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Actu-Environnement

L'INRA fait le point sur les recherches en agriculture biologique

Les 19 et 20 mai dernier se tenait à Montpellier le colloque DinABIO consacré au développement et à l'innovation en matière d'agriculture biologique. Hervé Guyomard Directeur scientifique à l'INRA, a esquissé le bilan de ces rencontres entre experts.

Agroécologie  |    |  M. Duchesne
Dans le cadre du plan français ''AB horizon 2012'', lancé en septembre dernier par l'Etat, et sept mois après le Grenelle de l'Environnement, l'INRA et le Ministère de l'agriculture et de la pêche organisait cette semaine à Montpellier le colloque DinABIO. Chercheurs, enseignants, responsables d'instituts techniques et de chambres d'agriculture ont ainsi pu débattre pendant deux jours sur le thème de l'agriculture biologique. Au menu : Quel bilan pour la période 2003-2008 et quelles axes de recherche doit-on désormais privilégier pour 2009-2013 ? Directeur scientifique du département « Société, économie et décision » à l'INRA sur Paris, Hervé Guyomard résume : Aujourd'hui les consommateurs sont dans l'attente. Pour des raisons à la fois environnementales et sanitaires, la demande est forte. Cependant, outre le prix élevé du bio, il existe aussi des freins, techniques technologique, que nous avons essayé de mettre en évidence.

Les dernières études

L'INRA, dont 50 chercheurs ont travaillé ces cinq dernières années sur l'agriculture biologique, grâce aux 900.000 euros dégagés par l'Etat, s'est intéressé à sept domaines expérimentaux : prairies, élevages bovin, ovin et de volailles, vergers, maraîchage et grandes cultures. Parmi les 28 études qui ont été menées, analysées au peigne fin sous différents angles (recherche, organisation des filières, aspects techniques des itinéraires de production, qualité des produits, impacts environnementaux…) il y avait par exemple celle sur le « contrôle des parasites ravageurs en verger AB », une autre analysant « les formes de transitions possibles vers des agricultures durables » ou encore une « comparaison des qualités de la viande d'agneaux produits en élevage biologique et conventionnel ».

Au final, Hervé Guyomard tire plusieurs conclusions : Les légumineux doivent être mieux considérés ; La biodiversité doit être davantage défendue ; L'étude sur les relations entre santé et nutrition ne doivent pas payer l'intérêt croissant que suscitent les rapports entre environnement et santé ; La cohérence entre la politique agricole et le développement de l'AB doit être mieux assurée….

Quelles perspectives pour la recherche bio ?

Au final, si la production et la consommation de bio en France reste encore trop faibles, c'est aussi à cause des tarifs élevés proposés aux consommateurs. Comment faire alors qu'actuellement les produits alimentaires sont de plus en plus chers ? s'interroge Hervé Guyomard. Faut-il accorder des subventions aux lycées et aux cantines où l'Etat veut augmenter de 20% la consommation de bio ? Réponse de l'intéressé : Rappelons d'abord que le gouvernement veut aussi agrandir de 6 % les surfaces cultivées avec du bio. Cela changera un peu la donne économique. Ensuite, c'est surtout en amont, dans le secteur de l'élevage bovin, que la production devrait être amplifiée pour réduire les coûts de transformation explique t-il. Peut-on dresser un portrait robot du consommateur de bio ? On a du mal à identifier en pourcentages qui sont ces consommateurs. Combien vont dans les grandes surfaces ? Qui sont-ils ? Combien d'autres vont dans les magasins spécialisés ? Nous lançons actuellement des études. C'est un travail de terrain conclut l'ingénieur. D'un point de vue plus strictement environnemental, Hervé Guyomard prévient : Comme nous avons commencé à le faire pour Vittel ou Munich, nous allons devoir étudier un peu mieux les conséquences de la production bio près des zones de captage d'eau potable. L'environnement doit rester une de nos priorités.

Réactions15 réactions à cet article

bio

il y a des gens d'expériences dans l'agriculture bio il faut utiliser leur compétences je suis assez méfiant sur ce qui pourrait ressembler à une récupération de la filiére par les structures agricoles (scientifiques) traditionnelles qui ont fait la preuve de leurs incompétences voir de leurs malhonnéteté, le bio n'est pas simplement une technique c'est une philosophie de vie.

lg | 26 mai 2008 à 17h29 Signaler un contenu inapproprié
Re:bio

Pourquoi dont ? Y'aurait il un copyright du bio ?

Je crois que mes arrières grands-parents faisaient déjà du bio et leurs parents aussi, tout comme leurs arrières grands-parents. Ce que l'on nomme abusivement "bio" ressemble plus à du marketing pour bobos-urbains.

