L'objectif de cette étude, souligne l'InVS, était de documenter, pour la première fois en France, un lien épidémiologique entre les niveaux de particules fines et grossières dans l'air ambiant, et le risque de mortalité.
Les particules PM10 -d'une taille inférieure à 10 microgrammes- et les PM2.5 (moins de 2,5 microgr) sont émises principalement par les véhicules diesel, les industries et le chauffage au bois, localement ou transportées sur de grandes distance.
L'étude menée entre 2000 et 2004, a porté sur 9 villes : Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse.
Selon l'InVS, l'excès de risque de décès est de 2,2% pour une augmentation de 10 microgrammes/m3 des niveaux de particules PM2.5 et PM10 ainsi que de 0,9% pour l'ozone. Le risque est plus marqué chez les personnes de plus de 65 ans et pour la mortalité cardiovasculaire et cardiaque.
Pour l'InVS, ces résultats sont cohérents avec ceux obtenus dans les études internationales.
Cette étude confirme que pour les niveaux de pollution atmosphérique couramment rencontrés en milieu urbain, la qualité de l'air présente une menace pour la santé des populations, souligne l'Institut.
Article publié le 19 juin 2008