Dans une plaquette (1) parue le 29 novembre, le Commissariat général au développement durable (CGDD) fait le tour d'horizon des produits éco-conçus intégrant la protection de l'environnement tout au long de leur cycle de vie (extraction des matières premières, production, distribution, utilisation et fin de vie). La démarche d'éco-conception est aujourd'hui mise en œuvre "à des degrés divers et avec une grande variété d'outils dans de très nombreux secteurs" comme l'électronique, l'automobile, l'aéronautique, les produits d'équipement (électro-ménager, ameublement, éclairage, décoration…) et la plupart des produits de grande consommation (alimentaire, produits d'entretien, hygiène, beauté, etc), liste le CGDD. Il souligne toutefois la difficulté d'établir des statistiques pour rendre compte de son degré de diffusion dans tel ou tel secteur.
Côté bénéfices : à l'issue de la démarche, le CGDD relève des réductions d'impacts environnementaux comprises entre 10 et 40% sur un produit pour plusieurs indicateurs (sur un total d'une douzaine d'indicateurs généralement calculés en ACV), certaines améliorations pouvant parfois aller jusqu'à 70%, "voire au-delà". Les premiers pas de l'éco-conception sont également "faciles et peu coûteux" à mettre en œuvre, estime le CGDD en soulignant des économies de matière (par allègement) ou d'énergie consommée, ou de déchets à traiter. Son prix dépend du positionnement recherché pour chaque produit.
Une entreprise qui éco-conçoit déjà, pourrait "valoriser cette innovation via l'affichage environnemental", conclut le CGDD. Expérimenté en France de juillet 2011 à juillet 2012, le gouvernement a remis le 18 novembre au Parlement son rapport-bilan sur l'affichage environnemental et s'est prononcé pour une poursuite des travaux, sans trancher sur les modalités.