L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a publié un guide (1) à destination des agriculteurs pour les encourager à utiliser des matières fertilisantes organiques d'origine résiduaire (Mafor) à la place des autres fertilisants. Il présente les différents enjeux et les bonnes pratiques pour l'usage des Mafor afin d'optimiser l'utilisation de leur richesse nutritive pour les cultures ou les prairies.
Les Mafor regroupent les effluents d'élevage et les boues d'épuration méthanisées ou non, ou d'autres déchets organiques urbains et effluents industriels. "Leur valorisation agronomique fait partie des leviers de l'agriculture pour la lutte contre le changement climatique et pour la préservation de la qualité des sols". De plus, ces méthodes s'inscrivent dans les principes de l'économie circulaire avec "le recyclage du phosphore et l'association d'acteurs au sein des territoires : céréaliers, agriculteurs, collectivités, et autres producteurs de déchets organiques".
L'Ademe rappelle que la présence de contaminants métalliques, biologiques et/ou organiques suppose "le respect rigoureux des réglementations et des bonnes pratiques". En 2014 et 2016, des scientifiques et des administrateurs insistaient justement sur les risques sanitaires et environnementaux liés à ces trois classes de contaminants.