Réalisée sur 4 sites présentant différents niveaux de contamination aux abords de certaines portions de la Somme, du Rhône, de la Moselle, du Rhin et de la Seine ainsi que sur deux sites témoins non contaminés des bords de la Loire et de la Garonne, l'étude portera sur 900 personnes qui seront sélectionnés de manière aléatoire à partir des listes des adhérents des Associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique (AAPPMA) , indique l' InVS.
Lors d'un entretien, les personnes participant à l'étude devront décrire les facteurs pouvant expliquer leur imprégnation, notamment l'âge, la corpulence, l'exposition professionnelle, les habitudes alimentaires, dont la consommation de poissons issus de la pêche en rivière mais aussi de poissons de mer, les lieux habituels de pêche, les espèces consommées et les fréquences de consommation. Un prélèvement sanguin sera également effectué pour l'analyse toxicologique. Des prélèvements de diverses espèces de poissons seront en outre réalisés au niveau des 6 sites d'étude afin de doser leur teneur en PCB et dioxines. Combiné aux données recueillies dans les questionnaires sur les consommations, ce volet permettra de quantifier l'exposition liée à la consommation de poissons de rivière et de la comparer à l'imprégnation constatée, fait remarquer l'InVS.
L'étude qui devrait débuter en novembre prochain livrera ses premiers résultats en juillet 2010.
Rappelons qu'en réponse à la mise en évidence en 2005 d'une pollution de grande ampleur du Rhône par les PCB, la commission des affaires économiques, de l'environnement et du territoire de l'Assemblée nationale avait confié à Philippe Meunier, député du Rhône, le soin de faire le point sur la portée de la crise et l'ampleur de ses répercussions sanitaires, économiques, sociales et écologiques. Présenté le 25 juin dernier à l'Assemblée nationale, le rapport d'information mettait en relief l'inadaptation des structures administratives à la gestion de crise. Eu égard au précédent épisode de pollution des années 1980, force est de constater que l'administration s'est quelque peu laissée surprendre par la crise survenue à compter de 2005, pouvait-on lire dans le rapport.
Article publié le 02 octobre 2008