La ministre de l'Agriculture, Ilse Aigner, a justifié cette décision par la possibilité que cette semence OGM fabriquée par le géant agro-industriel américain Monsanto, puisse présenter des dangers pour l'environnement.
Seule une décision de la Commission, soutenue par une majorité qualifiée d'Etats de l'UE, pourrait mettre fin à la décision allemande. Or les ministres de l'environnement ont mis leur veto début mars à une proposition de la Commission visant à contraindre l'Autriche et la Hongrie à revenir sur des interdictions semblables.
100.000 personnes contre la levée des clauses de sauvegarde
Dans un communiqué, Greenpeace a annoncé le 9 avril qu'en un mois, 100.000 personnes ont écrit via l'organisation environnementale une lettre aux ambassades du Royaume-Uni, de la Suède, des Pays-Bas et de la Finlande afin de demander à ces pays de ne pas voter, lors d'un prochain Conseil, la proposition de la Commission européenne visant à imposer la levée des clauses de sauvegarde française et grecque.
Le 2 mars dernier, ces 4 pays avaient été les seuls de l'Union européenne à voter en faveur de la levée des moratoires autrichien et hongrois sur les cultures de maïs MON 810. C'est parce que les citoyens sont mobilisés que la Commission échoue à imposer ces OGM. Il serait temps qu'elle en tienne enfin pleinement compte et enterre définitivement ses propositions visant à forcer les Etats membres à lever leurs moratoires sur les OGM ou d'autoriser de nouveaux OGM, a déclaré Arnaud Apoteker, de Greenpeace France.
Article publié le 14 avril 2009