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Climat : l'AIE chiffre à 10.500 Mds de dollars l'adaptation énergétique nécessaire

Si la crise a permis de réduire la consommation d'énergie mondiale, l'AIE craint que la demande ne reparte à la hausse avec la reprise. Elle estime à 10.500 Mds $ d'ici 2030 les investissements nécessaires pour limiter l'impact sur le climat.

Gouvernance  |    |  S. Fabrégat
   
Climat : l'AIE chiffre à 10.500 Mds de dollars l'adaptation énergétique nécessaire
© Laurin Rinder
   
Les crises financière et économique mondiales ont un véritable impact sur le marché de l'énergie actuel mais aussi à venir. En effet, si la demande énergétique mondiale s'est effondrée, les investissements dans le secteur énergétique ont connu le même sort.
Bien que l'Agence internationale de l'énergie voie une fenêtre d'opportunité dans ce contexte exceptionnel pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, elle redoute une reprise sans grand changement et un retour des émissions à la hausse.

L'AIE a établi 2 scénarios dans le World Energy Outlook 2009 publié le 10 novembre : un scénario de référence décrivant l'évolution des marchés mondiaux de l'énergie business as usual (hors crise), et un scénario 450 dans lequel les pouvoirs publics engagent une action collective pour limiter les concentrations de gaz à effet de serre à 450 ppm. Pour parvenir à ce résultat, l'AIE mise avant tout sur les technologies : nucléaire, énergies renouvelables, captage et stockage de CO2, véhicules décarbonnés sont les solutions préconisées. Sur ces bases, l'agence estime les investissements nécessaires, au niveau mondial et d'ici 2030, à plus de 10.500 milliards de dollars pour les infrastructures énergétiques et les biens d'équipement liés à l'énergie.

Un scénario de référence alarmiste

La consommation énergétique mondiale devrait diminuer en 2009 du fait de la crise financière et économique. Mais selon l'AIE, compte tenu des politiques actuelles, celle-ci devrait repartir rapidement à la hausse sur le long terme une fois la reprise économique amorcée.
Dans le scénario de référence de l'AIE, la demande mondiale d'énergie primaire croît de 1,5 % par an entre 2007 et 2030, soit une hausse totale de 40 %. Les pays en développement (Asie, Moyen-Orient) sont les principaux responsables de cette croissance. Les combustibles fossiles restent les sources d'énergie primaire prédominantes dans le monde, représentant plus des trois quarts de l'augmentation totale de la consommation énergétique. Le charbon connaît la plus forte croissance, suivi du gaz et du pétrole. La demande mondiale d'électricité devrait croître à un taux annuel de 2,5 % d'ici à 2030, principal moteur de la demande de charbon et de gaz.
Les technologies renouvelables (éolien, solaire, géothermie, énergie des marées et des vagues, bio-énergie) affichent la croissance la plus rapide, due à la production d'électricité. Leur part dans la production électrique totale passerait de 2,5 % en 2007 à 8,6 % en 2030. L'éolien progresse le plus et la consommation de biocarburants dans les transports augmente considérablement. La part de l'hydroélectricité, en revanche, passe de 16 % à 14 %.

Une baisse inquiétante des investissements

Les investissements dans le secteur énergétique se sont effondrés en 2008. Dans le secteur du pétrole et du gaz, la plupart des entreprises ont annoncé des réductions de leurs plans d'investissements ainsi que des retards et des annulations des projets, en raison de la baisse de flux de trésorerie. Selon l'AIE, l'investissement dans les énergies renouvelables pourrait chuter de près d'un cinquième en 2009. Une baisse ''limitée'' par les plans de relance nationaux.
L'AIE craint des conséquences considérables pour la sécurité énergétique, le changement climatique et la pauvreté énergétique. L'insuffisance de l'offre pourrait également compromettre la viabilité de la reprise économique.
Si cette tendance se confirme, elle entraînera probablement une dépendance croissante aux combustibles fossiles, et donc une hausse rapide des émissions de GES. L'agence estime que celles-ci pourraient passer de 28,8 Gt en 2007 à 34,5 Gt en 2020 et 40,2 Gt en 2030. Cela mènerait, à long terme, à une concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère supérieure à 1.000 ppm qui provoquerait une hausse de la température moyenne mondiale jusqu'à 6° C.

