La pollution marine est symptomatique d'un malaise plus large, à savoir le gaspillage et la mauvaise gestion persistante des ressources naturelles, a déclaré dans un communiqué Achim Steiner, sous-secrétaire général de l'Onu et directeur général du PNUE.
Les sacs en plastique, les bouteilles et autres débris qui s'entassent au fond des océans pourraient être drastiquement réduits en réduisant la quantité de déchets et améliorant la gestion et le recyclage, a-t-il souligné.
Le rapport évalue les stocks de déchets dans les 12 zones maritimes principales du monde. Selon l'étude, le plastique, notamment les sacs et bouteilles en plastique, constitue 80% des ordures collectées dans la mer à travers les 12 zones. Quelque 95 % des fulmars en mer du Nord ont ainsi du plastique dans leur estomac. Quant aux macrodéchets dérivés de la cigarette, ils représentent 40% des ordures marines dans la mer Méditerranée et plus de la moitié des déchets récupérés sur les côtes du Venezuela en 2005.
Selon le PNUE, environ 8 millions de détritus sont jetés dans les mers et les océans chaque jour. Environ 13.000 déchets plastiques flottent sur chaque kilomètre carré de l'océan.
Le PNUE recommande notamment d'augmenter le niveau des amendes pour le rejet des déchets dans la mer. L'agence des Nations Unies cite le bateau de croisière américain Regal Princess qui a reçu une amende de 500.000 dollars en 1993 pour avoir rejeté 20 sacs d'ordures dans la mer. De telles amendes représenteraient une véritable dissuasion, selon le PNUE qui préconise également d'investir dans des infrastructures de gestion des déchets, des poubelles en passant par les décharges et dans des matériaux biodégradables afin de réduire la pollution des mers par les macrodéchets.