO souhaite que l'Etat s'engage financièrement en faveur d'un ministère de l'environnement afin qu'il atteigne au moins 1 % du budget de l'Etat (0,35 % actuellement) et qu'il crée au minimum un ministère du développement durable rattaché au Premier Ministre. Ce Ministère serait chargé de veiller à ce que l'ensemble du gouvernement respecte les principes du développement durable intégrés dans les politiques menées par l'Industrie, l'Aménagement du territoire, l'Agriculture, la Pêche, l'Equipement, les Transports.

Le manifeste de l'association sera présenté au congrès annuel de l'UICN, le 13 décembre prochain par Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO.

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