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Actu-Environnement

La FNSEA, vent debout contre la réglementation environnementale

Agroécologie  |    |  L. Radisson

"Nous dénonçons le décalage entre les orientations volontaristes et constructives affirmées par le gouvernement aux états généraux de l'agriculture, et les pratiques administratives observées sur le terrain", indique la FNSEA à l'issue de son congrès national, qui s'est tenu du 25 au 27 mars à Biarritz.

Parmi les sujets de préoccupation du syndicat agricole : le besoin de simplification des démarches, la surtransposition des directives environnementales ou encore la police de l'eau. La motion adoptée à l'issue du congrès demande ainsi de "désarmer d'urgence les contrôleurs de l'Onema", de "débloquer immédiatement les financements pour l'édification de nouvelles retenues d'eau", d'"accompagner financièrement les éleveurs dans leurs investissements de stockage des effluents", ou encore de "remettre à plat la question de l'épandage sur les pentes".

Le syndicat réclame également la mise en œuvre de plans d'actions dans les aires d'alimentation des captages et dit refuser les surenchères dans la mise en œuvre des futures surfaces d'intérêt écologique (SIE). "Ce serait un casus belli que la France impose des contraintes supplémentaires sur l'utilisation de phytosanitaires sur les cultures intermédiaires", avertit la Fédération.

Faire taire les semeurs de peurs

Xavier Beulin, souhaite l'extension rapide du régime d'enregistrement aux élevages de volailles. Le syndicat demande également d'imposer un dépôt de caution obligatoire aux auteurs de recours contre les installations classées (ICPE). Le président de la FNSEA a enfin parlé, rapporte l'AFP, d'investir dans une "stratégie d'influence" afin notamment de faire taire les "semeurs de peurs" et autres "théoriciens de la décroissance" afin de  convaincre l'opinion publique sur certains sujets comme les OGM.

"Xavier Beulin est allé trop loin", s'indigne France Nature Environnement (FNE) dans un communiqué. "Continuer à nourrir la population en préservant les ressources naturelles : elle est là, la vraie compétitivité. Elle est là, la vraie modernité. La FNSEA doit abandonner son discours du passé et prendre enfin le virage du changement de modèle agricole, plus que jamais indispensable", réagit Jean-Claude Bévillard, vice-président de FNE en charge des questions agricoles.

Réactions31 réactions à cet article

Mais comment est il possible dans une démocratie qu'un mec qui représente 2% de la population puisse ouvrir aussi grand sa bouche.

JCC | 30 mars 2014 à 13h39 Signaler un contenu inapproprié

Et FNE, combien d'adhérents ? Quels résultats à quelles élections ? Rien, nitchevo, niente, nichts, nothing, nada, zéro. Des dictateurs en herbe.

Laurent Berthod | 31 mars 2014 à 11h09 Signaler un contenu inapproprié

Jcc vous avez raison de souligner que les agriculteurs sont moins nombreux, et électoralement n’ont plus l’influence du passé .

Mais ce qui vous échappe, car vous officiez probablement dans la fonction publique ou dans des associations subventionnées, c’est que les agriculteurs francais entretiennent plus de 50 % du territoire, contribuent a assurer plus de 90 % de VOTRE alimentation, et participent à hauteur de 11,6 milliards d’euros d ‘excèdent des échanges agroalimentaires Avec 1,42 million de salariés et non-salariés travaillant dans l’agriculture, la pêche et les industries agroalimentaires l’agriculture et les activités annexes c’était 5,6 % des emplois en 2012,

Avant de faire des conclusions hâtives et irréfléchies je en prie tournez 7 fois votre plume dans l’encrier

bocaorne | 31 mars 2014 à 11h41 Signaler un contenu inapproprié

Démocratie ? Où ça ?
- Le peuple ne choisi pas ses représentants, ils se désignent eux-mêmes entre eux et on te propose au final 1 candidat (par parti) ;
- Les représentants de la loi (élus ou non) ont tous les pouvoirs, contrairement au peuple ;
- Les représentants de la loi n'ont aucun compte à rendre de leur travail ou missions ;
- Si les représentants commettent les pires abus, le peuple n'a aucun moyen de résister ;
- Le referendum d'initiative populaire n'est pas prévu dans notre constitution, donc ce n'est pas un droit mais une faveur qu'on pourrait nous accorder, son résultat n'est pas décisionnel ;
- Ce n'est d'ailleur même pas le peuple qui écrit sa constition mais... les gens au pouvoir ! (je rappelle que la constitution est un texte destiné à limiter les pouvoir et les inquiéter en cas d'abus).

Je veux bien qu'on parle de démocratie, mais uniquement si on en défini le terme.
@JCC : comment définis-tu une démocratie ? La société actuelle correspond t-elle à ta définition de la démocratie ?

