Après un bilan 2016 perturbé, Aliapur affiche des résultats 2017 plus sereins. Environ 350.000 tonnes de pneumatiques ont été collectées en France, soit 100% des objectifs de collecte. La première voie de valorisation est énergétique (44%), suivie de la valorisation matière (41%). Celle-ci cumule principalement la transformation en granulats et poudrette (23,8%) et la part matière de la valorisation énergétique (13,2%). Enfin, 15% sont réutilisés.
L'année 2017 marque donc un léger recul de la valorisation matière, qui avait atteint 44% en 2016. A l'inverse, la valorisation énergétique a progressé par rapport aux 38% atteints en 2016. Dans tous les cas, la filière reste en dessous du maximum de 50% imposé par la réglementation à l'horizon 2020.
Aliapur a également travaillé à diversifier ses débouchés, après avoir vu le Maroc suspendre ses importations pendant six mois en 2016. L'année dernière, 68% des volumes ont été traités en Europe – le reste allant au Pakistan, en Corée du Sud, en Turquie et au Maroc. Elle souhaite notamment valoriser ses broyats de pneus en chaufferie urbaine – comme c'est le cas pour 8.000 tonnes de ces broyats en Suède. "Il suffirait que 2% du charbon importé en France soit remplacé par du broyat en énergie, pour que la valorisation de pneus soit intégralement réalisée sur le territoire français. Seulement 2%", fait valoir Aliapur dans son rapport annuel, en indiquant avoir sensibilisé l'Ademe à ce débouché.
