Alors que le Grand Hamster d'Alsace doit sortir de son hibernation dans quelques semaines, le Conseil national de la Protection de la Nature a examiné le 12 février des propositions du Conseil Général du Bas-Rhin, d'Alsace Nature et de la Chambre d'Agriculture du Bas-Rhin en vue de sa sauvegarde. Selon un communiqué du Ministère de l'écologie, du Développement et de l'Aménagement durables, des actions ont été retenues pour l'année 2008 dans le cadre du plan d'action Hamster 2007-2013, afin d'enrayer le déclin de l'espèce.
Ces actions concernent : la mise en place de 20% de cultures favorables au hamster dans les deux zones de présence forte du mammifère. Ces actions seront développées sur une troisième zone, dont le contour reste à affiner, a précisé le Ministère. Des renforcements de population sur ces zones prioritaires sont également prévus, si les dynamiques naturelles de croissance de la population sont jugées insuffisantes au cours de l'année.
Des contrats agro-environnementaux seront mis en oeuvre au-delà de ces trois zones, là où le hamster et ses terriers sont présents. Les impacts des infrastructures routières sur les zones de présence historique du hamster seront compensés très largement, à raison d'un minimum de 2 hectares pour chaque hectare détruit ; ces compensations permettront de renforcer les zones prioritaires du hamster, a ajouté le Ministère.
Un poste est mis en place à la DIREN pour assurer la mise en oeuvre de ces actions et renforcer l'animation, poursuit le MEDAD. Près de 500.000 € sont également programmés pour 2008 afin de réaliser ces actions.
Une concertation doit aboutir dans les prochaines semaines à la définition consensuelle d'un territoire plus large de reconquête du hamster pour les prochaines années, centré sur des zones à vocation agricole, en veillant à assurer, de façon pragmatique et efficace, la compatibilité entre les nouveaux projets et cet impératif de reconquête, a indiqué le Ministère.
Le MEDAD rappelle que la préservation de la biodiversité est un des enjeux majeurs du Grenelle Environnement.
Article publié le 18 février 2008