C'est important de bien utiliser les mots car à force d'avoir dit aux gens qu'on est dans un pays démocratique, ils le croient ! (mais n'y ont jamais réfléchi). Il est difficile de dire aujourd'hui qu'on veux plus de démocratie puisque le mot à finalement été détourné pour représenter les valeurs contaires.

Zugzwang | 31 mars 2014 à 11h57 Signaler un contenu inapproprié

Quand est ce qu'un gouvernement va se décider à botter le c** de ce syndicat anti démocratique qu'est la FNSEA ()demander donc à la confédération paysanne ce qu'ils en pense.
"bocaorne"
L'agriculture nourrit la population mais à quel prix!!! on marche sur la tête , elle ne fonctionne qu'a coup de subvention est une des premières sources de pollution!
Entretien de plus de 50% du territoire, elle est bonne celle là, vous parler sans doute des déserts agricoles du nord, ou des champs de mais arrosés abondement en pleine chaleur (pour nourrir les français!!!)
Les échanges agroalimentaires, vous parler de la ruine des pays comme l’Afrique sans doute.
L'industrie alimentaire! celle qui ruine les éleveurs et les paysans!!
Des revenus en baisse et des cessations d'activités, c'est bon pour l'emploi, et tout ça pour que des gros producteurs comme Mr Belin s'en mettent plein les poches
Il faut réformer en profondeur l'agriculture et vite parce que les Français commencent a en avoir ras le bol.

lio | 31 mars 2014 à 12h42 Signaler un contenu inapproprié

La FNSEA c'est le MEDEF des campagnes industrielles, des campagnes polluées et uniformisées avec une diversité de vie quasi-nulle.

C'est la ferme des 1000 vaches et des 80000 tonnes de pesticides jetées par idéologie dans la nature .

C'est le syndicat des subventions éternelles, systématiques et sans contreparties!

jms | 31 mars 2014 à 13h53 Signaler un contenu inapproprié

Le fond du problème ce n'est pas l'agriculteur. C'est l'organisme qui les représente, toujours conservateur, oeuvrant au nom des plus gros, organisé comme un lobby. Toujours opposé avec les chambres d'agricultures à l'évolution nécessaire des pratiques et des comportements. La savent bien ceux qui ouvrent les yeux, proposent des évolutions positives.La FNSEA c'est comme le MEDEF ça ne l'ouvre que pour protéger les intérêts d'une minorité. Il faut que nos gouvernants cessent de donner de l'argent aux exploitations à partir d'une certaine taille. Seules les petits et les moyens méritent les efforts du contribuable.

Leon | 31 mars 2014 à 16h07 Signaler un contenu inapproprié

@ Lio ce jour , pose une excellente question : « qu'est la FNSEA demandez donc à la confédération paysanne ce qu'ils en pense. »
Prendre l’avis d’un syndicat concurrent permet certainement d’obtenir une information objective . C’est comme si vous demandiez à SUD ce qu’il faut penser de la CFDT …..
@ lio :L’agriculture nourrit la population mais à quel prix!!! En moyenne en France c’est 15% du budget consacré à l’alimentation , il y a 50 ans c’était 32 % . Si l’agriculture n’avait pas fait les progrès de productivité votre budget alimentation serait bien plus conséquent . Si vous sortiez un peu de vos bureaux climatisés, vous pourriez voir à cette époque comment la nature est magnifique ,et ne correspond pas à ces déserts agricoles que vous évoquez . Mais vos préjugés idéologiques vous aveuglent .
@ lio : Les échanges agroalimentaires, vous parlez de la ruine des pays comme l’Afrique .Vous devriez éviter de répéter des lieux communs. Les Egyptiens ne partagent pas votre analyse En dépit des efforts pour défendre la production locale, le blé égyptien cultivé sur moins de 5 % du territoire est loin de couvrir les besoins, essentiels à la stabilité sociale . C’est le même schéma pour l’Algérie et le Maroc fortement importateurs de blés francais . ( 8,3 millions de tonnes cumulées début Mars 2014)

bocaorne | 31 mars 2014 à 21h16 Signaler un contenu inapproprié

A bacaorne

Allez sans rancune mais voici quand même quelques vérités.

"les agriculteurs français entretiennent plus de 50 % du territoire" mais quand ils n'étaient pas là cela se faisait naturellement.

"contribuent a assurer plus de 90 % de VOTRE alimentation" et moi en échange je fabrique des tracteurs, j’extraie du pétrole, je soigne les gens, je construis des maisons, je fais tourner l'industrie, etc et je n'ai pas autant de pouvoir.

