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Actu-Environnement

Les aires marines partiellement protégées ne sont pas toujours efficaces

Le nombre d'aires marines protégées augmente constamment depuis la Convention sur la diversité biologique. Mais celles-ci sont souvent des zones partiellement protégées, dont l'efficacité pose question.

Biodiversité  |    |  F. Rousset

Une équipe de chercheurs franco-portugais s'est intéressée aux aires marines partiellement protégées. Elle a montré que celles-ci, lorsqu'elles sont trop faiblement réglementées, manquent d'efficacité.

Les scientifiques ont réalisé la première méta-analyse globale de ces aires de protection. Ils les ont divisées en trois groupes, selon leur niveau de protection : les zones hautement protégées, les aires modérément réglementées et les zones faiblement réglementées. L'étude a été publiée sur le site de Frontiers in Ecology and the Environment.

Des résultats positifs uniquement pour les zones les plus protégées…

De manière générale, ces zones ont un effet positif par rapport aux zones non protégées. Les auteurs ont montré que l'abondance et la biomasse des espèces ciblées étaient plus élevées dans les aires partiellement protégées que dans celles non protégées (en moyenne 2,4 et 2,9 fois plus élevées respectivement). L'abondance et la biomasse d'espèces de poissons ciblées par l'étude ont augmenté en moyenne de 5,1 et 4,6% annuellement dans les zones protégées par rapport aux zones non protégées.

Mais ces résultats positifs s'observent surtout dans les aires hautement ou modérément réglementées. Dans ces zones, les espèces ciblées ont été positivement affectées, alors qu'il n'y a pas eu d'effets significatifs sur ces espèces dans les zones faiblement régulées. Finalement, la performance des zones les moins réglementées diffèrerait peu ou pas des territoires non protégés : "aucun avantage écologique n'a été détecté dans les zones faiblement réglementées", selon les scientifiques. En effet, elles permettent par exemple plus de types de pêche, comme le chalutage, qui ont des impacts environnementaux négatifs importants.

… ou celles adjacentes à une zone complètement protégée

Autre constat : les aires modérément réglementées ne sont efficaces qu'en présence d'une aire adjacente intégralement protégée. Pour les auteurs, l'efficacité écologique de la protection partielle dépend donc du niveau de protection de la zone mais aussi de la présence d'une zone adjacente entièrement protégée ainsi que de la capacité d'appliquer les règlements, de leur ancienneté et de leur taille. Ils suggèrent donc que des aires marines partiellement protégées qui soient bien réglementées, bien appliquées, de grande envergure et établies depuis longtemps peuvent fournir des avantages écologiques substantiels.

Parmi les zones partiellement protégées, ce sont les plus hautement réglementées qu'il faut donc favoriser selon les chercheurs. Celles-ci peuvent même parfois "être une option préférable dans des systèmes socioécologiques complexes où une protection complète est difficile à mettre en œuvre". Ceci même si "leurs avantages écologiques globaux sont beaucoup plus faibles qu'une protection complète".

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