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Les EnR : un secteur jeune qui fait face à de nombreux défis

Le Pôle de Compétitivité DERBI organisait du 5 au 7 juin 2008 la 3ème Conférence internationale DERBI. L'occasion de faire un point sur les enjeux présents et futurs du secteur des énergies renouvelables. Synthèse.

Energie  |    |  S. Fabrégat
   
Les EnR : un secteur jeune qui fait face à de nombreux défis
© S.Fabregat
   
Près de 1.000 congressistes originaires d'une trentaine de pays différents étaient attendus au
Palais des Congrès de Perpignan pour cette troisième édition de la Conférence internationale DERBI. Organisée par le pôle de compétitivité DERBI (Développement des Energies Renouvelables dans le Bâtiment et l'Industrie), cette conférence constituait un lieu de rencontre pour les professionnels du secteur des énergies renouvelables. L'occasion de faire le point sur les enjeux actuels et à venir de ce secteur.

Si le marché des énergies renouvelables a connu un accroissement rapide dans le monde en 2007, il reste néanmoins un marché jeune où tout - ou presque - reste à faire. Longtemps négligées par les États et les industriels, ces énergies connaissent un regain d'intérêt depuis le début des années 2000. La raison : l'envolée des prix du pétrole mais aussi les inquiétudes face au changement climatique.

Les énergies renouvelables encore minoritaires mais en hausse constante et confirmée

Si les sources d'énergie renouvelables produisent actuellement environ 2 % de l'énergie mondiale, elles représentent plus de 18 % de l'investissement mondial dans la production d'électricité. La part du renouvelable dans la production d'électricité reste encore faible mais elle connaît, depuis 2004, une augmentation constante qui devrait se confirmer dans les années à venir.
En 2006, la production mondiale d'électricité d'origine renouvelable a atteint 3525,5 TWh soit 18,6 % de la production totale (contre 66,2 % pour l'électricité produite à partir de combustibles fossiles et 15 % pour l'électricité d'origine nucléaire). L'hydroélectricité domine encore largement la production avec 89 % du total renouvelable, contre 5,7 % pour la biomasse, 3,5 % pour l'éolien, 1,7 % pour la géothermie, 0,2 % pour le solaire et 0,02 % pour les énergies marines. Néanmoins, depuis une dizaine d'années, l'éolien, le solaire et la biomasse, bien que minoritaires aujourd'hui, connaissent une montée en puissance.
En France, pendant longtemps, la production d'électricité nucléaire et des combustibles fossiles a été privilégiée, au détriment des énergies renouvelables. Entre 1996 et 2006, le pays a même vu sa production d'électricité d'origine renouvelable diminuée. Mais depuis quelques années, le pays suit la tendance mondiale et se tourne à nouveau vers l'électricité d'origine renouvelable. La production nationale d'électricité d'origine renouvelable a connu une augmentation de 10,5 % en 2006 par rapport à l'année précédente. Une augmentation due à la hausse de la production d'origine hydraulique (+8,3 %) mais aussi à un doublement de la production éolienne (+128,5 %).

Une hausse des investissements dans les énergies renouvelables

La croissance des filières renouvelables devrait se poursuivre dans les prochaines années. Les progrès technologiques induisant notamment une réduction des coûts de production ont attiré de nouveaux investisseurs. En 2007, l'investissement dans les énergies renouvelables a représenté plus de 100 milliards de dollars, contre 80 milliards pour l'année 2005 selon le Programme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE). Le financement de nouvelles capacités de production constitue la principale forme d'investissement dans ces énergies, représentant 40 % des investissements. L'éolien, le solaire et les biocarburants attirent les plus gros budgets, ces technologies étant considérées comme plus mâtures.
La mise en place récente de politiques incitatives a également permis le développement du secteur du renouvelable. Des politiques incitatives qui s'accompagnent généralement d'une augmentation de l'investissement public dans le secteur mais aussi d'un soutien accru à la recherche. Ainsi, plus de 65 pays ont adopté des objectifs nationaux pour accélérer l'utilisation des énergies renouvelables. L'Union européenne a fixé à 20 % à l'horizon 2020 la part du renouvelable dans les consommations d'énergie.

De nombreux défis à relever

Le secteur des énergies renouvelables doit faire face aujourd'hui à certains handicaps, qui constituent autant de défis à relever. La recherche sur les énergies renouvelables est relativement récente (elle a véritablement commencé dans les années 70). Les technologies du renouvelable ne bénéficient pas, à l'instar des énergies du combustible ou du nucléaire, de dizaines d'années de progrès. De ce fait, leur rentabilité est souvent moindre. La R&D constitue donc un enjeu majeur pour le secteur afin d'augmenter l'efficacité des technologies, d'abaisser les coûts de production d'énergie d'origine renouvelable et ainsi pouvoir concurrencer les énergies fossiles, principal frein à leur essor pour l'instant.
L'accroissement de la part des énergies renouvelables dépendra de la réduction des coûts mais aussi des progrès réalisés en matière de stockage de l'énergie et de l'électricité. Les énergies renouvelables sont en effet pour la plupart diffuses et intermittentes.
Pour la production d'électricité, les questions du tarif de rachat et de l'adaptation du réseau de collecte sont primordiales pour inciter la multiplication des projets. Aujourd'hui se pose un problème d'articulation : il est nécessaire de planifier les réseaux en même temps que l'offre se développe et de réorganiser la gestion de la collecte et de la distribution, jusque-là centralisée. Or l'énergie renouvelable est une énergie décentralisée.
Enfin, comme toute filière récente, le secteur des énergies renouvelables doit s'organiser et créer des ponts entre les différents acteurs. Son succès dépendra de sa capacité à mettre en jeu des acteurs multiples, privés ou publics, la recherche, les collectivités…

Réactions1 réaction à cet article

EnRs: Bon Soleil, Bon Vent, Bonne Route....!

Le Soleil est à l'origine de toutes les EnRs, accessibles sous différentes formes: Solaire Thermique, Thermodynamique, Photovoltaïque, Biomasse, Géothermique, Eolien, Marins, etc...
Il est primordial, de maitriser et d'articuler correctement les aspects ''Production, Prix, Réseaux de transport'' et je cite: ''Pour la production d'électricité, les questions du tarif de rachat et de l'adaptation du réseau de collecte sont primordiales pour inciter la multiplication des projets. Aujourd'hui se pose un problème d'articulation : il est nécessaire de planifier les réseaux en même temps que l'offre se développe et de réorganiser la gestion de la collecte et de la distribution, jusque-là centralisée. Or l'énergie renouvelable est une énergie décentralisée.
Enfin, comme toute filière récente, le secteur des énergies renouvelables doit s'organiser et créer des ponts entre les différents acteurs. Son succès dépendra de sa capacité à mettre en jeu des acteurs multiples, privés ou publics, la recherche, les collectivités…''
Il y a du taf pour tous les acteurs sur le secteur !
A l'attaque ! Bon courage !
A+ Salutations Guydegif(91)

Guydegif(91) | 12 juin 2008 à 10h40 Signaler un contenu inapproprié

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