Le parquet général de la cour d'appel de Toulouse a confirmé hier l'ouverture du procès en appel de l'explosion de l'usine AZF le 3 novembre prochain qui devrait durer quatre mois, a précisé à l'AFP l'une des avocates des familles constituées parties civiles.
L'explosion de l'usine chimique avait fait 31 morts le 21 septembre 2001 et plus de 2.000 blessés. Près de 10 ans après les faits, le premier procès en correctionnelle s'était conclu le 19 novembre 2009 par une relaxe générale ''au bénéfice du doute'' des prévenus - l'ex-directeur de l'usine Serge Biechlin et Grande Paroisse (filiale de Total)- tout en dénonçant des ''fautes organisationnelles'' au sein de l'usine. Le tribunal n'avait toutefois pas relevé de "lien de causalité certain" entre ces fautes et le dommage.
Ce qui provoqua l'indignation des sinistrés, familles de victimes, associations écologiques et plusieurs partis politiques. Le parquet, qui avait requis 3 ans de prison et 45.000 euros d'amende à l'encontre de Serge Biechlin (et 225.000 euros contre Grande Paroisse), avait aussitôt fait appel du jugement.