Scénario 2 : vers une décarbonisation de l'énergie

Un deuxième scénario fixe une voie à emprunter pour limiter à 2°C la hausse des températures. Dans ce scénario, les émissions mondiales de CO2 liées à l'énergie culminent à 30,9 Gt en 2020, pour redescendre à 26,4 Gt en 2030, soit 2,4 Gt en dessous du niveau de 2007.
Selon l'AIE, ''dans les pays non membres de l'OCDE, les politiques nationales actuellement à l'étude et les approches sectorielles adoptées dans les transports et l'industrie donnent lieu à une diminution des émissions de 1,6 Gt. Mais ce recul ne se produira pas sans cadre international adapté''.
La Chine, avec des politiques nationales de réduction des émissions, devrait contribuer à une réduction de 1 Gt. ''Le reste de la réduction nécessaire à l'horizon 2020 est le fait des pays OCDE+, grâce à l'instauration d'un plafond d'émissions dans le secteur électrique et l'industrie, à l'adoption de politiques nationales et au financement par le marché du carbone d'autres mesures de réduction dans les pays non membres de l'OCDE''.

Le scénario 450 prévoit une hausse la demande d'énergie primaire de 20 % entre 2007 et 2030 (+ 0,8 % en moyenne par an, contre 1,5 % dans le scénario de référence). L'efficacité énergétique contribue le plus, en 2030, à la réduction des émissions de CO2. La part des énergies non fossiles dans le bouquet des énergies primaires passe de 19 % en 2007 à 32 % en 2030. A l'exception du charbon, la demande de tous les combustibles est plus élevée en 2030 qu'en 2007.
Le scénario prévoit une réduction de moitié de la production électrique à partir de charbon par rapport au scénario de référence, les parts du nucléaire et des énergies renouvelables quant à elles augmentent considérablement. Dans le scénario, l'utilisation des technologies de capture et stockage du carbone (CSC) dans le secteur électrique et dans l'industrie permet d'éviter 10 % des émissions à l'horizon 2030. Dans le secteur des transports l'utilisation de biocarburants devrait augmenter ainsi que les nouvelles technologies automobiles (véhicules hybrides et électriques).
L'AIE estime à 10.500 milliards de dollars d'ici 2030 l'investissement dans les infrastructures énergétiques et les biens d'équipement liés à l'énergie pour parvenir à l'objectif de 450 ppm.

Réactions7 réactions à cet article

Révélations du Guardian sur l'AIE

"Key oil figures were distorted by US pressure, says whistleblower"

http://www.guardian.co.uk/environment/2009/nov/09/peak-oil-international-energy-agency

"The world is much closer to running out of oil than official estimates admit, according to a whistleblower at the International Energy Agency who claims it has been deliberately underplaying a looming shortage for fear of triggering panic buying.

The senior official claims the US has played an influential role in encouraging the watchdog to underplay the rate of decline from existing oil fields while overplaying the chances of finding new reserves."

bl | 10 novembre 2009 à 18h08 Signaler un contenu inapproprié
Retour vers l'essentiel

Ce serait absurde de laisser croître une reprise économique basée sur une consommation d'énergies fossiles, alors que l'on sait que les rejets de gaz à effet de serre sont une menace, à court terme, pour la planète. Il faut changer le système énergétique vers le mix energétique, avec une place prépondérante pour les ENR.
Nous devons aller vers une croissance soutenable, (c'est à dire acceptable pour tous à court terme et durable à long terme) et mettre en place un nouveau modèle économique pour dépolluer, fabriquer sans polluer et recycler à l'infini. Nous devons nous engager dans des réformes radicales ( pêche durable, bio matériaux, bio agriculture, préservation des forêts).Prioriser la préservation de la ressources pour assurer l'avenir de nos enfants et maintenir en état la biodiversité et les équilibres fondamentaux.

océane | 12 novembre 2009 à 10h23 Signaler un contenu inapproprié
La chimère du réchauffement anthropique - et 2012

Les Elites pensantes du GIEC, de l'ONU et aux têtes de nos gouvernements ont tous la même incantation ; le réchauffement climatique, l'effet de serre Anthropique, 2012 et la catastrophe climatique...Il va falloir, bon peuple, vous serrer la ceinture et vivre dans le moins, et payer les taxes carbone et autre. Cela enrichira les "banques spéculatives" qui vendront les quotas carbone et autres droits à polluer...et les milliardaires comme Al-Gore et son ami T Boone Pickens. Ouvrez les yeux, bon peuple : quand le discours est trop unique venant des Politiques aveugles, qui n'ont bien sûr pas vu venir la Krise Financière ...c'est suspect. Des voix de scientifiques de plus en plus nombreuses s'élèvent contre cette imposture. Le climat change, mais à cause de l'activité solaire et des effets des courants océaniques. Le premier émetteur de CO2 est le volcanisme et la respiration. Et enfin, le réchauffement climatiques de l'an Mille ne devait rien à l'effet CO2 anthropique...

