Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Energies thermiques renouvelables : un essor dépendant des aides publiques

Une étude Xerfi de mai 2012 décrit le contexte favorable et souligne l'essor des énergies renouvelables thermiques en France. Ce développement s'avère cependant fortement dépendant de subventions publiques.

Energie  |    |  D. Laperche

Si le contexte semble favorable aux énergies renouvelables thermiques, leur avenir devrait encore être conditionné par les aides publiques selon une étude Xerfi de mai 2012 "Les nouvelles énergies thermiques en France : solaire, biomasse, géothermie et aérothermie, quelles perspectives à l'horizon 2015?".

Selon le document, quatre facteurs structurels permettent un essor de la filière. Tout d'abord, la flambée du prix des énergies et notamment celui du fioul (environ 40 % entre 2004 et 2011) a encouragé des modes de chauffage qui fonctionnent avec des énergies renouvelables (pompes à chaleur, poêles au bois, etc.). Ensuite, des incitations comme la certification ISO 14001, l'obligation de réduction des émissions de gaz à effet de serre amènent les entreprises à investir de nouveaux équipements plus économes en dioxyde de carbone.

Autre coup de pouce : l'entrée en vigueur de la réglementation thermique dans le bâtiment (RT 2012) le 1er janvier 2013. Toutes les nouvelles constructions devront afficher une consommation d'énergie primaire moyenne de 50 kWh/m2/an (par comparaison la RT 2005 exige 150 kWh/m2/an). Enfin, le Grenelle de l'Environnement a permis d'instaurer un climat favorable. "Au sein des énergies renouvelables, les EnR thermiques se sont en effet vues fixer l'objectif de développement le plus important d'ici 2020 par les pouvoirs publics, explique dans l'étude, Flavien Vottero, expert sectoriel chez Xerfi, dans ce contexte, le marché des nouvelles énergies thermiques progressera de 6% par an entre 2012 et 2015".

Un succès lié aux subventions publiques

Malgré ce contexte positif, le succès des énergies renouvelables thermiques reste toujours lié aux subventions publiques, selon l'étude Xerfi. Cette dépendance constitue un risque important. Le cabinet prévoit en effet dans le futur une réduction des avantages fiscaux à l'image de la réduction du crédit d'impôt développement durable (1) dans la loi de finance 2012. Il rappelle également que l'engagement européen de réduire l'endettement public en dessous de 60 % du PIB pourrait conduire à de nouveaux allégements des dépenses. Ainsi, alors que le fonds chaleur (2) devait bénéficier d'une hausse des crédits jusqu'en 2020, il pourrait être plafonné en 2013. De plus, avec l'application de la norme Bâle III (3) par les banques à partir de juin 2012, les crédits devraient être plus difficile à obtenir selon l'étude Xerfi. "L'installation de nouveaux équipements de chauffage est (…) réalisée soit sur des bâtiments neufs ou lors des opérations de rénovation. Le crédit (…) participe au financement de 90% des achats de logements", souligne dans le document Flavien Vottero.

Davantage d'usages collectifs et industriels

L'étude Xerfi montre également que les acteurs s'adaptent à ces nouvelles données en proposant des chaudières de plus forte puissance destinées aux usages collectifs et industriels. Par exemple, les ventes de capteurs solaires thermiques pour les bâtiments collectifs ont augmenté de 10 % entre 2009 et 2011 : ils sont passés de 15 % à plus de 40 % du marché du solaire thermique en volume. Cette spécialisation nécessite cependant des investissements importants pour les entreprises, selon Xerfi : recherche d'innovations, rémunérations de postes à forte qualification, services d'installation et après vente, etc.

1. Les particuliers bénéficient d'un crédit d'impôt sur le revenu lors de l'acquisition d'une pompe à chaleur, de capteurs solaires thermiques ou d'une chaudière au bois. 2. Le fonds chaleur accorde des aides aux entreprises et collectivités territoriales qui s'équipent de système de production de chaleur utilisant les énergies renouvelables.3. Les normes de Bâles III relèvent notamment le ratio de solvabilité des banques : leurs fonds propres devront représenter 7 % de leurs actifs d'ici 2019. La mise en place de celles-ci sera progressive et débutera en 2013.

Réactions2 réactions à cet article

"(...)a encouragé des modes de chauffage qui fonctionnent avec des énergies renouvelables (pompes à chaleur, poêles au bois, etc.)."

Il est faux de classer les pompes à chaleur dans la catégorie des énergies renouvelables sachant q'une pompe à chaleur fonctionne avec de l'énergie électrique, qui est loin d’être renouvelable.

Arnaud | 05 juin 2012 à 10h10 Signaler un contenu inapproprié

L'appoint thermique en complément du mode de chauffage et/ou production d'eau, oui car le rendement est interressant (60% contre 15% en photovoltaîque). Par contre, il n'est pas forcément rentable suivant les régions et leur durée annuelle d'ensoleillement ...

boutin | 05 juin 2012 à 14h12 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Dorothée Laperche

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager