À leurs yeux, l'accord international qui sera finalisé lors de la conférence de Copenhague sur le changement climatique devra garantir des réductions d'émissions de gaz à effet de serre dans les pays industrialisés de l'ordre de 25 à 40 % d'ici 2020 par rapport à 1990. Les pays en développement, devront quant à eux limiter la croissance de leurs émissions de 15 % à 30 % en-deçà du niveau qui serait atteint dans un scénario du statu quo.
Les parlementaires estiment que l'aviation et la navigation internationales doivent être intégrées dans un accord avec les mêmes objectifs contraignants que les autres secteurs industriels et qu'au moins 50 % des quotas dans ce domaine soient mis aux enchères.
Pour les députés, la contribution de l'Union aux efforts d'atténuation et aux besoins d'adaptation des pays en développement ne devra pas être inférieure à 30 milliards d'euros par an d'ici 2020.
Les députés demandent par ailleurs qu'un soutien financier important soit fourni aux pays en développement pour qu'il soit mis un terme, d'ici 2020 au plus tard, à la déforestation tropicale brute, et que soit créé un mécanisme mondial pour le carbone forestier (MMCF) dans le cadre de la convention cadre sur le climat.
Corinne Lepage, vice-présidente de la commission de l'Environnement au Parlement européen, a fait part de sa satisfaction sur les aspects de financement : ''le fait que la résolution ouvre la voie à une taxe sur les transactions financières internationales est un très bon signal. Nous ne pourrons pas nous limiter simplement aux fonds existants. Il faudra trouver d'autres modalités de financement''. La député évoque d'ailleurs la création d'une taxe, type ''taxe Tobin verte'', pour permettre le financement de la lutte contre changement climatique.
Pour Sandrine Bélier, députée européenne Europe Ecologie, membre de la Commission Environnement, cette résolution est un succès : ''si les négociateurs européens suivent la résolution du Parlement, qui rappelle en outre l'importance d'obtenir un accord juridiquement contraignant à Copenhague, éviter un réchauffement climatique de plus de 2°C est encore possible''.