Naullay | 12 novembre 2009 à 12h47 Signaler un contenu inapproprié
Re:La chimère du réchauffement anthropique - et 20

Une petite larme pour monsieur, j'imagine que vous avez écris ce post après avoir quémandé à un brave passant l'utilisation de son eeePC. C'est vrai que nous visons des jours difficiles, allez acheter un 4x4 pour épater les copains, mais c'est pas tout il faut encore acheter l'essence !
hier au restaurant japonnais j'ai hésiter au moins 30 secondes avant de reprendre du thon rouge ! alors je suis bien d'accord avec vous, on est taxé, que dis-je, "spolié" par des horribles taxes !
au fait sur mon dernier grand écran plat lcd j'ai vu un film de science fiction qui s'intitulait "les pays du sud mangent des galèttes d'argile" très drôle, je vous le recommande, vous allez ADORER !

chocard | 12 novembre 2009 à 15h30 Signaler un contenu inapproprié
UNE POUBELLE EN OR !

UNE POUBELLE EN OR !

Prévoir un développement massif des véhicules électriques n’est-ce pas faire la part belle au nucléaire ?Quant à la production d’énergie renouvelable il faudrait sans doutes des textes plus logiques et contraignants mais malheureusement sur le plan local les élus font plutôt le contraire comme au Pays basque par exemple,en ne valorisant pas les déchets de tous les jours.

Par une volonté délibérée,la grande majorité des élus veulent mettre en oeuvre les projets archaïques et obsolètes de BATZ et de CHARRITTE-DE-BAS. La mise en œuvre du traitement des déchets ménagers et assimilés,comme celle de tous les déchets,y compris les boues urbaines,doit se faire dans le cadre du développement durable. Par opposition à la vitrine de la lumière de l’environnement et de la valorisation,les responsables ont choisi la coûteuse et inutile politique de l’obscurantisme et de l’enfouissement. Outre le mauvais choix de l’implantation et de la logistique,les centres de tris multi-filières,comprenant également le traitement du tout venants ne sont pas prévus ;par ailleurs aucune information n’est donnée sur les coûts et les emplacements des futurs centres d’enfouissements techniques (CET) ou centres de stockages des déchets < DITS > ultimes (CSDU)pour au moins 50000T par an,plus 50000T prévues,sans compter les divers déchets des entreprises. En 2015 la taxe générale sur les activités polluantes pour l’enfouissement des déchets,passera de 13 à 32€ la tonne en plus des autres dépenses et,en l’absence de données fiables pour les 20 ans à venir comme, l’évolution du coût de la vie,la croissance de la population et des tonnages,les coûts de maintenance et d’exploitation pour délégation de service public(ce que l’on nomme rente de situation pour ceux qui préfèrent l’exploitation en régie),la remise en état des CET,les remboursements de crédits etc…..c’est la bagatelle de 500 MILLIONS d’euros au bas mot qui finiront tout au moins en très grande partie…. à la poubelle. En fait les élus en enfouissants le carburant ,veulent imposés aux contribuables la vente forçée d’une charrette à bras…au prix d’une rolls ! Le choix déjà obsolète hier,n’est plus adapté au monde de demain et si les élus ont préféré la facilité et la simplicité,se sont –ils au moins posés la question bien connue des gestionnaires …..CQQCOQP ?nous pouvons en douter. Quant on consulte le Grenelle 2,les objectifs et les nouvelles dispositions prévus pour la gestion des déchets dans le cadre de l’environnement par le gouvernement ,il est difficile de croire que le représentant de l’ETAT puisse avaliser de tels projets,l’ADEME ne voulant plus les financer par ailleurs. L’expérience menée par l’association « Terre Verte » route de St.Palais,avec le soutien de la Mairie de Charritte-de-Bas » et le concours sur volontariat des habitants,est très intéressante et significative du comportement éco-citoyens sur le tri sélectif avec des résultats positifs. Déjà généralisée par de très nombreuses collectivités,de plus en plus d’élus mettent en œuvre la collecte sélective des déchets fermentéscibles pour les valoriser.Allons-nous devenir les cancres de la classe ?

