En 2005, la déforestation accumulée dans ce vaste massif forestier partagé entre les huit pays - Bolivie, Brésil, Colombie, Equateur, Guyana, Pérou, Suriname et Venezuela - avait affecté plus de 857.000 km2, provoquant une réduction de 17% du couvert végétal, souligne l'étude. Cette surface est équivalente aux deux tiers du Pérou ou à 94% du Venezuela, ajoute le PNUE et l'ACTO 2.
Le développement des activités économiques dans cette région de forêts humides, la construction d'infrastructures industrielles et de transport et l'augmentation de la population sont en cause. Les demandes des marchés internationaux font pressions sur les dynamiques économiques de production de la région qui se traduisent par une utilisation intensive de ses ressources naturelles, explique le rapport.
En 30 ans (1975 - 2005), la construction de routes dans l'Amazonie brésilienne a été multipliée par dix. L'étude mentionne en outre que l'augmentation de l'utilisation des biocarburants, issus de matériaux organiques, pourrait accélérer ce changement d'utilisation du territoire.
Dans l'ensemble de la région, sur une population de 38,7 millions de personnes, environ 21,3 millions, soit 63,6% du total, habitent désormais dans des zones urbanisées.
Et si la déforestation dépasse 30% du couvert végétal, les niveaux de précipitation vont commencer à diminuer dans la région, amorçant ainsi un cercle vicieux provoquant feux de forêts et augmentation des émissions de fumées dans l'atmosphère, ont averti les experts.
Par ailleurs, l'étude souligne que la perte de biodiversité a aussi pour conséquence un nombre important d'espèces en danger.
Article publié le 20 février 2009