En visite à Paris le 16 avril, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a défendu le CETA, accord commercial euro-canadien controversé (1) , lors d'une conférence de presse conjointe avec le Président de la République Emmanuel Macron.
''Nous avons fait le pari du 'pour', du commerce progressiste. Beaucoup de gens poussent à un choix entre l'environnement et l'économie. Ma conviction, partagée avec beaucoup de Canadiens, c'est que si on ne s'occupe pas de l'un, on ne s'occupe pas de l'autre'', a expliqué Justin Trudeau quelques heures plus tard, lors d'une conférence à Sciences Po.
Sur le volet climatique, M. Trudeau a annoncé un plan fédéral de tarification nationale du carbone, qui entrera en vigueur au Canada le 1er janvier 2019. Outre la fermeture des quinze centrales à charbon du pays d'ici à 2030, il a rappelé que la province de l'Alberta, qui exploite des sables bitumineux très polluants, s'est dotée d'une ''limite absolue'' de ses émissions de gaz à effet de serre.
Le Premier ministre du Canada a justifié le doublement de l'oléoduc Trans Mountain entre les gisements de l'Alberta et Vancouver, en dépit de l'opposition de la province de la Colombie britannique, par la nécessité de développer de nouveaux marchés et de maintenir les emplois associés à l'industrie pétrolière.