"car vous officiez probablement dans la fonction publique ou dans des associations subventionnée"
je ne touche pas les 37000 euros en moyenne de PAC que touchent les conducteurs de tracteurs de mon département avant même de produire la moindre pitance.

JCC | 31 mars 2014 à 21h32 Signaler un contenu inapproprié

@Zugzwang
Je dis justement que nous ne sommes pas en démocratie. Je n'ai pas de définition exacte mais cela commence certainement par l'égalité des citoyens pour choisir le type de société dans laquelle on veut vivre. Et clairement la dictature de l'agriculture intensive accompagnée de la concentration de la possession du sol ne va pas dans ce sens.

JCC | 31 mars 2014 à 21h41 Signaler un contenu inapproprié

Bon! A décharge : tous les agriculteurs ne sont pas à la FNSEA et on peut aussi dénoncer la dictature techno-bureaucratique.

JCC | 31 mars 2014 à 21h44 Signaler un contenu inapproprié

Pour une fois, je suis en partie d'accord avec vous Boacorne : ce n'est pas parce qu'un syndicat représentent un faible pourcentage de la population qu'il n'a pas le droit de s'exprimer... (inutile pour autant d'être condescendant avec JCC en supposant de son milieu professionnel...)
Et effectivement l'agriculture a une fonction primordiale dans notre société et notre territoire. Par contre, ce n'est pas parce qu'ils nous nourrissent (mais est-ce encore l'objectif premier de l'agriculture made in FNSEA ?) qu'il faut le faire à n'importe quel prix et sans se soucier des conséquences écologiques.

Or le problème de fond avec la FNSEA, c'est qu'ils sont contre toute forme d'évolution, restent calés sur un modèle productiviste à outrance, ultra libérale où toute forme de contrainte est à abolir. Ce syndicat décrit l'écologie comme un ennemis alors que c'est un allier, à la fois pour que la production agricole respecte les ressources pour les générations futures et pour se démarquer commercialement des produits importés. Car M. Beulin peut libéraliser ou simplifier ce qu'il veut, l'avenir de l'agriculture est dans un production de qualité et non de quantité.

Et tandis que LB crie à la dictature à propos de FNE, alors que M. Beulin dit lui même qu'il veut "faire taire" les gens qui le dérangent, je dis simplement qu'il faut le laisser parler et continuer de faire évoluer l'agriculture vers une production plus respectueuse. Ce n'est pas ce syndicat qui fera bouger les lignes.

jujuniep | 01 avril 2014 à 09h06 Signaler un contenu inapproprié

Et je voulais aussi souligner une petite contradiction à mon sens : la FDSEA veut moins de contraintes, moins de réglementations, moins de contrôle (désarmer l'ONEMA, quand on sait les gens qu'ils contrôlent, c'est presque de la mise en danger d'autrui !) mais toujours plus de subventions ! Il faudrait savoir si vous voulez de l'Etat ou pas, M. Beulin !
Je ne suis pas contre les subventions (mon père en vit en partie...) mais il faut se poser la question de leur fonction : aider des productions polluantes destinées à l'exportation et à l’élevage intensif ou soutenir des petites structures en difficultés qui essaient de faire de la qualité et/ou qui maintiennent un tissus agricole à taille humaine ?

Amis de la FNSEA, si vous voulez de l'argent public, acceptez alors des réglementations faites pour protéger la population qui vous paye. Et si vous ne voulez pas que la société arrête de payer pour vous les conséquences de la pollution agricole, acceptez les contraintes environnementale qu'elle vous impose.

Cela n'empêche pas d'être ouvert au dialogue, notamment sur la question de l'épandage en pente... Aujourd'hui en moyenne montagne, un petit élevage de Montbéliardes ne peut plus épandre ses fumiers à cause de cela et se reporte sur des engrais chimiques pour sa fertilisation... Est-ce que cela est vraiment une bonne chose ?

jujuniep | 01 avril 2014 à 09h21 Signaler un contenu inapproprié

Hum, si j'avais vu plus tôt votre dernier message Boacorne, je n'aurais pas dit que j'étais d'accord avec vous...

Lio répondra sans doute à votre message mais je me permet une opinion. Quand on parle du prix de la production agricole, il faut de voir au sens large : le prix écologique, le prix sociale, le prix éthique (bien être animal) et pas seulement le prix économique. Par ailleurs, la part consacrée à l'alimentation que vous donnez en élément ne prouve rien à part que les français dépensent de moins en moins pour leur alimentation... par rapport aux autres dépenses. Les loyers et les loisirs qui augmentent expliquent principalement ce chiffre.

