Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Baisse de fertilité des souris nourries au maïs OGM

Risques  |    |  R. Boughriet
Selon une étude menée par des chercheurs autrichiens publiée le 12 novembre, des souris femelles nourries au maïs transgénique (OGM) peuvent être affectées par des problèmes de reproduction.

Cette étude de long terme a été réalisée pour le compte du ministère autrichien de la Santé et de l'Agence autrichienne pour la Santé et la sécurité alimentaire (AGES) par des chercheurs de l'Université de médecine vétérinaire de Vienne (VUW).

Elle a été conduite sur plusieurs générations de souris qui ont été nourries en continu pendant 20 semaines avec une variété de maïs OGM - le NK603xMON810 de Monsanto, autorisé comme aliment pour animaux et humains depuis 2007.

Les souris testées, qui ont pu finalement donner naissance à des petits, ont mis bas des souriceaux d'un poids nettement inférieur à la normale, notamment à partir des troisième et quatrième générations, souligne l'étude.

Les chercheurs ont toutefois indiqué à l'AFP qu'il s'agit là de résultats provisoires ne pouvant, en aucun cas, être aujourd'hui reportés sur l'être humain.

Les associations inquiètes

Mais pour Christian Berdot, chargé de campagne OGM pour les Amis de la Terre France, il s'agit d'un avertissement sérieux. Bien que l'Agence Européenne pour la Sécurité Alimentaire ait toujours certifié que le maïs MON810 ne pose aucun risque, cette étude autrichienne de nourrissage montre des effets physiologiques dus à la nourriture OGM que l'industrie a toujours niés. Les résultats démontrent des effets négatifs sur la fertilité et des modifications des organes. Cette étude est une preuve supplémentaire que la clause de sauvegarde doit être appliquée au maïs MON810.

De son côté, Arnaud Apoteker de Greenpeace France a demandé de retirer de toute urgence du marché les produits suspects et mener à terme le processus de réévaluation des OGM initié par la présidence Française de l'UE. Nous ne sommes pas des cobayes ! , a-t-il conclu.

Réactions2 réactions à cet article

Attention à l'amalgame

Le MON810 est un OGM dont la principale caractéristique est de produire une molécule INSECTICIDE, et c'est probablement cette molécule qui entraîne les effets indésirables. Pas vraiment étonnant... (et on ingère déjà des quantités invraisemblables de pesticides lorsqu'on mange des céréales ou des légumes "traditionnels")
Ceci dit il me semble contre-productif d'en tirer la conclusion que tout OGM est a priori nocif.
En revanche, il serait certainement pertinent d'exercer un contrôle sur les molécules produites par les gènes modifiés. Comment s'y prend-on pour lorsqu'un nouveau produit chimique est mis sur le marché?

Pateuh | 14 novembre 2008 à 12h11 Signaler un contenu inapproprié
pas qu'une différence de fertilité.

Une étude disponible sur le site des Amis de la Terre ne montre pas qu'une différence de natalité (1035 naissances dans le groupe non-OGM, contre 844 dans le groupe nourri au maïs OGM, soit une différence de 18,5%), mais aussi une mortalité des souriceau beaucoup plus élevé dans un groupe que dans l'autre.

Jettez donc un coups d'oeil à la comparaison de la mortalité des souriceaux dans les deux groupes ; tableau page 80, et discussion page 88 du pdf.
La mortalité des souriceaux est plus de deux fois plus élevée dans le groupe de souris nourri au maïs non-OGM que dans le groupe nourri au maïs OGM !!

Respectivement, 16 19 32 38 souriceaux morts à chaque portée pour le groupe non-OGM (total, 105), et 2 19 2 24 pour les groupes OGM (total, 47, soit plus de deux fois moins).
Ca fait une mortalité de 5,6% pour le groupe OGM, et une mortalité de 10,1% pour le groupe non-OGM, soit 45% de mortalité en plus, presque deux fois plus !

Faudrait-il en conclure que le maïs OGM en question divise la mortalité infantile par deux, ou que le protocole est à revoir ?

Ryuujin | 20 novembre 2008 à 00h16 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Rachida Boughriet

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager