Alors que la France se remet à peine de sa condamnation par la cour de justice de l'Union européenne en juin dernier pour manquement dans la mise en œuvre de la directive Nitrates, l'UFC-Que choisir demande une réforme en profondeur de la gestion de l'eau.
Cette demande fait suite à une enquête réalisée par l'association auprès de ses représentants siégeant dans les instances locales et nationales ayant un impact sur la protection de l'eau. Selon l'UFC-Que choisir, "les réponses données à cette consultation sont accablantes" et permettent de dresser "le constat de l'échec d'un système piloté par des acteurs locaux à la fois juges et parties".
Plusieurs éléments ressortent de cette enquête : un manque de concertation lors des prises de décision, une compréhension et des analyses des documents rendues difficiles par l'adoption d'un langage technique, une représentation très limitée des associations de consommateurs ou de protection de l'environnement, des choix stratégiques non rationnels et très couteux concernant notamment la pollution des eaux…
La réforme souhaitée par l'association se traduirait par le rattachement de tous les organismes locaux et nationaux intervenant dans la gestion de la ressource en eau au ministère de l'Ecologie et du Développement Durable qui est considéré par l'UFC-Que choisir comme la "seule autorité en mesure de faire appliquer une gestion rigoureuse de l'eau, indépendamment des pressions professionnelles et locales".