Le protocole de Kyoto stipule que l'Union européenne (à 15 membres) réduise de 8% ses émissions de GES sur la période allant de 2008 à 2012, par rapport à 1990. En tenant compte de l'ensemble des données collectées et des mécanismes prévus par le protocole, notamment la possibilité de racheter des crédits carbone aux Etats ayant des surplus, la réduction des émissions de l'Union pour 2008 et 2009 dépassent de 2,2% l'objectif.
S'agissant d'expliquer la baisse des émissions, l'AEE note que ''la crise économique a contribué largement à la chute des émissions en 2009 par rapport à 2008''. L'AEE prévoit une chute de 6,9% des émissions de 2009 par rapport à 2008, qui serait principalement liée à la baisse de 11,7% des émissions des secteurs couverts par le marché européen d'échange de quotas. Les secteurs hors marché européen de quotas ne chuteraient que de 3,3%.
À noter cependant que l'optimisme de l'AEE est pondéré par les risques que font peser les mauvais élèves sur l'ensemble de l'Union européenne : ''l'échec de n'importe quel État membre à atteindre son objectif national, fixé dans le cadre du partage du fardeau, pourrait remettre en cause l'atteinte de l'objectif commun''. Ainsi, l'Agence estime que parmi les États membres, l'Autriche, le Danemark et l'Italie ''doivent accentuer leurs efforts pour participer plus activement à l'atteinte de l'objectif européen''. Ces trois pays sont les seuls à ne pas respecter leur objectif.
Article publié le 14 octobre 2010