Et concernant les déserts agricoles, habitant la Moselle, je peux vous dire que la Nature serait plus belle s'il y avait encore des haies, des prairies, des zones humides, des arbres isolés, des bosquets, des petites parcelles aux production variées, des bâtiments agricole à tailles humaines... Oui, si vous allez en Picardie, le paysage agricole est un désert... Vous parlez (facilement) d'idéologie, je parle de faits.

Pour les échanges mondiaux, vous êtes apparemment de ceux qui pensent qu'il vaut mieux vendre du poisson aux gens plutôt que de leur apprendre à pêcher. L'Algérie et le Maroc importent beaucoup de blé français ? Ne croyez-vous pas qu'ils préfèreraient le produire eux-même ? Ne croyez-vous pas que si on laissait l'Afrique produire ses propres denrées alimentaires, la stabilité sociale serait vraiment assurée ?

jujuniep | 01 avril 2014 à 09h47 Signaler un contenu inapproprié

@ JCC "les agriculteurs français entretiennent plus de 50 % du territoire" mais quand ils n'étaient pas là cela se faisait naturellement.

Vous avez une fausse idée sur l’aptitude de la nature à générer un paysage harmonieux Ce que vous nommez nature, ce sont des milieux entièrement crées par l’homme. C’est en réalité un environnement façonné par des siècles de pratiques, visant à rendre cet environnement plus productif ou moins dangereux pour l’homme . Ces systèmes fortement artificialisés et manipulés par l’homme n’ont plus qu’une lointaine ressemblance avec les écosystème des écologistes . Ce sont des « antroposystèmes » dont la dynamique est gouvernée par les usages qu’en font les société . La vision statique et conservative d’un écosystème d’où l’homme est exclu a fait long feu, car elle n’est plus réaliste
Sources Christian Lévêque "L’écologie est-elle encore scientifique"

Pour juger de l'utilité de la présence des agriculteurs dans le paysage, allez voir ce que deviennent les fermes abandonnées dans certaines régions faute de rentabilité .....

bocaorne | 01 avril 2014 à 18h49 Signaler un contenu inapproprié

@ jujuniep Et concernant les déserts agricoles, habitant la Moselle, je peux vous dire que la Nature serait plus belle s'il y avait encore des haies, des prairies, des zones humides, des arbres isolés, des bosquets, des petites parcelles aux production variées, des bâtiments agricole à tailles humaines...

Le mythe récurrent du « Jardin d’Eden » Les jolies fleurs dans un champ de blé ou se mêle dans une harmonie de couleurs, les bleuets , le rouge des coquelicots, et la blondeur des blés dans une diversité de minuscules parcelles . Cette vision que vous idéalisez date déjà d’un lointain passé . Etes vous allé au salon de l’agriculture 2014 ? Vous auriez pu constater que dans les stands INRA, ARVALIS les centres d’intérêt étaient l’agriculture de précision avec la conduite assistée pas GPS, ( moissonneuse batteuse , semoir d’engrais, pulvérisateur etc ..) La surveillance des cultures avec des Drones . Pensez vous que toutes ces nouvelles technologies puissent s’adapter aux paysages que vous idéalisez ?
Pour vous la Picardie est un désert. Si on comprend cette définition au sens de densité de population, il est évident qu’il y a peu d’habitants dans les campagnes. Moi qui suis originaire de Beauce, je suis habitué à ces paysages depuis plus de 60 ans que le remembrement a été réalisé. En ce printemps avec ces magnifiques parcelles bien alignées de céréales au vert intense, qui se mêle au jaune uniforme des parcelles de colza , c’est un plaisir pour les yeux .

bocaorne | 01 avril 2014 à 21h04 Signaler un contenu inapproprié

Boacorne, je veux bien vous accorder que la notion de paysage est subjective et celle de beauté est propre à chacun.

Cela dit je n'idéalise rien en particulier, les désert agricole ont été abordés du point de vue de l'environnement, de la biodiversité, c'est vous qui êtes allé sur le terrain de la "nature magnifique". Si vous aimez l’homogénéité, les alignements, les vastes étendues uniformes, c'est vous que cela regarde, mais il est clair assurer que d'un point de vue de l'esthétique, ce point de vue est minoritaire, les gens préférant les paysages diversifiés. Et la biodiversité aussi, ça tombe bien.

Si la Beauce était jolie, ça se saurait !

Par ailleurs, venir nous dire que la conservation des haies, bosquets et autres arbres isolés, hauts lieux de biodiversité, refuges des auxiliaires de cultures est incompatible avec l'agriculture de précision est ridicule car cela sous entant que dans un futur proche, l'agriculture ne laissera aucune place à la biodiversité.

Vous calquez en fait une vision passéiste de la production (intrants, rendement, le sol et l'environnement n'existant pas) avec des outils modernes. La vision de la FNSEA en fait... je comprends mieux.