Cité en exemple pour le pré-TMB de Bayonne-Nord et en dehors des quelques problèmes d’odeurs du site ?(source internet :rapport 2008 Cap l’Orient) le syndicat de Lorient a mis en place la collecte sélective des fermentéscibles pour produire du compost et diminuer l’enfouissement. Concernant la méthanisation-compostage avec valorisation de bio-gaz, bio-carburant,électricité et chaleur,différentes techniques existent sur le marché et le procédé,comme la conception sont des éléments essentiels. Tout dépend des closes particulières,du cahier des charges et des critères d’attribution du marché ;en fait selon la volonté des élus. L’enquête Suisse publié sur le net sous le nom « rapportvilleneuve »ainsi que le projet « méthavalor »en Alsace sont très intéressants sur le sujet. Il est regrettable par ailleurs que deux syndicats gèrent cette activité aggravant de ce fait une gestion qui se devrait être plus efficace,plus valorisante et plus harmonieuse sur le périmètre concerné. De plus en plus de nos concitoyens s’opposent aux TMB et aux décharges, et le choix passéiste des élus,contraire aux principes mêmes du développement et de la valorisation durable ne profitera en rien à la collectivité et encore moins à l’environnement. Aux antipodes de nos conflits d’opinions,la petite ville de Güssing (Autriche),poursuit en tant que pilote,son bonhomme de chemin avec son autonomie énergétique excédentaire,la recherche et les expériences dans le domaine des énergies renouvelables.Bel exemple (source du net : http:// www. metrofrance.com/fr/article/ 20 et developpementdurablelejournal.com). Nous n’en prenons pas le chemin!

Vanmeulebroucke | 15 novembre 2009 à 16h57 Signaler un contenu inapproprié
Diatribe surprenante

Même ce guignol de Claude Allègre, relégué au rang de scientifique négationniste, n'aurait pas dit mieux...c'est vrai qu'il est tjrs plus habile de feindre la conspiration des puissants que d'accorder un crédit aux milliers de scientifiques du GIEC, des climatologues de l'OMM pointant du doigt les années les plus chaudes que nous ayons connues et les changements déjà visibles aux pôles. Et comme une incroyable coïncidence, l'homme n'a jamais autant rejeté de CO² dans l'atmosphère, alors que ces matières fossiles étaient emprisonnées depuis des millions d'années au moment où la vie s'est formée. Il faudrait revoir un peu les basiques pour comprendre que si l'homme n'est pas le seul responsable, il est MANIFESTEMENT l'élément le plus croissant et donc coresponsable de cette mutation. Le sceptissime est l'arme des lâches, qui ne veulent rien changer à leurs habitudes

Rem | 16 novembre 2009 à 11h33 Signaler un contenu inapproprié
Pourquoi c'est toujours tout ou rien ?

En effet, il y a toujours des partisans du "le réchauffement climatique, c'est la faute à l'homme", et d'autre qui sont plutôt "le réchauffement, c'est la faute au volcanisme (ou autre effet naturel)".

Et pourquoi ne pourrait-il pas y avoir une part des deux :
- d'une part les activités naturelles, tel que le volcanisme sus-cité par exemple ;
- et d'autre part les d'activités anthropiques, telle que l'énergie, mais aussi l'agriculture, etc.

Le problème, c'est que chaque partisan va donner des chiffres qui l'arrangent : si je dis que les activités anthropiques sont à l'origine du réchauffement, je ne vais balancer que des courbes d'émissions de GES sur 200 ans, alors que si je dis que c'est naturel, je vais parler (et à juste titre), des cycles, qui eux se produisent sur de plus longues périodes (milliers d'années).

En l'état actuel des choses, la seule chose dont on est sûr c'est qu'il y a un réchauffement, et qu'il y a une une augmentation rapide des concentrations de GES dans l'atmosphère depuis la période industrielle. Ce que l'on ne sait pas, c'est si le réchauffement est d'origine anthropique ou naturelle (et ça, des gens bcp. plus calés que nous se contredisent depuis quelques années à ce propos), et si les augmentations des concentrations ont un lien avec le réchauffement global...

Mais pour ma part, ce dont je suis sûr, c'est que naturel ou anthropique, le réchauffement climatique est un moyen d'éveiller les consciences aux problèmes actuels d'écologie : on va manquer d'énergies fossiles très prochainement, on pollue les sols, les eaux, l'air... à petite ou à grande échelle !
Alors faire des raccourcis peut être hasardeux pour que l'on substitue une énergie par une autre plus propre, pour que l'on utilise l'eau de pluie pour arroser, qu'on valorise nos déchets, et bien je suis pour !

Franck C. | 24 novembre 2009 à 15h51 Signaler un contenu inapproprié

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