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Actu-Environnement

Une étude scientifique démontre le bienfait immédiat des aires marines protégées

Des chercheurs du centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (CNRS/Universités Montpellier 1,2,3/Montpellier SupAgro/CIRAD/EPHE) et de l'Université du Cap en Afrique du Sud ont montré que la fermeture à la pêche de zones dans l'océan sont bénéfiques aux manchots du Cap, en voie d'extinction. Cette espèce endémique à l'Afrique australe, qui se nourrit exclusivement de poissons, a perdu 60 % de sa population mondiale entre 2001 et 2009. Un déclin imputable à une pénurie de nourriture, due à un déplacement des bancs de sardines et d'anchois dont se nourrissent ces oiseaux. La pêche autour des colonies de manchots exacerbe la menace qui pèse sur cette espèce.

Face à cette situation, en concertation avec les chercheurs et en coordination avec les industries de la pêche sud africaines, l'agence gouvernementale sud-africaine responsable de la gestion des pêcheries (le Marine and Coastal Management) a fermé à la pêche, en janvier 2009, une zone d'océan de 20 km de rayon autour de la plus grande colonie de manchots du Cap (située sur l'île de St Croix, dans Algoa Bay). Une zone témoin autour d'une autre colonie de manchots, dans la même baie, est restée ouverte à la pêche afin de permettre aux chercheurs de comparer les comportements de nourrissage des manchots.

Les chercheurs ont étudié le comportement de recherche alimentaire de 91 oiseaux sur ces 2 colonies à l'aide d'enregistreurs GPS avant et après la fermeture à la pêche. Les résultats sont frappants : avant la fermeture à la pêche (en 2008), les manchots de St Croix se nourrissaient principalement à plus de 20 km de leur colonie, parcourant jusqu'à 150 km à la nage en deux jours. En 2009, seulement 3 mois après la fermeture de cette zone à la pêche, 70 % de leurs plongées ont été effectuées à moins de 20 km, à l'intérieur de l'aire marine protégée. Ces oiseaux ont également diminué leur temps de recherche alimentaire de 30 %, réduisant ainsi leur dépense énergétique journalière de 40 %. En comparaison, la zone de recherche alimentaire des oiseaux de Bird Island, la colonie témoin, est restée similaire au cours des deux années, les manchots ayant même augmenté leur effort de recherche alimentaire en 2009.

Cette expérience souligne les bienfaits immédiats d'une aire marine protégée. Elle confirme l'impact négatif de la pêche industrielle sur les conditions de nourrissage des manchots africains et démontre l'importance des aires marines protégées pour la conservation de cette espèce menacée.

Ces résultats ont été publiés le 10 février 2010 sur le site de la revue Biology Letters.

Réactions1 réaction à cet article

ingénieur en pêches et aquaculture

les aires marines protégées sont les solutions immédiates pour le repeuplement des espéces halieutiques.
il faut d'abord trouver des voies et moyens pour caser nos pêcheurs car en général en Afrique, ils (pêcheurs) n'ont que la mer pour survivre.

niang | 11 février 2010 à 00h00 Signaler un contenu inapproprié

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