En quoi un tracteur se servant d'un GPS pour adapter la dose d'engrais est-il incompatible avec la présence de haies en bord de parcelles ?

En quoi la technologie justifie-t-elle le retournement des prairies pour faire du maïs ?

jujuniep | 03 avril 2014 à 10h10 Signaler un contenu inapproprié

La technologie (on peut faire un parallèle avec les OGM) peut aussi bien être utilisée de manière vertueuse que destructrice.

Pour vous, il ne peut en résulter que l'homogénéisation du territoire agricole. Ce n'est heureusement pas la vision de tout le monde. Et il semble bien que à l'INRA comme ailleurs, agriculture de précision ET agroécologie soient tout à fait compatibles voire même complémentaires. Imaginez le jour où on désherbera mécaniquement entre les rangs avec une excellente précision grâce au GPS !

Le nombre de thèses et de travaux sur les carabes, les prédations des auxiliaires, l'agriculture de conservation ou encore la microbiologie est révélateur de l'avenir de l'agriculture.

Dans ma "vision du jardin d'Eden" comme vous dites, l’agriculture moderne et sobre en intrants produit des denrées de qualité, améliore les marges des paysans, respecte son environnement, respecte et utilise la biodiversité, entretient des paysages diversifiés... Dans la votre, l'agriculture détruit et homogénéise tout, produit des denrées dont le prix écologiques et sociétale est catastrophique.

Je ne sais pas qui de nous 2 est le plus "passéiste" mais je sais quelle vision à la plus d'avenir...

jujuniep | 03 avril 2014 à 10h26 Signaler un contenu inapproprié

jujuniep Quel verbiage pour uniquement énoncer les lieux commun du discours écolo . Vous vous persuadez que vous avez la solution pour réformer l’ agriculture la plus performante d’Europe, et qu’il s’agit de citer quelques formules prononcées au cours de discours démagogiques comme : l’Agro écologie, biodiversité, solution alternative a appliquer de manière contraignante pour retrouver ce fameux jardin d’Eden . . L’impatience d’écologistes qui ne voudraient qu’on modifie en rien les paysages ou le cours des choses est sclérosante. On entend parfois dire que « nous allons droit dans le mur ». D'une part ils sous-estiment les capacités d’évolution de la profession agricole et celles de l’administration appuyée par la recherche scientifique . La tentation de passer à une agriculture qui oublierait sa productivité, et donc son intérêt et ses missions essentielles - la première étant de nourrir l'humanité - est souvent à l'origine d'un excès de demandes de mesures abusivement restrictives, que l'on met sur le dos de l'environnement.
L’Agro écologie que vous semblez découvrir a commencé en 1928 . Et depuis nous en sommes toujours à rechercher une définition exact du concept , et toujours au stade expérimental . C’est plus une démarche philosophique que scientifique et rationnelle .
Avec 1.500 caractères il n'est pas possible de vous apporter toutes les réponses a vos affirmations sur votre vision de l'avenir ! ..

bocaorne | 04 avril 2014 à 18h08 Signaler un contenu inapproprié

Excusez-moi Boacorne, mais à part dénigrer et n'apporter aucun éléments constructifs, quel est le but de votre propos ? Je n'étale pas de lieux communs... je dis en gros qu'on peut faire de l'agriculture productive sans arracher toutes les haies d'un territoire.

Vous parlez de capacité d'évolution du monde agricole ? Je n'en doute pas, elle a d'ailleurs su s'intensifier magistralement d'année en année et s'adapter à son environnement en homogénéisant tout sur son passage. Sauf que les contraintes et les enjeux ont changés et il ne s'agit plus simplement de produire en masse. Les gens attendent autre chose du métier, la situation écologique et l'état de nos connaissance ont également changés. Effectivement, l'agriculture doit s'adapter alors que ce que vous nous proposez est une continuation d'un système et la négation de faits avérés.

Vous niez l'agroécologie ou vous dites qu'elle existe depuis plus longtemps que l'agrochimie ?? Après avoir parler d’esthétique et de technologies, vous voilà sur un concept un peu flou pour vous, apparemment, que beaucoup appliquent pourtant déjà au quotidien.

Et franchement, vu les problématiques liées aux pesticides, aux ressources en eau, à la biodiversité, au bien être animal, au paysages, aux bactéries.... comment peut-on considérer qu'il faut continuer ainsi sans rien changer et, en plus, être méprisant ?

Même la FNSEA est plus ouverte au changement que vous, Boacorne... C'est dire !

jujuniep | 07 avril 2014 à 12h10 Signaler un contenu inapproprié

Jujuniep récite ses mantras. C'est tout. Avec ça il croit qu'il sauvera le monde !

Laurent Berthod | 07 avril 2014 à 12h39 Signaler un contenu inapproprié

Le monde ? Non, cher LB, je ne suis pas à votre niveau... Mais une bonne partie de l’Hémisphère Nord et quelques pays du Sud, ça j'y compte bien !

Mais désolé,pas aujourd'hui, j'ai piscine...

jujuniep | 07 avril 2014 à 16h16 Signaler un contenu inapproprié

jujuniep Vous avez des difficultés avec le vocabulaire ? Dénigrer, c’est :attaquer la réputation de quelqu'un. Ou ai je mis votre réputation en cause ? Je vous signalais seulement que vous tentez de donner un avis sur un sujet qui ne semble pas être de votre compétence .L’agriculture évolue et se modernise depuis des décennies sans votre aide grâce à la compétence des agriculteurs de mieux en mieux formés
Vous sacralisez le terme « Agroécologie » . c’est un concept philosophique, ou chacun peut y mettre ce qu’il veut . Quel point commun avec l’agroécologie de Pierre Rabhi et sa sobriété heureuse, et l’ouverture comme vous le citez de la FNSEA à ce concept ? Cette ouverture a été annoncée en Janvier 2014 par Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA, « Si l'agro-écologie est une vision pragmatique et scientifique, alors nous sommes prêts à aller dans cette voie, que nous suivons déjà depuis 1993 par l’intermédiaire des FARRE ( Forume de l’Agriculture Raisonnée Respectueuse de l’Environnement)

Si il y a une évolution à observer, c’est celle des Ministres qui s’engageaient lors de la clôture des Etats généraux de l'agriculture à « Ne pas opposer agriculture et environnement » et le ministre de l'Ecologie Philippe Martin ajoutait au salon de l’agriculture « Agriculteurs et industriels sont, comme les scientifiques, des « alliés » de l'écologie. On ne peut pas décider de l'environnement uniquement sur la rive gauche de la Seine »

bocaorne | 08 avril 2014 à 11h40 Signaler un contenu inapproprié

C'est drôle, Bocaorne, mais en disant que je me trompe de mot avec "dénigrer" vous prétendez que je n'ai pas la compétence pour parler du sujet en question et donc vous attaquez ma crédibilité sur ce fil... Bref, vous dénigrer ! C'est hilarant de voir comment vous pouvez vous contredire vous même en une seule phrase.

Mais sinon, à part jouer sur les mot à la méthode de votre maître à penser WS et prétendre que "j'idéalise" ou que je "sacralise", vous avez des éléments objectifs à nous apporter ?

Il me semble que nous parlions à la base de la FNSEA, puis de l'aspect biodiversité/paysage/technologie et à chaque fois que j'essaie d'argumenter, vous esquivez et repartez sur autre chose. C'est très très fort... ça me rappelle une discussion sur les OGM où je n'ai toujours pas eu de réponses à mes questions !

Et encore une fois, c'est vous qui avez parlé en premier d'agroécologie et du "flou" autour de ce concept alors que je ne parlais que de techniques, d'ores et déjà appliquées pour produire en diminuant ses intrants et en préservant le milieu.

Et c'est vous qui avez prétendu que la technologie en agriculture était incompatible avec la préservation de la biodiversité... Même ce M. Lambert de la FNSEA que vous citez vous donne tord avec ce programme FARRE !

Certes l'agriculteur est un allié de l'écologie... mais la déclaration de M. Beulin, sur le fond et la forme, ressemble plus a une déclaration de guerre qu'à un mot d'amitié. Ça c'est de l'alliance !

jujuniep | 08 avril 2014 à 13h40 Signaler un contenu inapproprié

jujuniep Dans certaines régions bocagères à vocation d’élevage, les haies font parties du paysage . Elles ont été élaborées au cours des siècles par les éleveurs pour protéger les animaux des intempéries, et pour limiter les parcelles au cours des nombreux partages successoraux ,créant ainsi un morcellement excessif. Le regroupement des exploitations à conduit à araser celles qui n’étaient plus indispensables . Par contre dans la Beauce et la Brie, paysage de plaine, faut-il vous le préciser , il n’y a pas de haies et ce n’est pas « l’agriculture productive » qui est responsable de leur absence . Vous n’avez pas tord de souligner que certaines haies ont un intérêt agronomique pour limiter l’érosion éolienne . C’est pourquoi nous observons dans certaines plaines des replantations qui ne gênent pas le passage des engins agricoles .
Les haies servent de refuge aux prédateurs des insectes phytophages et contribuent à protéger les cultures .Il faut relativiser leur efficacité. Le cycle biologique des prédateurs et de leur cible n’est pas toujours en adéquation . Un exemple, les pucerons vecteurs de la jaunisse nanisante sur les céréales d’hiver en Octobre Novembre. Et bien les coccinelles et leur larves efficaces au printemps sont en hibernation à cette période, et il n’y a que les pulvérisations d’insecticides pour éviter de perdre 30 % de la récolte . Avec le trichogramme prédateur de la pyrale il est fréquent que les lâchers ne correspondent pas au vol de pyrale .

bocaorne | 08 avril 2014 à 14h38 Signaler un contenu inapproprié

Bocaorne, je suis entièrement d'accord avec votre dernier message.

Il n'est pas dans mon esprit comme dans celui d'une agriculture plus respectueuse de la biodiversité de transformer les plaines en bocages. Mais entre ces 2 situations il y a de nombreuses régions où haies, vergers, bosquets, etc. étaient relativement présents et ont en grande partie disparus aujourd'hui. C'est le cas en Lorraine, en particulier en Meuse et Moselle.

Or il est clair que même si les auxiliaires ne sont pas un outil miracle fonctionnant n'importe quand et n'importe comment, ce n'est pas dans un territoire homogénéisé que l'on trouvera cette faune potentiellement utile. Et même en Beauce, on peut avoir besoin de brises-vent.

Et par ailleurs, sans parler auxiliaires, je pense que l'agriculture est allé trop loin en terme de modification de son environnement, sans justification liée à la production. Je m'explique :

Lorsque les parcelles familiales ont été remembrées, mon père a passé 5 ans à défricher pour passer de micro parcelles de qlq ares à des carrés de qlq ha... C'était sans doute un "jardin d'Eden" mais c'était inexploitable.

Aujourd'hui, le céréalier d'à coté arrache la dernière haie du secteur pour faire un carré de 85 ha (environ) parce que c'est plus facile pour manœuvrer la moissonneuse et ça lui évite une "tournière".

Mon souhait est de retrouver un juste milieu, c'est tout.

jujuniep | 08 avril 2014 à 17h00 Signaler un contenu inapproprié

jujuniep Nous n’allons pas passer 3 jours sur la définition de «dénigrer » Lorsque je doute de vos compétences en agriculture, ce n’est pas du dénigrement c’est juste une constatation ! …. Sans mettre en cause vos autres talents que j’ignore.
Excusez moi mais depuis le début de ce forum je n’ai perçu dans vos écrits que des incantations, vous affirmez que ce sont des arguments ? Vous avez vu dans l’Agroécologie une technique ? Est ce celle diffusée par Pierre Rabhi qu’il convient de faire adopter par tous ? Lorsque vous écrivez que apparemment, beaucoup appliquent pourtant déjà l’agroécologie au quotidien. Est ce un argument ? Dans ce cas citez vos sources . Il existe bien en Ardèche et dans la Drôme dans des productions spécialisées quelques agriculteurs qui expérimentent un concept à intrants limités, mais jusqu'à ce jour aucun résultat technique ou économique n’a été diffusés . Pas de quoi sacraliser ce que vous pensez être le nouveau sésame de l’agriculture
Comment pouvez vous m’attribuer que l’ agriculture était incompatible avec la préservation de la biodiversité... Je n’ai jamais tenu ces propos, et j’observe que l’agriculture raisonnée est celle que pratique la grande majorité des agriculteurs, même s’ils n’adhèrent pas tous au FARRE
Quand à vos interrogations sur les OGM, il semble que vous manquez de curiosité, car aucune technique agricole n’a fait l’objet d’autant de littératures ,les études, et de documents .

bocaorne | 08 avril 2014 à 17h29 Signaler un contenu inapproprié

J'ai un peu de mal à suivre votre fil Bocaorne tant vos 2 derniers messages sont différents sur le fond et la forme...

Je vous remercie de vous inquiéter de mes compétences en agriculture mais elle se portent très bien, je ne me suis pas permis de douter des vôtres... Mais chacun ses méthodes d'argumentations, hein ?

Je me répète : j'ai n'ai pas évoqué le concept d'agroécologie (c'est vous...) j'ai parlé de techniques permettant de réduire ses intrants tout en maintenant la production. Et oui, celles-ci sont utilisées à grande échelle aujourd'hui, même dans les plaines céréalières. Peu importe que ces techniques soient estampillées "agroécologie", du moment qu'elles participent à réduire l'impact de l'agriculture sur l'environnement tout en maintenant la production.

Et à nouveau, je ne vous ai jamais accusé de penser l'agriculture était incompatible avec la biodiversité, j'ai parlé des nouvelles technologies en agriculture, nuance (en rapport avec votre message sur les drones, GPS, etc du salon selon vous incompatibles avec les éléments du paysage).

Excusez-moi mais vous savez que le terme agriculture raisonnée ne veut rien dire... Ceux que n'applique pas ce mode de production seraient donc irraisonnés ? Aujourd'hui, si vous respectez la réglementation française vous avez le label agriculture raisonnée de plusieurs GMS !

Vous pensez donc que l’agriculture n'a aucun effort à faire en matière environnementale et "laisser faire", comme le pense la FNSEA ?

jujuniep | 09 avril 2014 à 00h11 Signaler un contenu inapproprié

Jujuniep, j’ai été ravi d’échanger avec vous. Continuer maintenant serait pour vous comme pour de peu d’intérêt. Surtout que vous semblez oublier ce que vous avez écrit dans vos précédentes contributions
Vous affirmez aujourd’hui à 00 h 11 « j'ai n'ai pas évoqué le concept d'agroécologie (c'est vous...) «
Moi qui suit attentif à votre prose je lis : « jujuniep | 03 avril 2014 à 10h26 Et il semble bien que à l'INRA comme ailleurs, agriculture de précision ET agroécologie soient tout à fait compatibles voire même complémentaires. »
Dans le même message de ce jour : « je ne vous ai jamais accusé de penser l'agriculture était incompatible avec la biodiversité, »
Alors que hier : » jujuniep | 08 avril 2014 à 13h40 c'est vous qui avez prétendu que la technologie en agriculture était incompatible avec la préservation de la biodiversité...
Je vous donnerais bien un conseil, mais vous allez considérer que c’est du dénigrement . « La MSA organise d’excellents ateliers mémoire
Enfin aujourd’hui encore cette affirmation : « Excusez-moi mais vous savez que le terme agriculture raisonnée ne veut rien dire... »
Pour moi ce terme « Agriculture raisonnée a beaucoup plus de signification qu’Agrobiologie, ou même que Agriculture biologique, que les Anglais plus rigoureux nomment « Agriculture organique "

bocaorne | 09 avril 2014 à 19h19 Signaler un contenu inapproprié

Effectivement, le mot agroécologie est bien présent dans le message que vous citez, mais sur le fond, je maintiens que je parlais des techniques tandis que vous parliez de la définition floue de ce concept. Pour moi, seules les techniques ont de l’importance, peu importe le concept auquel elles se raccrochent.

Par contre pour le reste, vous citez vous même le passage en question, il s'agit bien de technologie en agriculture (GPS, Drone) qui est selon vous (01 avril 2014 à 21h04) incompatible avec la préservation des éléments du paysages. Vous avez résumez cela à agriculture... ce qui est différent !

Pour l'agriculture raisonnée, si pour vous il a plus de signification que d'autres termes, dans les faits il ne veut rien dire et n'apporte aucune plus-value environnementale. Si vous ne mettez pas d'engrais là où il n'y en a pas besoin, vous êtes un héro écolo ! Cela devrait juste être la norme... pour ensuite aller plus loin de l'intégration de l'environnement à la production.

Et si cela ne vous gêne pas que ce terme soit aujourd'hui considéré comme un label de GMS attribué à des gens pour le simple respect de la réglementation sans autres formes d'engagements, alors je comprends mieux certaines choses...

Un agri qui associe une céréale à une légumineuse pour éviter de fertiliser ou qui sème sous couvert fait bien plus que de l'agriculture raisonnée et c'est cela qu'il faut développer.

Et des ateliers MSA de "remise en cause" serait plus utiles à la profession !

jujuniep | 10 avril 2014 à 09h41 Signaler un contenu inapproprié

Ce matin, je prends la route habituelle pour aller travailler et je constate avec surprise qu'une belle haie entre une prairie et un chemin rural avait été broyée sur toute la longueur...un 14 avril, en pleine nidification, alors qu'elle était blanche de prunellier et verte d'aubépine. Ne reste qu'une ligne de troncs déchiquetés de 1m de haut.

Cet agriculteur, sans doute un des nombreux amis de la nature de la FNSEA décrit avec passion par Boacorne, a retourné depuis 2 ans environ 40ha de prairies (alors qu'il élève des charolaises) va faire maïs sur maïs cette année car il n'a pu récolter qu'en Novembre l'an dernier (quand on retourne des terres inondables, ça arrive) et à donc laisser ses sols nus tout l'hiver.

Évidemment, chaque retournement de prairie s'est accompagné d'arrachage de haie ce qui fait que les pies-grièches écorcheurs et grises (oiseaux en raréfaction) qui nichaient là ont disparus l'an dernier.

Voilà les excès (entre autres) de certains agriculteurs, sans qu'il n'y ai aucune justification en terme de production, voilà ce qu'il faut empêcher et voilà ce que la FNSEA et ses adeptes défendent.

jujuniep | 14 avril 2014 à 08h40 Signaler un contenu inapproprié

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