Rendre accessible une agriculture raisonnable à tous passera obligatoirement par des filières structurées, et au passage, transparente et contrôlée...

Mycotoxine | 26 mai 2008 à 17h52 Signaler un contenu inapproprié
L'INRA fait le point sur les recherches en agricu.

Peut on faire du bio sans faire de l'agriculture intensive ? Peut on faire du bio sans rééduquer les papilles des jeunes ? peut on faire du bio sans boycotter les fasts foods? Peut on faire du bio sans réduire toute forme de consommation ?
Manger appartient à l'intime, une des raisons des difficultés pour les chercheurs de vraiment définir le profil type du consommateur bio. L'intime etant à la limite de l'insaisissable, je dis aux chercheurs d'approfondir leurs critères d'évaluation pour définir le consommateur bio.

xylophone | 27 mai 2008 à 06h12 Signaler un contenu inapproprié
bio

l'un n'empéche pas l'autre mais il faut étre vigilant on voit bien la puissance du lobby agricole et sa faillite au niveau mondial quant a réduire la bio a un phénoméne de mode pour bobo urbain c'est trés restrictif.Il est certain que nos arriére grand parents faisait du bio puisqu'il n'avaient pas de produits chimiques à leurs disposition."Bobo urbain "contre " plouc rural" ?

lg | 27 mai 2008 à 09h57 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:bio

Bobo urbain ...
Qu'elle expression bidon, en tout cas pour le bio.
En effet certain "bobo urbain" consomme du bio et c'est tant mieux.

Parce que quand je vois les bobo ruraux qui sous prétexte d'avoir un potager dise regarde je fais du bio dans mon potager mais bon je balance de l'antilimace pour pas que les salades soit manger je met du desherbant autour de mon potager pour pas que la "mauvaise herbe " y entre.
Ces gens pollue à surface égale plus que l'agiculture intensive.

Alors bobo urbain qui consomme du bio oui parce que ceux si sont informé que le bio pour la planete la biodive c'est bénéfique, mais en milieu rural le message passe moins biens

titeuf | 27 mai 2008 à 11h08 Signaler un contenu inapproprié
4 re bio

titeuf (oeuf) bio j'espère?

lg | 27 mai 2008 à 16h25 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:bio

Sauf qu'au vu des prix, même en grande surface je vous garantis que les profils qui achètent du bio ressemblent plus à un bobo-urbain qu'a un citoyen lambda.

Enfin, quand le bio sera transparent et analysé systématiquement (métaux lourds, Pesticides, mycotoxines, OGM, etc.), alors on pourra peut être s'y intéresser.

A l'heure où le prix de l'énergie condamne les populations les plus pauvres, je pense que ce marketing finira comme il a commencé : par une imposture !

Mycotoxine | 27 mai 2008 à 16h25 Signaler un contenu inapproprié
re bio 6

il est certain que le bio qui comme chacun sait est analysé ,certifié et "misdesbatonsdanslesrouesisé" est un peu plus cher, il n'est pas lui subventionné a nos frais et n'entraine pas la faillite des agriculteurs des pays en voie de développement ni la pollution généralisé des terres et des eaux de notre beau pays.
"Bobo urbain" a "plouc rural"

lg | 27 mai 2008 à 17h31 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:bio

En quoi les "bobo-urbains" sont plus intelligents ou sensés être mieux informés que les "ploucs ruraux"? je pense que le débat est bien au delà du clivage ville/campagne.
Je trouve complètement ridicule, sous prétexte que c'est "BIO" d'acheter par exemple une pizza ou des plats préparés. Pour aller plus loin, à quand le Mc Do bio?!! (et pour le coup, ça va ravire les bobo-urbains!!)
Pour moi, le bio, c'est une philosophie de vie, un respect des aliments et du système de production...et quoiqu'il en soit, je pense que le bio a ses limites et qu'il ne s'agit pas de LA solution qui va sauver la planète et ses pauvres ventres à nourrir!

