Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Présentation du Plan canicule

Philippe Douste-Blazy, ministre de la Santé et de la Protection sociale, et Hubert Falco, ministre délégué aux Personnes âgées, ont présenté le Plan canicule 2004 lors d'une conférence de presse.

À la suite des trois vagues de chaleur qui ont frappé la France en 2003 Philippe Douste-Blazy, ministre de la Santé et de la Protection sociale, et Hubert Falco, ministre délégué aux Personnes âgées, ont présenté le Plan canicule 2004.

Le Plan canicule vise à prévenir les conséquences sanitaires liées à une vague de chaleur en formulant des dispositifs opérationnels. Il met en avant des dispositifs d'alerte, de prévention et d'amélioration du système de soin d'urgence, relevant du niveau national et local.

1/Dispositif de prévention
Le Plan canicule met en avant un dispositif de prévention avec une carte quotidienne Vigilance chaleur de Météo France qui permettra en cas d'alerte, de délivrer rapidement les recommandations sanitaires du ministère de la Santé.
L'Institut de Veille Sanitaire (InVS) sera chargé de rassembler les données sanitaires de Météo France, des services d'urgence et des pompiers. Le Directeur aura en charge d'alerter le ministre de la Santé. Dans les zones de défense ou les départements concernés, les préfets piloteront les cellules de crise. D'autres part, le recensement des personnes à risque sera confié aux préfets. Ils seront chargés de vérifier les dispositifs de permanence estivale ainsi que de recenser les structures associatives avant l'été. Sur le terrain enfin, les professionnels de la santé seront relayés par les associations de bénévoles.

2/Dispositifs d'alerte
Il met aussi en place des seuils de chaleur qui doivent permettre d'établir des niveaux d'alerte variables : la vigilance, l'alerte, l'intervention et la réquisition. On y distingue :
-Le niveau d'alerte 1, assuré par l'Institut de Veille Sanitaire et Météo France, chargés de la veille climatique et de messages de recommandations sanitaires.
- Le niveau d'alerte 2 dans lequel le ministre de la Santé, après information de l'InVS et du PC Santé, informe les préfets. Ces derniers déclenchent le passage de l'alerte à l'intervention. Le Comité interministériel des crises, placé sous la responsabilité du ministre de l'Intérieur centralise les informations.
- Le niveau 3, l'intervention, par laquelle les préfets actionneraient les plans Bleu, Blanc et Rouge.

Le plan bleu relève d'une mobilisation dans les maisons de retraites, le plan rouge déclenche la mobilistaion de la sécurité civile et des pompiers. Enfin le plan Blanc entraine la mobilisation du personnel hospitalier. La loi sur la Santé publique prévoit par ailleurs l'élargissement de ces plans blancs envers les cliniques et les professionnels de la santé. Le dispositif prévoit enfin le plan Vermeil à destination des personnes âgées isolées.

- Le niveau d'alerte 4 enfin, implique la réquisiton, si le degré de risque est susceptible de porter atteinte à l'ordre public

Météo France et InVS ont uni leurs efforts pour mettre en place un système qui avertisse le grand public de l'arrivée de la canicule. Cet outil devrait être opérationnel à partir du 1er juin et fera apparaître sur ses cartes de prévision le pictogramme Vigilance canicule. Il sera représenté par un petit thermomètre de couleur orange ou rouge.

Le niveau orange avertira la population qu'un risque sanitaire la menace qui est fonction de critères bio-météorologiques définis par l'InVs à partir des données climatiques fournies par Météo France. Grâce à l'ensemble de ces données, l'InVs et Météo France ont pu définir un niveau à partir duquel le franchissement de la température met en danger les populations. Ainsi, pour les minima, la température représentant le seuil d'alerte est de 18°C pour le nord-ouest de la France, de 21°C pour la région parisienne, et de 23°C le long de la Méditerranée. Il existe une
température minimale relative pour le Massif central, plus frais. Pour les maxima, le seuil est de 29°C sur les côtes de la Manche, de 31°C pour la région parisienne, et de 36°C pour le Sud-Ouest, le sud de la vallée du Rhône, avec un maximum relatif sur le Massif Central.

Le niveau rouge est activé que lorsque la canicule se prolonge
dans le temps et se manifestera sur une large partie de la France. Une rouge de ce type, si elle avait existé en 2003, aurait été déclenchée les 7 et 8 août, car la troisième vague de chaleur de l'année, la plus importante, avait commencé les 3 et 4 août. Les prévisions météorologiques indiquaient alors que ces conditions se maintiendraient jusqu'au 15 août. La canicule a, en effet, culminé les 10, 11 et 12 août, avec des températures qui ont franchi les 40°C dans 15 % des villes du pays

La carte de vigilance sera associée à un bulletin de suivi qui contiendra les prévisions météorologiques et des éléments permettant de qualifier le phénomène par rapport aux grandes canicules de 1976 et de 2003.

Il comportera aussi des conseils de comportement pour les sportifs et les personnes fragiles : personnes âgées, enfants, sujets à risques (cardiaques et asthmatiques) et les conduites à tenir pour rafraîchir les habitations et réhydrater les organismes.

3/ Amélioration du système de soin d'urgence
Le plan Canicule met en place aussi un numéro recensant tous les généralistes d'une région et permettra de décharger les soins. Des Achats d'appareils rafraîchissant, financés à hauteur de 40% par le Gouvernement seront destinés à la création de pièces rafraîchissantes pour les personnes âgées..

Parmi ces mesures, Philippe Douste-Blazy a annoncé des aides de l'Etat de plus de 20 millions d'euros pour instituer au moins une pièce rafraîchie dans les établissements accueillant des personnes âgées. Cette subvention est destinée aux établissements habilités à l'aide sociale ainsi qu'aux logements-foyers. Elle concerne tous les établissements qui se sont équipés ou s'équiperont entre le 1er septembre 2003 et le 31 juillet 2004. Le Gouvernement s'engage donc à financer à hauteur de 40% l'achat d'appareils rafraîchissants afin de créer une pièce dans laquelle la température n'excédera pas 25° C quelque soit la chaleur extérieur. L'aide de l'Etat sera toutefois plafonnée à 15.000 euros par tranche de 80 places par établissement.

Afin de soutenir les services d'urgence et les personnels soignants, le Plan canicule se fonde sur la réactivté de la chaîne de solidarité. C'est pourquoi les pouvoirs publics ont débloqué 486 millions d'Euros sur cinq ans. La Commission Urgences Ete 2004 sera chargée de vérifier la bonne affectation des crédits et aura en outre un rôle central dans la mise en oeuvre du plan d'urgence.

Les urgences gériatriques seront enfin renforcées, tant au niveau de la prévention que du traitement.

Philippe Douste-Blazy a enfin déclaré que le dispositif d'alerte et de gestion de crise ainsi défini répond à un objectif de responsabilité des acteurs et d'efficacité des procédures. Néanmoins, ce dispositif seul, aussi efficace soit-il, n'est pas suffisant. Il doit s'accompagner de la solidarité et de la mobilisation de tous.

Réactions1 réaction à cet article

Merci, celà résume très bien. Je l'ai consulté pour mon orale de Bac (AID) qui va avoir lieu demain, donc c'est super.
(Le sujet est : Les conséquences de la canicule sur les personnes agées.)

Eloïse-95 | 15 mai 2013 à 20h38 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires