Selon la Fnsafer, le prix de la terre agricole a augmenté de 3,4 % en 2007, ce qui porte cette hausse à 60 % sur la dernière décennie.
Les économies agricole et forestière pilotent à nouveau les marchés fonciers. Pour la deuxième année consécutive, le prix de la terre agricole et des forêts bénéficie de la hausse des revenus agricoles et du prix du bois. Même si la hausse du prix des céréales de fin 2007 n'a pas encore produit tous ses effets, elle devrait continuer de tirer vers le haut le prix des terres en grandes cultures, prévient la Fnsafer. Les perspectives sont plus incertaines dans les régions d'élevage, notamment quand celui-ci est fortement dépendant de l'achat d'aliments pour le bétail.
La Fnsafer indique également que l'artificialisation s'intensifie, sur des surfaces de plus en plus importantes, au détriment des espaces agricoles et naturels. La Fédération dénonce un gaspillage des surfaces agricoles et forestières et appelle à intervenir de manière urgente pour freiner ce phénomène. L'heure n'est plus à l'étalement urbain sans limite. Il faut promouvoir une densification raisonnée des espaces urbains et recycler sur lui-même le foncier artificialisé, déclare la Fnsafer.
La Fédération recommande un zonage pérenne des espaces agricoles et naturels pour une meilleure gestion du territoire, à l'instar du Québec.
Par ailleurs, la Fnsafer a également présenté le 14 mai, avec la Société forestière de la Caisse des Dépôts et le bureau d'études Terres d'Europe Scafr, le marché 2007 des forêts en France qui a été très actif l'an dernier avec des opérations portant sur plus de 115.000 hectares. Sur les 40 dernières années, ce seuil n'avait été dépassé qu'en 1990. Aussi, pour la deuxième année consécutive, les échanges en valeur ont dépassé le milliard d'euros. En progression de 14% en 2007, ils ont atteint 1,17 milliard d'euros.
Article publié le 20 mai 2008