Julie | 27 mai 2008 à 18h55 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:bio

les avis divergent sur la solution qui pourra sauver la planéte ce qui est sur c'est que le bio est sans danger et que le sauvetage de la planéte paszse par une politique agricole différente et pas seulement au niveau des techniques.
Je fais des pizzas avec des ingrédients issus de l'agriculture bio et je ne pense déroger a la philosophie de vie dont tu parle.

lg | 27 mai 2008 à 19h16 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:Re:bio

du bon,du bio,debonnaire!
on peut continuer a vanter les mérites de l'alimentation bio pour la santé et de la planète et du genre humaine tout en y ajoutant de stériles débats propres a mastuber le bien penser général,cependant je demande qu'il n'y ait qu'une seule etude qui soit approfondie c'est l'étude des sols! en bio malgré tout celui ci conserve et augmente ses reserves nutritives et humiques en developpant donc sa fertilité et sa retention d'eau....Il s'agira de conserver le sol si on veut continuer à manger....je pense avoir fait le tour de la question en quelques lignes...

jean lesbazeilles | 29 mai 2008 à 07h09 Signaler un contenu inapproprié
Le différences

C'est là toute la différence entre le milieu urbain et rural. Ceux qui croient savoir parcequ'ils sont bombardés d'information télévisée, et de non information par la même occasion, et ceux qui sont sur la réalité du terrain. Pour info, nos arrières grands-parents, et non nos grands parents, faisait du "bio". Jusqu'environ les années cinquante. Depuis il a fallu nourrir la France qui n'était pas autosuffisante en matière alimentaire, lié aussi à la perte des colonies ne l'oublions pas. N'oublions pas non plus, mesdames mesdemoiselles et messieurs, qu'il y a de plus en plus de monde à nourrir et que cela n'est pas une mince affaire à gérer. En dernier lieu, il ne faut pas confondre le paysan ou l'éleveur qui a des contraintes de rentabilité et qui de plus en plus étudie son sol afin qu'il reste productif dans l'avenir, et le retraité qui vient de la ville et qui cultive trois tomates sans connaissances particulières. Le bio reste encore un marché marginal (en terme de chiffres c'est la réalité), et difficilement abordable en terme de prix pour l'ensemble de la population. C'est la raison pour laquelle au cours du Grenelle et en partenariat avec l'INRA, l'Etat commandite des études et tente de trouver des solutions pour faire évoluer les tendances bio. La rentabilité est la meilleure pub et la meilleure généralisation du bio. Les bonnes idées sont une chose, la rentabilisation malheureusement en est une autre. Alors au lieu de savoir qui a raison ou d'essayer de régler des comptes de manière bassement égotique, sachons trouver des ponts qui nous rassemble... Et une bonne table ou partager un bon repas, restera le meilleur des endroits en France... que l'on soit rural, ou urbain.
Un algoculteur qui vous salut bien gentiment

Gabriel | 29 mai 2008 à 09h37 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:bio

Bonjour, étant pour ma part en constante relation avec les jardiniers amateurs par mon travail, j'ai constaté plusieurs choses ; 1) De plus en plus de personnes veulent "jardiner bio". 2) La plupart des personnes hésitent à utiliser des produits de jardinage biologique ou des techniques biologiques car elles sont persuadées que ces produits ou ces techniques sont beaucoup plus onéreuses que leurs équivalents chimiques, parallèle avec les produits alimentaires Bio! 3) Il existe encore malheureusement certains individus qui utilise les produits phytosanitaires n'importe comment. Oui, une a deux fois par semaine je rencontre à mon grand désespoir des personnes qui me disent "je mets 3 ou 4 fois la dose autrement cela ne marche pas"
Nous sommes dans un monde que je nommerai, "micro-onde", un monde de prêt à consommer mais surtout du vite fait. Tant que l'on aura cet esprit l'Homme courra à sa perte.

nono | 29 mai 2008 à 10h24 Signaler un contenu inapproprié
bio

le bio ne pourra peut etre pas nourrir la planéte mais il pourra peut etre sauver le métier d'agriculteur,rentabilité?quelle rentabilité le montant des subvention de la pac est énorme,une agriculture rentable est une agriculture qui ne fonctionne pas a ccoup de subventions on voit ou nous a mené le productivisme.
Les bobos urbains commencent a en avoir un peu ras le bol ,non seulement la nouriture devient de piétre qualité mais en plus les cours d'eau sont pollué et on trouve des pesticides jusque dans les villes.
Je pense qu'il est urgent de réformer la pac ne serait ce que pour redonner aux agriculteurs l'estime qu'ils on perdu( voir les réactions des français par rapport aux pécheurs)

lg | 29 mai 2008 à 14h03 Signaler un contenu inapproprié
amapien convaincu

Bravo!

Les prix agricoles monteront pendant dix ans?

Diminuons nos transports, et les bénéfices scandaleux de l'agroalimentaire ou des logisticiens qui envoyent la même tomate faire 3000km pour parfois revenir à côté de là où elle a été produite!

Le 3è choc pétrolier devrait nous faire changer de consommation: small is beautifull.

frogietree | 29 mai 2008 à 20h10 Signaler un contenu inapproprié

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