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Actu-Environnement

Le 4e rapport de synthèse du GIEC résonne comme un avertissement !

En publiant son 4e rapport, le GIEC lance un avertissement sévère aux gouvernements tandis que se profile la conférence des Nations unies sur les changements climatiques qui doit poser les premiers jalons de la deuxième phase du protocole de Kyoto.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
Pour la quatrième fois depuis sa création et après six années de travail auxquelles ont participé plus de 2 500 scientifiques internationaux, le Rapport de Synthèse du Rapport du GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat) vient d'être validé et rendu public lors d'une réunion à Valence en Espagne, le 17 novembre.
Il fait suite à la publication durant l'année 2007 des rapports intermédiaires des trois groupes de travail du GIEC et de chacun des Résumés publiés à l'attention des Décideurs. Le volet scientifique (Groupe I) a été discuté du 27 janvier au 2 février dernier à l'UNESCO à Paris. Le groupe de travail II qui traitait notamment des conséquences potentielles de ce changement s'est quant à lui réuni à Bruxelles, du 2 au 5 avril dernier. Le groupe de travail III du GIEC qui a pour mission d'évaluer les solutions envisageables pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ou atténuer de toute autre manière les changements climatiques, s'est retrouvé pour sa part à Bangkok en Thaïlande, du 30 avril au 3 mai dernier pour valider et publier son propre résumé : « Bilan 2007 des changements climatiques : mesures d'atténuation ».

Comme l'on pouvait s'y attendre, le rapport de synthèse résonne tel un véritable avertissement. Le GIEC prévoit notamment une hausse de température moyenne de 1,8 à 4 degrés, pouvant aller jusqu'à 6,4 degrés en 2100 par rapport à 1990. Selon ces conclusions, les conséquences de ces changements risquent d'être « soudaines ou irréversibles ». Notons d'ailleurs que du fait de tout ce qu'elle implique, cette phrase a fait l'objet d'intenses discussions. Le GIEC fait également valoir que les impacts du réchauffement sont déjà bien visibles, comme le retrait des glaciers, la fonte de la banquise en Arctique ou celle du permafrost.

Ce 4e état des lieux scientifique est publié alors que s'engagera à partir du 3 décembre à Bali en Indonésie, la 13ème Conférence des Parties durant laquelle les gouvernements négocieront des suites à donner au protocole de Kyoto, dont la première phase d'engagements expire en 2012.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a d'ailleurs déclaré, lors de la publication officielle du 4è rapport du GIEC que la communauté scientifique avait aujourd'hui parlé d'une seule voix. J'attends des politiques qu'ils fassent de même à Bali, a-t-il averti tout en insistant sur le fait que Bali devait définir le calendrier de ces négociations. J'espère que ces négociations seront conclues d'ici 2009, a ajouté le secrétaire général de l'ONU. Le commissaire européen à l'Environnement Stavros Dimas espère également que les dirigeants politiques acceptent de lancer à Bali des négociations pour un nouvel accord complet et ambitieux sur le climat.

Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables, estime dans un communiqué que le nouveau rapport du GIEC constitue une véritable mise en garde. Face à ce défi de nature planétaire, l'ensemble de la communauté internationale doit apporter une réponse urgente, collective et ambitieuse : c'est bien le défi du Grenelle environnement et un enjeu majeur de la Présidence française de l'Union européenne. Ce sera aussi mon message lors de la conférence des Nations Unies à Bali, en appui des déclarations de M. Ban Ki-Moon, a-t-il indiqué.

Les associations environnementales ont salué les résultats de la réunion du GIEC. Ce rapport envoie un signal très fort à Bali, a précisé Hans Verolme, directeur du programme des changements climatiques du WWF. Maintenant, la balle est dans le camp des responsables politiques. Pour Greenpeace, le dernier rapport du GIEC constitue un avertissement sévère. Il ressort clairement de ce rapport que nous sommes en train de parier sur le futur de la planète - et nous jouons gros, a affirmé depuis Valence, Stéphanie Tunmore de Greenpeace international. Ce document fournit tous les arguments en faveur d'une action forte, immédiate et globale sur les changements climatiques. Et il doit prendre une place centrale lors des discussions sur le protocole de Kyoto, qui vont se tenir à Bali, en décembre.

Rappelons que la conférence de Bali de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) poursuivra les négociations officielles sur la réduction des gaz à effet de serre pour l'après 2012, c'est-à-dire pour la deuxième phase du protocole de Kyoto (2013-2017). Les participants chercheront une nouvelle fois à obtenir un consensus entre les 35 pays industrialisés qui se sont engagés à respecter le protocole de Kyoto et ceux, comme la Chine et les États-Unis, qui n'ont pas souhaité le ratifier. Pour contenir l'ampleur du réchauffement, un nouveau protocole devra être fixé au terme de ces discussions, plus large et plus ambitieux, et destiné à succéder au protocole de 1997 au sein duquel trente-six pays industrialisés se sont engagés à réduire, entre 2008 et 2012, leurs émissions de gaz à effet de serre d'au moins 5 % par rapport au niveau de 1990. Au total, cent soixante-quinze pays ont maintenant ratifié le traité, qui est entré en vigueur le 16 février 2005. Le sort de l'après-Kyoto et l'urgence d'établir un accord avec l'ensemble des pays et notamment les États-Unis seront donc au cœur de cette conférence. Pourtant, même si les rapports dénonçant le risque climatique s'accumulent, les négociations post 2012 de Bali promettent d'être délicates car le Président américain George W. Bush continue de refuser le système des quotas et du commerce de CO2 prévus par le protocole de Kyoto, préférant orienter les débats vers des objectifs non contraignants de réductions substantielles d'émissions de GES. La résistance continue des Etats-Unis à un accord contraignant de réduction des émissions de gaz à effet de serre constitue donc un obstacle majeur.

Réactions2 réactions à cet article

Communiqué de M.Borloo

Il est insupportable que M.Borloo chante dans le coeur de ceux qui veulent lutter contre le réchauffement de la terre. Il s'est permis d'aller en avion grand porteur dans la journée à Groenland pour "vérifier" si la glace arctic fond vraiment. Cette action stupide est un gaspillage monstrueux et a contribué inutilement à une émission considérable de gaz carbonique. Keramos

keramos | 20 novembre 2007 à 01h01 Signaler un contenu inapproprié
Re:Communiqué de M.Borloo

Bonjour M Keramos,

M Borloo est un politique; or l'on dit des politiques, la balle est dans leur camps en considération de la mise en garde unanime des experts du GIEC, qualifié de sevère

M Stéphane Tunmore de Gteenpeace revendique et nous le soutenons, une action forte, immédiate et globale sur les changements climatiques

M le SG des nations unies M Ban Ki-moon se propose de déclarer mors du prochain sommet de Bali "j'attends des politiques qu'ils fassent de même à bali : soit parler la même voix que les scientifiques du Giec!
pour nous association reboiser au Sahara réside dans la nécessité de prise de décision oncrète et pratique pour la protection de la biodiversité par un reboisement massif

dans le cadre d'un équilibre géographique pour ainsi didre le reboisement au Sahara peut constituer une bouée de sauvetage de l'Europe qui voie ses massifs des Alpes se "déglassifier" et l'Espagne ses climats s'Aficaniser!
notre association se propose d'apporter tous les concours civils pour voir un jour se concrétiser ce reboisement seul moyen de protection de la biodiversité

DAOUD Alger | 22 novembre 2007 à 10h09 Signaler un contenu inapproprié

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